2006/11/30

Le papillon bleu

Je ne m'y connais pas vraiment en terme d'insecte. Est-ce vrai ou non, je m'en fous un peu, puisque moi, je veux y croire.

Le papillon bleu est rare, mais surtout d'une beauté phénoménale. Il capte tous les rayons de lumière et les renvoie avec encore plus d'éclat. Il peut voler loin et très haut. Il est agile, discret et pourtant, on le remarque à coup sûr.

Mon papillon bleu est une montagne d'affection et de tendresse. Il vise les plus hauts sommets, mais reste attentif à son environnement. Il est doux et déterminé à toucher le ciel de ses ailes ouvertes. Il est sensible aux changements de pression atmosphérique, mais ne s'écrase jamais.

Je doutais qu'un tel papillon puisse réellement exister. Je n'avais pas envie d'aller affronter les grandes jungles pour tenter de le découvrir. C'est la vie qui me l'a présenté, comme un miracle. Depuis, je profite de la paix qui entoure son mystère, du bonheur qui se dégage de chacun des battements d'ailes.

Mon papillon vieillis d'un an. Je lui souhaite un chemin de vie à l'abri des filets des chasseurs, des pluies et vents trop forts. Un chemin de vie parsemé d'amour, de confiance, d'espoir, de rêves.

Bonne fête, papillon!

2006/11/28

Si la vie...

... était mal faite, j'aurais fait carrière dans les communications et je me serais pétée la gueule avec grâce et distinction.

Le beurre et l'argent du beurre

Finalement, le lilas a perdu ses feuilles. Il s'est battu fort, il a résisté longtemps. Garder sa beauté d'été et faire son sommeil hivernal, le beurre et l'argent du beurre. Il a dû se rendre, faire un choix, même si, dans le fond, le froid a probablement choisi pour lui.

J'ai voulu le beurre et l'argent du beurre, moi aussi. Je me suis battue longtemps, à croire que j'ai réussi à me convaincre que je pourrais garder les deux sans conséquence...

Mes feuilles vertes étaient ma sécurité, ma sortie de secours, ma pilule contre les tremblements de peur. À croire qu'il reste quelques séquelles, malheureusement. Mes feuilles vertes ne sont plus qu'une façade, une bouffeuse d'énergie et autres ressources. Mes feuilles vertes sont devenues lourdes à supporter. Lourdes financièrement, mais aussi lourdes émotionnellement, car elles sont là pour me rappeler que j'ai peur.

Le sommeil hivernal est mon état de bien-être, ma nouvelle vie. Par ce sommeil, j'ai l'impression de profiter de ce que la vie a à m'offrir, de cesser de me battre pour enfin être seulement bien. Perdre mes feuilles semble présentement être dans le cours normal de la nature. Le sommeil n'est pas signe de résignation ou d'abandon, bien au contraire, c'est plutôt la voix d'un état de paix, d'un nouveau départ en pleine possession de nouveaux moyens.

J'ai peur d'avoir un réveil brusque à la scie mécanique. Quand le vent a une bourrasque trop forte, je m'accroche désespérément à mes feuilles pour me sentir moins vulnérable, plus solide. Est-ce un mirage? Évidemment, peu importe la volonté du lilas, d'autres éléments ont gravité autour de lui, tout comme pour moi...

J'imagine que c'est le temps de lâcher prise et d'assumer; le temps d'ouvrir le jeu et de mettre cartes sur table... Pourquoi est-ce si difficile?

2006/11/26

Le passage du ruisseau

Alors qu'elle était de l'autre côté du ruisseau
Du bord de l'insouciance, du bord de l'enfance
Lentement, elle fabriquait son propre bateau
Petit à petit, elle y mettait toutes ses espérances.

Les deux pieds dans le sable de son carré
Elle observait attentivement l'autre côté
Tout bougeait vite, les gens courraient toujours
La petite fille n'y voyait que l'amour.

Amour de l'homme et de la famille
Amour des amis et du travail
Amour de la vie

Elle rêvait à son prince charmant
Le dessinait derrière ses yeux fermés
Le rendait papa de deux enfants
Vieillissait avec lui pour l'éternité.

Chaque matin, elle s'imaginait sourire
Se lever avec entrain et partir
Pour gagner sa liberté dignement
Et revenir s'amuser pleinement.

Rêves de l'homme et de la famille
Rêves des amis et du travail
Rêves de la vie

Les années sont passées, sans faire de ravage
Le vent a un jour gonflé la grande voile
Le bateau a enfin quitté le rivage
Fendant les vagues, guidé par les étoiles.

Le pied dans ce grand monde tant projeté
La lumière était différente des songes
Tout bougeait vite, les gens courraient toujours
Et cela, rarement avec amour.

Tristesse de l'homme et de la famille
Tristesse des amis et du travail
Tristesse de la vie

La déception l'a désarmée, étouffée
Plusieurs paradis lui sont offerts
Tendu la main sans jamais la fermer
Tourné les yeux, crainte de l'enfer.

Décision du plus profond de son coeur
Jamais elle ne quittera l'autre rive des yeux
Pour ne pas se perdre dans la douleur
Garder le cap sur ses espoirs joyeux.

Victoire de l'homme et de la famille
Victoire des amis et du travail
Victoire de la vie

2006/11/25

Paradoxe

Je déteste magasiner quand toute la ville se donne rendez-vous dans les grandes surfaces. C'est long, il y a des gens partout, certains ne comprennent pas que les allées, c'est fait pour circuler, pas pour prendre des nouvelles de la troisième voisine.

J'adore gâter mon monde, leur dire avec une petite pensée bien emballée que je les aime. J'aime prendre le temps de trouver "le truc" qui leur fera vraiment plaisir, sans m'endetter pour les 11 prochains mois, évidemment!

Donc, faudrait-il que je magasine mes cadeaux de Noël en juillet??? Eurk.

Je me conditionne donc mentalement à faire la file sagement demain. À ne pas rouspéter devant les inconditionnels du têtage collectif. Évidemment, je vais diviser mes périodes de bonne consommatrice en plusieurs moments, histoire de ne pas écouler toute ma patience et ma tolérance en entier alors que décembre n'a même pas encore pointé le bout de son nez.

2006/11/24

Plonger? Pas tout de suite...

Elles passent. Chaque fois, un icône me donne le choix suivant: régler immédiatement ou ultérieurement. Pour le moment, je clique spontanément sur la case "ultérieurement". Parce que c'est plus facile comme ça. Ainsi, je ne me compromets pas, pour ne pas dire que je ne m'assume pas.

Elles repassent. Frustrées de demeurer sans réponse, elles me harcèlent. Elles me proposent des choix de réponses peut-être pour me rassurer. Par contre, il y a toujours parmi les choix une possibilité qui m'effraie, ce qui fait que je clique à nouveau sur le "plus tard".

Le temps est encore de mon côté, il y en a suffisamment pour que je puisse procrastiner en paix pendant encore un certain temps. L'échéance viendra, je le sais bien, mais pour l'instant, je préfère encore jouer à l'autruche. Platte comme option, mais très sécuritaire. Certain l'appelle d'ailleurs le statu quo: rien ne bouge, pas de vague, on respire à peine pour ne pas créer de remous.

Il y a trop de conséquences, même si la majorité est positive, pour que je me jette à l'eau. Je me sens comme la petite frileuse qui est assise sur le bord de la piscine depuis une éternité, hésitant à se mouiller entièrement. Elle sait que l'eau est bonne, que flotter est une sensation incroyable, mais craint de quitter le bord à cause du risque de noyade.

Elle se mouillera... un jour...

2006/11/22

Intermède

Des stupidités bien annodines qui prennent une importance au-delà de leur réalité.
Des questions sans réponse qui prennent le plancher, sachant très bien qu'elles ne seront pas résolues ce soir, ni demain.
Un oui qui aurait dû être un non, mais qui est un oui parce que je me le suis imposée, bravo championne...

L'impression tenace de décevoir malgré tous les efforts.
Une crevasse mal évaluée, une réussite gonflée puis crevée.

Des larmes d'impuissance.
Une colère devant l'échec.

La douceur de la noirceur.
La chaleur de la caresse.
La couleur de la musique.
Le réconfort des mots et des attentions.

Une soirée... une de trop, mais quand même juste une.

Je respire. Je suis vivante.
J'aime. Je suis aimée.
Je suis intelligente. Je suis exigeante.
Je suis et je serai.

Pas demain, tout de suite.

Le bordel

Changement de plan pour cause de lumières de Noël... Comment dire... déception? Un peu, mais ce n'est pas la fin du monde! Compréhension? Ouais, difficile de ne pas être d'accord. Il y en aura d'autres, beaucoup d'autres... Faudra simplement me taper le ménage de l'appartement, histoire de contrecarrer les plans du fantôme qui s'amuse à foutre le bordel chez moi depuis que je n'y suis plus. À chaque visite éclaire, je reste surprise de constater l'état des lieux; et comme éclaire est le meilleur adjectif, tout demeure tel quel et la décrépitude poursuit son massacre... J'assume pleinement certains secteurs de désordre, mais pour d'autres, alors non, je revendique mon innocence! Comment une toilette qui n'est pas utilisée peut-elle finir par prendre un air de... j'aime autant cesser de chercher une image, je suis certaine de ne pas apprécier...

Je ne croyais pas qu'un petit appartement pouvait devenir un tel fardeau. C'est désespérant! Par contre, pour accueillir de la grande visite, ça vaut la peine!

Bref, voilà ce qui remplacera PEUT-ÊTRE le plan initial... Juste à y penser, et l'envie de me mettre à tricoter me semble passionnante... Je ferai probablement autre chose, finalement, comme marcher sur la pointe des pieds.

2006/11/21

Mini-victoire

Depuis le premier "ouf", j'ai anticipé. J'ai eu peur de revivre le déséquilibre, d'être patraque à nouveau. Parce que mes hormones se foutent pas mal des ordres de mon cerveau, je craignais de me retrouver encore sur le fil de fer, flirtant dangereusement avec la colère et la tristesse.

Je tremblais parce que la dernière fois, l'expérience a été terriblement désagréable, pire que jamais auparavant. Je tremblais parce que la dernière fois, ma volonté et mon contrôle n'ont pas été assez forts pour couvrir ma fragilité. J'angoissais parce que je ressentais beaucoup de pression pour ce mois-ci et que je risquais de ne pas être à la hauteur.

Jusqu'à maintenant, je suis fière. D'abord parce que je crois que tout va bien. Ensuite, parce que je crois avoir trouvé des solutions. Non pas pour éliminer le problème, je sais bien que ça fait partie de moi, mais au moins pour en alléger les symptômes et rendre la vie plus facile pour moi en premier lieu et pour mon entourage ensuite.

Voici donc ce qui semble avoir fonctionné pour moi et mon toujours fidèle spm, en partant du plus important.
- Avoir du temps de qualité avec lui;
- Être le plus reposée possible;
- Prendre du temps pour moi;
- Voir ma famille;
- Me rendre utile;
- Me parler fort, fort, fort quand je me sens vaciller.

Évidemment, les quand même trop rares minutes de temps ensoleillé ont certainement eu un impact... le temps gris mur-à-mur commençait sérieusement à m'affecter.

Je suis contente, parce que je me sens beaucoup plus présente pour les gens autour de moi. Je suis consciente que rien n'est acquis, mais je sais que l'anticipation sera beaucoup moins pesante cette fois-ci.

En route vers la prochaine fois...

2006/11/20

Déjà!

Il y a six mois, deux hommes entraient dans ma vie simultanément; un mini et un géant, un fragile et un fort.

Depuis six mois, je découvre deux personnalités fabuleuses, j'apprends à les connaître et surtout, à les aimer.

Six mois... tant et si peu à la fois...

2006/11/19

Week-end seulement

Je me tapais régulièrement des 12 heures de sommeil, minimum.
Je dors maintenant environ 8 heures, quelques-unes de plus s'il est là.

Je ne déjeûnais jamais.
Je dois maintenant manger presque directement en me levant.

Entre mon lever et un début d'efficacité, il se passait parfois beaucoup de temps.
Je sors maintenant du lit les yeux grands ouverts, prête à commencer ma journée.

Évidemment, tout cela ne tient que pour les week-end...

2006/11/18

Les portes

Je ne défonce pas les portes. Je commence toujours par frapper poliment. Ensuite, j'essaie toutes les clés jusqu'à ce que je trouve la bonne, quitte à refaire deux fois le tour du trousseau pour être certaine que je ne suis pas passée par-dessus la bonne. Si vraiment aucune clé ne fonctionne, je tente une autre porte.

C'est plutôt lent comme processus, mais ça ne fait pas de dommage et cause moins de regret. Je ne me blesse pas sur une porte trop solide et ne brime la liberté de personne. C'est du moins ce que j'aime penser...

Nomade

J'ai hérité du gène "nomade" de mon père et de son sens de l'orientation. J'ai hérité de son goût de partir, de voyager, de manger de l'asphalte.

Bon, je ne me suis jamais enrôler frauduleusement sur un bateau devant se rendre au Vénézuela, pas plus que je ne me suis rendue en Colombie-Britanique sur le pouce.

Mon héritage se retrouve dans le plaisir de voir des paysages nouveaux, des visages nouveaux, de faire des activités nouvelles. Il se manifeste aussi dans le plaisir de décider sur un coup de tête la destination du jour. C'est aussi la confiance en la vie, l'absence du besoin de tout planifier du départ au retour, de laisser la route proposer des lieux de repas, de repos.

J'aimerais tout voir, partout. Les finances et le temps sont de sacrés emmerdeurs avec lesquels je dois malheureusement conjuguer, mais en attendant, une virée spontannée de quelques heures dans la grande ville me satisfait tout autant.

J'ai longtemps alimenté toutes sortes de projets, des petits comme des plus gros. Chaque fois, je devais renoncer... mais aujourd'hui, c'est différent, tout est différent, à commencer par le compagnon de voyage. Partir un week-end n'est plus un fantasme, mais une possible réalité. Passer une journée complète à l'extérieur de la ville n'est plus considéré comme un défi à relever, mais comme un plaisir. Retourner poser mes fesses sur une plage dans le sud est également devenue un projet réalisable. Tout ce que j'avais endormi faute de collaboration se réveille et prend vie.

J'aime ne pas savoir la destination. Être assise dans la voiture, voir le paysage défiler sans nécessairement connaître l'objectif du périple et tenter de le découvrir (mais pas trop, j'aime les surprises!!!) au fur et à mesure que nous avançons. Je me sens libre, choyée et je sais toujours que je ne serai jamais fondamentalement déçue.

La vie est une aventure, et je souhaite de tout mon coeur que la mienne aura un carnet de bord bien rempli...

À quand le prochain départ?

2006/11/17

Doigts de fée

Elle sait où ça fait mal, où ça fera du bien. Elle donne des trucs pour éviter que ça recommence à faire mal, quelques notions pour que ça fasse du bien.

Elle masse, frotte, pèse, frappe, réchauffe, étire...

Elle est géniale, ma massothérapeute!

Vivement vendredi prochain!

2006/11/16

Pratico-pratique

Toi qui as les muscles endoloris, des nerfs enflammés, des tendons irrités ou simplement le corps fatigué, voici une option intéressante:

Fais couler un bain un peu plus chaud que tiède, mais pas trop. Pendant cette étape, ajoute du sel marin à l'eau. Pas du sel parfumé ou coloré, du vrai que tu peux te procurer dans les boutiques de produits naturels pour environ six dollars. Mets-en au moins deux bonnes grosses poignées. Finalement, approche-toi un bon livre ou profite du calme à la lueur des chandelles, mais reste immergé une bonne trentaine de minutes minimum.

Autre option:

Tu peux aussi te faire des compresses si t'as pas envie d'un bain ou si tu n'en as pas. Tu coules de l'eau (plus chaude que tiède, mais pas trop!) dans un bol, y mets une poignée de sel et trempe la débarbouillette. L'effet est le même, mais en plus ciblé.

Voilà. Si ça peut me permettre de bouger en calmant les chocs électriques causés par mon foutu nerf sciatique, ça peut certainement aider quelqu'un d'autre! Ce sera ma b.a. de la journée.

Bonne trempette!

Comment font-ils?

Ils écrasent les tentatives de nouveauté par un pessimisme en béton.
Ils ne rient que lorsque l'autre tombe.
Ils magouillent pour arriver à leurs fins, coûte que coûte.
Ils n'ont pas d'amis véritables, car ils sont trop désagréables.
Ils écrasent les plus faibles pour se sentir puissants.
Ils crient pour donner de la force à leurs arguments.
Ils inventent des problèmes pour déplacer l'attention des gens.

Et ils arrivent à se regarder dans un miroir...
Et ils arrivent à dormir le soir...
Et ils arrivent à se croire...

Mais comment font-ils???

2006/11/15

Visite guidée

À la sortie de la ville, sur une rue peu passante bordée de trottoir. Le parterre avant est gazonné, avec un minimum d'aménagement paysager. Un gros arbre fait office de gardien.

Des volets ornent les fenêtres. Une large galerie couvre la moitié du périmètre, la rampe est en bois. une porte est située au centre de la façade, puis une autre sur le côté droit au bout de la galerie, face à la rue. Il y a trois lucarnes qui brisent la monotonie de la toiture.

Derrière, un grand patio donnant directement sur la cuisine par le biais d'une porte coulissante. On y retrouve le BBQ, un spa, une table et des chaises. La cour est de dimension agréable, avec un petit jardin, un module de jeux en bois avec balançoires et glissoire, une grande remise et peut-être même une piscine.

Au premier étage, en entrant par la porte du côté, on pénètre dans un vestibule. Des crochets de bois accueillent les manteaux, des étagères et un coffre contiennent les jeux d'extérieur. Le coffre est recouvert d'un coussin pour servir de banc aux visiteurs. Il y a également une grande armoire qui renferme les vêtements extérieurs hors-saison. La pièce est fermée par une porte française.

De l'autre côté de la porte, il y a la cuisine. La pièce est vaste et très lumineuse. Il y a un long comptoir, un grand garde-manger et beaucoup d'armoires, dont certaines sont vitrées. Le poêle est encastré dans l'îlot et surmontée d'une fan immense. Il y a un lave-vaisselle ainsi qu'un évier double, lequel est devant une fenêtre donnant vue sur la cour. Des bancs sont rangés sous le comptoir de l'îlot, prêts à recevoir le temps d'un déjeûner ou d'une bonne discussion en préparant le repas.

Devant la porte-fenêtre, il y a une grande table à manger éclairée par deux luminaires suspendus au plafond. Un vaissellier surveille les convives et tient lieu d'entrepôt pour la petite réserve de bonnes bouteilles. Dans le coin de la pièce trône une immense fougère.

Un escalier, avec une belle rampe en bois et un tapis rouge sur les marches, aboutie entre la cuisine et la salle à manger, devant la porte avant et couvre l'espace réservé à l'escalier suivant qui lui descend au sous-sol.

Vers l'avant de la maison, il y a le salon avec deux confortables causeuses, une chaise berçante, une table basse et un tapis décoratif. Là aussi, il y a plusieurs plantes vertes dont une suspendue devant une fenêtre. Une télévision et un système de son sont discrètement installés dans une grande bibliothèque chargée de livres.

Tout est à aire ouverte, le premier est un seul grand espace avec, pour seule autre pièce, une salle d'eau. Le plancher est entièrement recouvert de bois franc plutôt foncé.

Au sous-sol, il y a la salle de lavage (avec toilette et lavabo), un congélateur, un coin "salle de jeux" pour les enfants et un système de cinéma-maison avec un sofa moëlleux. Il y a également une pièce servant de bureau où sont installés ordinateurs et instruments de musique.

Au second étage, il y a une grande salle de bain, avec un bain podium et une douche en céramique. Il y a la chambre des maîtres qui occupe plus du tiers de l'étage. On y retrouve une grande penderie, une armoire et un coffre de bois, un très grand lit ainsi qu'un fauteuil près de la fenêtre. Les deux autres pièces sont réservées aux deux petits et aménagées avec soin selon leurs besoins respectifs.

L'ensemble est tout-à-fait chaleureux et convivial. La lumière naturelle entre à pleine fenêtre, des photos ornent les murs, les couleurs sont chaudes et invitantes.

Visite virtuelle d'une maison virtuelle...

2006/11/14

Ordre et méthode

Les deux sphères de mon cerveau se réconcilie avec l'âge; il devient possible d'être créative tout en gardant un minimum de structure.

J'entends encore ma mère me répéter sans arrêt:"Si tu te rammassais au fur et à mesure, le ménage serait bien moins long et ce serait beaucoup moins décourageant!"

Elle avait raison. Je l'ai toujours su, évidemment, mais une partie de mon cerveau refusait d'appliquer la théorie, préférant vivre un semblant de liberté... Jusqu'à récemment (lire plusieurs mois), je crois que c'était un peu ma forme de rébellion (non mais, quand je vous dis que je suis ordinaire et pas épeurante pour deux sous...).

Bref, 4 recettes en simultané, sans congestion de chaudrons ou bien de file d'attente sur le poêle, pas d'accumulation inutile de vaisselle sale sur le comptoir, tout ça, c'est la nouvelle moi qui peut l'accomplir!

Ça doit être ça, vieillir!

2006/11/13

L'infâme

Le détestable, l'ignoble, le sans-coeur, l'abject, le crapuleux, le méprisable, l'odieux, le vil: mon nerf sciatique!!!!

Vivement les mains bienfaisantes de la massothérapeute vendredi, parce qu'écouter "Décore ta vie" et "Métamorphose" à 4h00 du matin, le temps que les Motrin fassent effet, c'est pas cool du tout...

2006/11/12

Farouche

Héroïne du roman que je termine, elle est pleine de rêves, d'espoir, d'envies de découvrir. Elle a des attentes grandes comme le monde, particulièrement en ce qui concerne l'usage de son corps. N'en profitera pas qui veut, il devra au contraire s'en montrer digne, l'aimer, la cajoler, la respecter.

On la traite de sainte-nitouche, d'agace, de quétaine finie, de fille à maman. On se moque de sa pudeur, de son besoin d'aimer et d'être aimée en retour, de sa vision utopique.

Et pourtant, quoi de mal à vouloir préserver la magie, à souhaiter un alliage total entre le plaisir et le bonheur (deux choses complètement différentes dans ma tête, j'y reviendrai un jour).

Et pourtant, pourquoi se sentir mal de ne pas faire partie des statistiques?

Alors que d'autres baisent, elle, elle aura fait l'amour...

Variations sur un même thème

C'est psychologique, je sais. Moi-même, il m'arrive de m'emmêler dans mes vérités, celle qui est et l'autre qui, avouons-le, l'est aussi. Parfois chez lui, parfois chez nous, parfois le sien, parfois le nôtre...

Par hypocrisie de ma petite personne envers ma petite personne? Par soucis de prudence? Par peur d'en mener trop large et de finir par me faire rasseoir? Par crainte de me faire avaler par un environnement étranger?

Bon, je vais faire un autre bout de chemin demain, d'une façon ou d'une autre, ce ne sera pas perdu... et ça me donnera bonne conscience!

2006/11/05

Itinérante

C'est ainsi que je me sens ce soir. "J'habite" à un endroit qui n'est pas chez moi alors que mon vrai chez moi ne l'est plus vraiment non plus...

J'y suis allée ce soir. J'y suis restée environ deux heures. Deux heures à regarder autour de moi (entre autres!!!) et à regretter de ne pas avoir réinstaller mes cadres la dernière fois que j'ai peinturé. Je le regrette, parce que je me dis que de voir des visages des gens que j'aime sur mes murs me donnerait peut-être l'impression que l'endroit m'appartient encore.

Je démantèle petit à petit ce qui a été et devrait encore être mon antre. J'en retire des bouts au gré de mes besoins, je ne rapporte plus ce que j'y emprunte. Comme un mauvais coup que je ferais en douce; je ne pars pas, mais je m'évade morceau par morceau.

Cet appartement a toujours été mon coin à moi, malgré le fait que je l'ai partagé pendant un certain temps. C'était mon repaire, je m'y sentais bien, j'y étais confortable. Ce soir, je me suis sentie ailleurs. Je reconnais mes choses, mais les murs blancs et le froid (je chauffe le strict minimum) m'ont donné l'impression d'être une intruse.

À l'opposé, là où rien n'est à moi, je prends mes aises. Je m'étends lentement, je m'incruste. Même si tout me rapelle que je ne suis pas chez moi, même si rien ne fait référence à moi, je me sens bien.

Je suis une itinérante, je n'ai plus d'endroit à nommer "chez moi". J'ai un "comme si", ainsi qu'un "légalement", mais plus de "chez moi". Je ne manque de rien, mais j'ai peur de tomber, ainsi assise entre deux chaises.

Sur cette pathétique réflexion, je vais aller me réchauffer dans un bain qui n'est pas le mien...

2006/11/04

Du bonbon pour les sens

Je sais, l'Halloween est passé, mais moi, c'est aujourd'hui que j'ai savouré. Ce soir, j'ai reçu un plein sac de bonbons; pas de ceux qui donnent des caries, mais bien ceux qui font du bien au coeur.

Mes yeux ont entendu l'élégance accessible, saupoudrée de simplicité. Ils ont entendu le plaisir sincère de trois hommes dans une parfaite synergie. Ils ont aussi entendu la célébration de la beauté du monde par le biais de talents incroyables.

Mes oreilles ont vu la pluie frapper la fenêtre de la chambre d'une vieille dame. Elles ont vu une tempête prendre forme pour ensuite mourir dans une tranquilité sublime. Elles ont aussi vu les flammes d'un feu de foyer éclairer un souper romantique.

Mon âme a dansé langoureusement sur le toît d'une bâtisse en plein centre-ville de New-York sous un ciel rempli d'étoiles. Elle a couru sur le sable humide d'une plage par un soir de pleine lune. Elle a aussi virevolté, vêtue d'une robe en satin dans la salle de bal d'un grand château.

J'ai goûté la variété des rythmes et des sonorités; le sucré des musiques dynamiques, le salé des sons de colères et l'amer des mélodies de tristesse. J'ai senti la chaleur des accords, la fraîcheur d'une belle camaraderie et la douceur électrisante de la passion. J'ai touché une parcelle de nuage de rêve, effleuré les pétales d'une rose et caressé la crinière d'un cheval sauvage.

Tous ces bonbons offerts gracieusement par le trio ParHasard Jazz. Wow!

S'investir

Lorsque quelque chose est temporaire, on ne perd pas de temps et d'énergie. On prend ce qui est là, sachant que lorsque ce ne sera plus utile, on n'aura qu'à jeter et recommencer avec autre chose.

Mais lorsqu'on tient vraiment à ce que l'on a, lorsqu'on veut le garder pour longtemps, on en prend soin, on s'ajuste. On s'organise pour être bien. On investit dans sa vie, dans son avenir, dans son bonheur.

Ce n'est pas mal de faire des mises au point, de discuter, au contraire. Tant que c'est fait dans le respect, c'est plutôt rassurant. La journée où on devient spectateur, c'est là que ça devient inquiétant!

2006/11/03

Page blanche

C'est drôle... je suis là, devant l'écran, à observer la fenêtre d'écriture de mon blogue. Syndrome de la page blanche.

Étrange comme sentiment, surtout qu'il n'est absolument pas pertinent! Aucune heure de tombée, aucune oligation de performance, pas de résultat à atteindre.

Je profite du massage gracieusement offert par la boule de poils de la maison. Peut-être est-ce là l'unique raison de ma présence ici ce soir. Ça doit, parce qu'à l'évidence, je n'ai vraiment rien d'intéressant à dire, à raconter ou à inventer.

Je voulais être avec toi, avoir l'impression de partager quelque chose, mais je n'ai rien à offrir.

Je voulais ventiler, mais les mots me manquent.

Je voulais vivre autre chose, mais mon imagination a visiblement pris congé.

On se reprendra...

2006/11/02

Des trous d'amour

Je suis apparue dans sa vie il y a quelques mois, boulversant ses petites habitudes, lui volant son partenaire de dodo. J'ai capté une partie de l'attention dont il était auparavant le seul bénéficiaire. J'ai envahi son territoire.

Puis il m'a adopté. D'abord dans l'intimité, alors que son maître était absent, il a commencé à se rapprocher de moi, à me quémander des caresses et de l'affection. Évidemment, dès que le fournisseur original de bonheur en tout genre mettait le pied dans la maison, je redevenais accessoire.

Aujourd'hui, il assume ouvertement le fait qu'il m'aime bien. Il lui arrive de préférer ma compagnie pour écouter la télé, il aime "m'aider" à faire mes sudokus. Il n'est plus gêné de venir se frotter sur moi alors que les yeux de son propriétaire sont posés sur sa fourrure.

Nos plus beaux moments ensemble? Les fois où, comme présentement, je t'écris. Il s'approche lentement du clavier, m'observe attentivement, puis s'avance entre l'écran et moi et s'y arrête jusqu'à ce que je le dépose sur mes genoux. Commence alors un échange de caresses qui en rendrait plusieurs jaloux. Des gratouilles derrière les oreilles d'une part, un massage méticuleux des cuisses d'autre part. Ce partage peut durer longtemps...

Il masse, pétrit, laboure et laisse derrière lui des dizaines de petits trous creusés amoureusement par ses griffes...

Elle

Elle parle trop et trop fort.
Elle coupe la parole et prend le plancher à la moindre occasion.
Elle prend le contrôle même quand elle ne sait pas de quoi elle parle.
Elle a des idées saugrenues inapplicables.
Elle est difficile et très pointilleuse.
Elle respecte difficilement l'ordre établi.
Elle écrase ceux qui ne pense pas comme elle.
Elle développe psychologiquement et systématiquement les maladies des autres.

Bref, elle est compétente, mais comme amie? Jamais!

On dit souvent que ce qui nous irrite chez les autres sont ou bien des côtés de nous-même qui ne nous plaisent pas, ou bien une pointe de jalousie pour un comportement qu'on n'ose pas faire. J'espère sincèrement ne pas ressembler à cela et non, je ne souhaiterais pour rien au monde perdre ma personnalité au profit de la sienne.

Bon, une autre grande respiration...

2006/11/01

Braver le temps

Pour briser l'habitude, il s'accroche désespérément. Contre toutes les provocations de Dame Nature, il résiste férocement. Refus de lâcher prise, grimace à l'hiver, il tient bon.

Malgré le vent, malgré la pluie, malgré le froid, il tient bon. Il y a bien quelques pertes, mais rien pour lui enlever son mérite.

Au milieu de la morosité, du simulacre morbide de ses confrères, il témoigne de la vie, affiche ses couleurs haut et fort. Les bras vers le ciel, il réclame visiblement un délai supplémentaire, un appel à la liberté.

Ses fleurs ont flétri, mais il sait qu'il en produira de nouvelles, de plus belles et plus odorantes encore. Il est fier, beau et fort.

Il n'est pas mort et ne veut pas jouer à l'être. Il veut vivre chaque minute et offrir sa force, sa tenacité et son espoir de beaux jours ensoleillés à chacun qui voudra bien lui consacrer quelques secondes par un regard, attentif ou non. Il n'est pas difficile, ne recherche pas les médailles. Cette année, il mènera son combat jusqu'au bout.

Le lilas, devant la fenêtre, bravera le temps de ses milles feuilles d'un vert de vie.

Apologie d'une belle soirée

Départ vers la grande ville en compagnie de mon amoureux.

Congestion totale de la circulation, discussion intense sur les désagréments de la grande ville et le bonheur d'être en région.

Recherche d'un stationnement, découverte d'un espace servant à cet effet et obtention d'un prêt personnel pour défrayer le coût scandaleux du-dit stationnement.

Recherche (encore et toujours!) d'un endroit où manger rapidement et à bon prix. Surprise! Un McDo! Fu**! Uniquement pour le service à l'auto... et l'auto est dans le stationnement où l'asphalte doit certainement couvrir un tapis en or massif.

Aboutissement dans un petit resto de pizza grec ou quelque chose du genre. Beau (bof...), bon et pas cher.

Puis un spectacle incroyable, où l'art clownesque (oui, c'est un vrai mot!) se déchaîne, où l'absurde côtoie le ridicule. Son rire, franc honnête et sincère... quelle musique!

Retour sur une autoroute relativement calme. Sa main sur ma cuisse, un regard discrêt et pourtant si intense.

Dodo collé pour quelques heures.

Wow. Les yeux clos, un sourire de satisfaction sur les lèvres et le souhait sincère de remettre ça.