2008/03/30

Déception

Je suis toujours un peu déçue quand je m'installe à l'ordinateur pour lire les billets des gens qui m'entourent ou de ceux à qui je me suis attachée au fil de mes lectures et que mon blogline m'indique que personne n'a écrit. Ça crée un petit vent de solitude désagréable.

Je ne suis moi même plus aussi assidue que je l'ai déjà été, ce qui devrait être suffisant pour me faire comprendre que ce n'est pas dramatique, mais bon, quand le rationnel décide de dormir, il n'y a vraiment rien à faire.

Mot caché

Était-ce cette fois-là?
Gardien du vide et de la pénombre.
On ne pouvait que le craindre.
Car son regard étouffait toute chaleur.
Encore qu'il lui fallu bouger.
Ne plus penser à ce qui mourait.
Tout autour virevoltait.
Rasant les murs, frisant les plafonds.
Il soupirait d'ennui.
Savourait à peine sa victoire.
Mille fois il avait voulu partir.
Et pourtant, aujourd'hui il l'oubliait.

2008/03/29

Quand le sens n'y est plus

C'était plus qu'un cadeau. En fait, c'était un symbole ultime.

Aujourd'hui, ce n'est rien de plus qu'un bel objet qui n'a plus aucune signification. L'émotion qui y était attachée est évanouie pour toujours.

Si sa valeur monétaire est toujours d'actualité, sa valeur sentimentale est réduite à un point tel que même une loupe super puissante ne pourrait l'identifier. L'indifférence s'en est emparé et il peut désormais ressortir à la lumière.

Ce n'est plus qu'un cadeau comme tant d'autres.

2008/03/28

On doit trinquer à quoi?

"C'est une journée anniversaire pour toi aujourd'hui." (Remarque que c'est une phrase simplement affirmative; pas de points d'exclamation et de trompette, pas de points de suspension et de menton qui tremble, pas de caractères gras et de fusil au fond des yeux. Une simple affirmation comme on en voit peu.)

C'est ainsi que j'ai appris que ma semaine débutait avec une journée anniversaire. Elle aurait pu passer, ni vue ni connue et s'effacer dans un passé qui l'a déjà tellement absorbée.

D'abord, j'ai cherché. Cherché encore. Aucune pointe du bout de la queue d'une ombre d'idée de ce qui pouvait s'être déroulé d'important pour moi cette journée-là. Pourtant, je suis une fille, la race pour qui les dates devraient avoir un recoin spécial dans leur mémoire (malheureusement, je suis totalement incapable de te dire la date de naissance de mon propre père... mais ce n'est pas faute d'essayer!!!). Bref, j'ai jeté la serviette et fait un appel à tous.

Puis, celle qui note tout m'a soufflé la réponse.

Il y a deux ans, je reprenais enfin ma liberté, redevenant légalement étrangère à mon cancer (Ce n'est pas pour être méchante, c'était son signe astrologique! La vie est parfois toute une humoriste!).

Deux ans et pourtant on dirait une éternité. Le genre d'éternité dont on ne voit ni le début et encore moins la fin.
Deux ans et seul mon orgueil est encore légèrement amoché de m'être fait flouer avec autant de naïveté.
Deux ans...

Ben coudonc, c'est ça qui est ça.

Priorité

Plein d'idées de billet me trottent dans la tête... Certaines sont même solidement accrochées depuis plusieurs jours. Comme j'oublie habituellement mes éclairs d'inspiration dans les heures qui suivent, j'imagine que c'est parce que j'ai vraiment envie d'écrire sur le sujet...

Un peu plus un peu moins, je reviendrai peut-être plus tard dessiner mes mots à l'écran. Pour l'instant, il y a beaucoup plus urgent: prendre un bon bain chaud!

2008/03/21

Doux constat

Rien de mieux que la peur d'avoir perdu quelque chose de précieux à tout jamais pour l'apprécier à sa pleine valeur lorsqu'on se rend compte que tout est encore là, intact.

2008/03/19

Le seul juge valable

C'est quoi cette manie d'anticiper, de penser à la place de l'autre, de presque planifier les reproches? C'est quoi ce réflexe de se sentir coupable quand pourtant rien ne le justifie? C'est quoi cette idée de toujours avoir l'impression qu'on n'en fait pas assez, même quand ce n'est visiblement pas le cas?

Un besoin de garder le contrôle en choisissant soi-même de se punir avant que l'autre n'y pense? Eurk... mais peut-être quand même un peu.

Pourquoi le contraire est aussi difficile à appliquer? Tu es satisfait de toi? Merveilleux! Tu as fait tout ce que tu pouvais? Bravo!

Si l'employeur, collègue, ami, parent, amoureux ou pur inconnu n'est pas content, qu'il l'exprime. D'ici là, le seul juge valable est soi-même, reste seulement à trouver le moyen de l'amadouer un peu!

2008/03/18

Seulement quelques lignes

À chaque fois, je me croise les doigts. J'inscris mon mot de passe en souhaitant très fort y retrouver une petite partie de toi, y lire quelques lignes qui me font du bien parce que je sais que quelque part, quelqu'un pense à moi.

2008/03/16

*** Soupir ***

Ce qu'il y a de bien avec les films de fille (entendre ici le genre comédie romantique), c'est que ça nous fait rêver. Des histoires de princesses, avec des gars romantiques ou encore mieux, des gars qui deviennent romantiques, de la petite musique douce qui donne le goût de recevoir un gros câlin, tout pour se coller serré contre un oreiller (parce que rare sont les gars qui acceptent de faire le compromis une fois au club vidéo). Bref, des histoires qui finissent systématiquement bien, même si elles semblaient viscéralement vouées à l'échec.

Paradoxalement, ce qu'il y a de mal avec les films de fille (oui, le même genre que celui décrit plus haut), c'est que ça nous fait rêver. Effectivement, personne n'a de "gars des vues" à sa disposition à longueur de journée pour faire de notre vie un conte de fée où tous les coups du mauvais sort se transforment inévitablement en clés vers le bonheur. Personne n'a une équipe de scripteurs cachée derrière le sofa pour souffler des répliques à faire fondre le coeur le plus gelé du monde.

Les films de fille, ceux qui nous arrachent immanquablement des "oh que c'est donc cute" sont traîtres parce que, justement, c'est un film, pas une histoire vécue, ce qui devrait, en principe, faire résonner un son de cloche plutôt révélateur. Mais non, on soupir d'envie, au grand désespoir de celui qui ne comprend pas, ou ne veut pas comprendre, ce qui est différent entre lui et le prince charmant prisonnier derrière l'écran. À chaque fois, il y a une voix de petite fille qui sort d'on ne sait où dans notre tête et qui murmure un "moi aussi, je veux qu'on me dise d'aussi belles choses", peu importe notre situation amoureuse du moment.

Vive les films d'animation!

2008/03/13

Annonce publique

Alors que tout le monde semble s'être donné le mot, et par tout le monde, je considère autant des gens qui me connaissent bien que des inconnus qui décident de me parler pour une raison que j'ignore, je tiens à faire une annonce officielle:

Je ne suis pas enceinte, je ne l'ai jamais été et ne le serai peut-être jamais.

Si la situation venait qu'à changer pour une quelconque raison, que tout le monde soit rassuré, je répandrai la grande nouvelle.

D'ici là, le sujet est clos.

(Cher lectorat, ce billet ne s'adresse pas vraiment à vous... désolée!)

2008/03/10

500 fois

Depuis la première fois où mes doigts ont parcouru le clavier pour laisser une empreinte sur cette page, il y a eu bien des perturbations atmosphériques.

Plusieurs lunes.
Plusieurs tempêtes.
Plusieurs averses.
Plusieurs tremblements de terre.
Plusieurs sécheresses.
Plusieurs brouillards.

Le temps n'a pas toujours été clément, c'est une évidence.

Mais il y a aussi eu beaucoup de soleil.
Beaucoup de douces brises.
Beaucoup de lumière.
Beaucoup d'étoiles.
Beaucoup d'arc-en-ciel.
Beaucoup de printemps.

Là, maintenant, je pianote une 500e partie de moi.
500 fois, j'ai raconté, parfois moi, parfois autour de moi.
500 fois, j'ai ouvert mon coeur ou encore une fenêtre sur l'autre côté du miroir.
500 fois, j'ai dessiné un recoin de mon âme, pigé au fond ou puisé sur le dessus.

J'ose à peine imaginé tout ce que j'aurais pu livrer si j'avais toujours eu un ordinateur sous la main.
J'ai mal aux doigts à penser à tout ce que j'aurais pu écrire, mais que j'ai préféré taire.
Je souris à toutes les fois où je me suis assise devant une page blanche, pour ensuite la quitter, plus blanche que jamais.
Tous ces rendez-vous manqués me laissent croire qu'il y aura probablement un millième billet... un jour.

2008/03/09

Mon pays, c'est l'hiver... il paraît

Encore une importante bordée de neige... une vraie grosse.

Les contracteurs sont épuisés, ils travaillent sans relâche depuis la nuit dernière. On entend sur le "scanner" des nerfs qui sont à bout, des frictions entre collègues, mais surtout la volonté de faire un bon travail le mieux et le plus rapidement possible. C'est vraiment surprenant d'entendre ses gars-là faire leur plan de match, s'encourager les uns les autres.

Et dire que malgré tout, je ressens une petite pointe d'impatience parce que ma cour n'est toujours pas ouverte à la fin de l'après-midi...

Mon pays, c'est l'hiver en ost***.

2008/03/05

Un ange au milieu de l'enfer

Pellete, avance, recule, tourne un peu, repellete, ravance, rerecule.

Puis, apparence de sauvetage, la visite de la voisine d'en haut sort dehors!!! YES!

Premier dialogue de la journée:
Lui: "Penses-tu pouvoir t'en sortir en pelletant?"
Moi: "Je ne sais pas trop, mais comme je ne travaille pas aujourd'hui, j'ai tout mon temps." (J'ai l'air cool, mais ça fait seulement environ 10 minutes que j'essaie, je suis encore bonne joueuse à ce moment-là.)
Lui: "Je dois partir, mais à mon retour, si tu es encore là, je t'aiderai."
Moi: "Parfait, merci!"

Et il quitte. Bon ben coudonc, il ne me reste qu'à essayer encore ça l'air!

Je continue mes manoeuvres sans résultat satisfaisant, évidemment.

Une heure comme ça, à coup de trois minutes dans la voiture, dix minutes à pelleter.

En dessous de la neige? Une glace qui rendrait verte de jalousie n'importe laquelle des surfaceuses au monde. Cette glace combinée à un vent à écorner les boeufs, que dis-je, à faire s'envoler les boeufs (c'est bien pire!!!), une vision nulle parce que des lunettes dans une tempête, c'est comme marcher dans une caverne sans lampe de poche, tout ça, m'a fait hurler à la lune.

Au bout d'un certain temps, alors que je suis assise dans ma voiture, hésitant entre me battre encore ou sacrer tout ça là et retourner dans la maison, je me dis que le sympathique jeune homme ne m'a pas dit quand est-ce qu'il serait de retour pour me sauver... Je ne resterai pas dans mon auto toute la journée! Je décide de refaire un peu de pelletage et c'est là que je le vois: il est déjà revenu!!!!!!

Cinq minutes plus tard, je suis dans la maison, ma voiture dans le garage.

Merci Olivier, tu es vraiment un ange en cette journée diabolique!

2008/03/02

La dame sans nom

Au moment où le réveil-matin émettait son alarme digne de réveiller un troupeau complet et de le rendre agressif pour le restant de la journée, je rêvais.

J'étais dans la salle d'attente d'un hôpital (et non, mes rêves ne sont pas toujours à l'image des films d'action!) pour je ne sais pas trop quoi d'ailleurs.

Une femme arrive, s'assoie à côté de moi. Elle me dit : "Bonjour, je m'appelle...heu..." Elle conclue le tout par un petit rire nerveux.

Très sympathique, nous discutons de tout et de rien, en particulier ceux qui décident de quitter avant que leur tour ne soit passé et qui n'ont pas la politesse d'aller aviser de leur départ. (Je sais il y a des millions de sujet plus intéressants, mais au moins, ça cadre avec l'endroit!)

Le médecin vient dans la salle à intervalle régulier pour raccompagner ses patients et appeler le suivant. Jamais il n'a de dossier dans les mains, il doit jeter un oeil dessus avant de sortir de son bureau. Toujours est-il qu'il appelle ses clients par coeur.

Viens le tour de ma madame. (Pourquoi elle passe avant moi et que ça ne me dérange pas? Aucune idée...) Le médecin arrive et dit: "Madame... heu..." J'entends ma voisine de banc émettre son petit rire nerveux et elle se lève pour suivre le médecin.

Je sais, c'est presqu'une bonne chose que tout ce soit arrêté là, parce que j'avoue que je n'ai aucune idée des rebondissements qui auraient suivi!

Sur cette histoire palpitante pour un dimanche matin, je vais me préparer pour aller travailler, cela vaudra mieux je crois!

2008/03/01

Le coup de pied manquant

Autant la ligne est parfois directe entre l'intention et l'action, autant il y a parfois une mer qui les sépare.

Il y a le dicton qui dit que c'est l'intention qui compte. Je suis plutôt d'accord. Reste qu'une intention, ce n'est pas ça qui change le monde, il faut bien se l'avouer!

Je suis le type de personne qui doit souvent traverser un immense champ de mines pour passer de ma tête à la réalisation. Les obstacles sont nombreux, ils ne sont pas toujours les mêmes. Chaque situation porte ses propres démons qui incitent à la paresse, à la procrastination.

Parfois, la fatigue l'emporte, comme c'est souvent le cas dernièrement. Malgré tous les commandements hurlés par le cerveau, le corps joue l'innocent qui n'a pas compris les instructions, qui chante à tue-tête les oreilles fermées pour être certain de ne rien entendre.

Il y a aussi toute la gamme de "plan B", qui fait plus souvent qu'à son tour bifurquer l'itinéraire initial.

D'autres fois, c'est la réalité qui dégonfle le ballon. Ça, c'est triste.

Je voudrais tout faire, le faire bien et vite. Ça, disons que c'est ma belle intention généralisée.

Par contre, ces temps-ci, je donne tout à mon travail et lorsque vient le temps de mettre en branle mes idées brillantes au retour à la maison, ne reste plus que l'intention... C'est décevant.

Je sais toutefois que ce n'est pas permanent, dès que l'équilibre se refera entre le bureau et le perso, le passage à l'action ne sera plus la conséquence d'un magistral coup de pied au derrière, mais bien de la suite logique "penser-appliquer".

À bientôt?

Il y a déjà trop longtemps, tellement que je ne me rappelle plus. Tellement que je crois qu'il n'y avait pas encore de neige, ce n'est pas peu dire puisque ça fait maintenant une éternité qu'elle dure et perdure.

Tu me manques.

Nos conversations, nos séances de ventilation, nos fous rires, nos soirées de jeux.

Ton point de vue, tes opinions.

J'aurais tant à te raconter que je ne saurais par où commencer. Tant d'eau a coulé sous les ponts, le vent a soufflé dans plein de direction.

Je m'ennuie, j'aimais te sentir à mes côtés, même avec plus de 100 kilomètres de distance entre nous deux.

Évidemment, ma vie n'est pas suspendue pour autant, elle est seulement un peu plus terne.

À bientôt, j'espère!