2006/07/24

Dans le jus!

Déjà trois jours que ma vie est quasi suspendue. Trois jours de travail intensif où seule l'heure du début du travail est connue, où on ne sait jamais à quelle heure le repos sera permis.

Il y a quatre ans que je travaille pour le Mondial des amuseurs publics Desjardins de Trois-Rivières. Je connais le terrain, je sais où je m'en vais. Le hic, c'est que nous avons cette année une journée de moins pour réaliser tout le montage du site. Plutôt que de commencer le jeudi, l'événement démarre le mercredi avec sa soirée 15e anniversaire. Il faut donc que tout soit prêt.

24 heures de moins, c'est énorme compte tenu de la charge de travail à accomplir. Heureusement, cette année, nous avons accès à de nouvelles ressources qui nous facilitent beaucoup la tâche. Ceci étant, nous allons à coup sûr réussir à temps. Reste que c'est beaucoup de pression.

Quand je me sens fatiguée, je pense à l'événement, au plaisir de voir les gens apprécier et ça me redonne un peu d'énergie. J'ai la chance d'avoir un boulot dont le résultat est concret, qui a un début et une fin. De voir les gens rirent, c'est toute une récompense!

11 jours, à raison d'environ 12 à 15 heures par jour. Je vais mériter mes vacances!

Je te retrouve lorsque tout sera chose du passé!

2006/07/20

Calme dans la tempête

C'est la course folle. Plus j'avance, plus la liste de choses à faire s'étire, à croire que je n'en viendrai pas à bout! D'un côté, c'est hyper stimulant, car cela signifie que l'apogée arrive. Del'autre, c'est stressant et épuisant, car la marge de manoeuvre est mince, que le temps me file entre les doigts. Il faut penser à tout, être partout.

Heureusement, j'ai la chance de cotoyer une source de calme, de chaleur. De passer de bons moments où le boulot n'est plus en avant-plan. J'ai l'occasion de vivre autre chose, de décrocher presque complètement.

Deux mois aujourd'hui. J'ai parfois l'impression que ça fait beaucoup plus longtemps, que je l'ai toujours connu, qu'il a toujours fait parti de ma vie... étrange!

Deux mois aujourd'hui. Un pas à la fois, ma confiance se place, mon coeur s'ouvre, mes yeux apprennent à regarder l'immédiat, laissant le futur arriver par lui-même.

Deux mois aujourd'hui. Peu et beaucoup à la fois. La nouveauté chevauche la complicité, l'incertitude croise le fer avec l'assurance.

Deux mois... prête pour les deux prochains!!!

2006/07/18

Amie-phare

Je suis allée rendre visite à une copine ce soir. Une fille qui fait partie de ma vie depuis le début du secondaire. Nous avons beaucoup vécu ensemble, à vrai dire, nous sommes devenues des adultes ensemble.

La vie a fait que nos rencontres se sont espacées, sont devenues sporadiques. Par contre, à chaque fois, pas de creux, pas de vide, comme si nous nous étions vu la veille. Je peux presque compter sur les doigts d'une seule main le nombre de fois où nos vies se croisent à chaque année. Et pourtant, à chaque événement d'importance, elle est là, je suis là. On se console, on fête, on partage.

Ce soir, je suis allée voir sa dernière réussite. Un beau petit bébé tout neuf! J'étais contente pour elle, elle est une super belle maman et son conjoint, un papa adorable.

Nous avons presque toujours avancé au même rythme, et voilà qu'elle prend une longueur d'avance. C'est drôle, moi qui ouvrais habituellement la marche de quelques secondes. Je la regardais ce soir, avec son ti-loup dans ses bras, et j'étais fière de la connaître, d'être son amie.

Elle a toujours été pour moi une sorte de phare, quelqu'un de calme, qui a la capacité de relativiser à peu près n'importe quoi. Alors que je suis de nature enflammée, elle s'adapte sans subir, sourie devant les coups durs, sachant que ça passera.

J'ai beaucoup appris d'elle, et j'apprends encore. Après toutes ces années, elle a toujours le pouvoir de m'apaiser. Nos vies se croiseront toujours, avec grand bonheur.

Vigilance

La fatigue, mon ennemi juré. Parce que ces effets sont atroces sur ma petite personne.

Elle me fait sentir moche, raccourcit la corde de ma tolérance et de ma patience. Elle m'hypersensibilise, elle me chuchote de baisser les bras. Elle fait ronronner mon corps alors qu'il a enfin la chance de refaire le plein (pas trop sexy comme comportement...).

Elle prend des nouvelles isolées et en fait des généralités. Elle jette un voile d'ombre sur ce qui va bien et éclaire les irritants. Elle humidifie mes yeux pour des pacotilles.

La fatigue est mon ennemi parce que, bien que j'aime dormir, je déteste me coucher. Elle a donc le champ libre pour s'étendre, pour envahir l'espace, pour me fragiliser physiquement et psychologiquement.

Ce soir, une mauvaise nouvelle. Rien de dramatique, rien qui empêchera la terre de tourner. Et depuis, elle gonfle, elle s'amplifie. Je sais bien que je n'ai pas l'esprit très clair, que je rumine plutôt que de digérer. Je sais que gris un jour ne veux pas dire gris tous les jours, mais comme je tiens mon rêve (bon, c'est un petit rêve, mais il a beaucoup d'importance pour moi) à bout de bras, que je fais l'impossible pour continuer à croire à sa réalisation, ma super positivité est un peu ébranlée...

Les jours à venir seront difficiles, le stress commence déjà à s'allier avec la fatigue et le mélange est explosif... Je ne souhaite qu'une chose: rester vigilante par rapport à moi et à mon entourage pour ne pas devenir trop exigeante et risquer de saboter quoi que ce soit.

2006/07/17

Chez moi?

Mon chez moi semble changer de fonction... je m'en rends compte lentement pas vite. En fait, j'ai allumé hier, à mon retour, quand j'ai remarqué, à mon grand désespoir que j'avais l'impression d'atterir dans un champ de bataille.

Mon chez moi est devenu un garde-manger, un garde-robe, une buanderie et, à l'occasion, une chambre d'hôtel... J'y entre, le temps de refaire mon sac pour le lendemain, de préparer mon lunch, de pitonner un peu. J'y suis le temps de déposer ceci sur la table, de mettre mes plats de lunch sur le comptoir, de jeter mon linge sale dans la malle. Bref, sans en être vraiment consciente, je crée un fabuleux bordel.

Ce soir, je remédie. Quoi de mieux qu'une scéance de ménage alors qu'il fait 92 degré à l'ombre! Mais bon, quand il faut, il faut, n'est-ce pas?

Est-ce que cet état des choses me plaît? Je ne sais pas trop... j'imagine que, étant donné que je quitte le nid en souriant à la moindre occasion, ça doit faire mon affaire... Mais d'un autre côté, ça réveille un peu mon "dark side"...

Bon, où est-ce que je couche ce soir... raison ou passion?

Comme dans l'temps

Quand j'étais petite, il arrivait régulièrement à mon père, le dimanche matin, de décider que c'était la journée idéale pour une sortie familiale. Il nous regardait, ma mère, ma soeur et moi et nous disait: "Ça vous tente d'aller à Shawinigan?" D'autres fois, c'était Québec ou Montréal. Comme nous répondions oui invariablement, il nous lançait alors un "D'accord, je vous attends dans l'auto dans trente minutes."

Le branle-bas de combat commençait. Trois filles en pyjama à la course folle, car on savait qu'il serait vraiment dans la voiture dans trente minutes et peut-être même avant!

Avec le temps, le tout c'est un peu compliqué. Ma soeur et moi sommes parties de la maison, avons commencé à avoir nos propres projets, mon père a commencé à travailler davantage, bref, ces sorties spontanées sont presque disparues.

Mais hier après-midi, alors que je venais de déjeuner au resto avec mes parents et que nous marchions dans le centre-ville, mon père s'approche de moi et me demande quel est mon plan pour le reste de la journée. Comme je n'ai absolument rien sur le programme, il me regarde, la lumière dans les yeux, et me dit: "Et si on allait voir les amuseurs publics à Montréal?"

Aussitôt dit, aussitôt décidé. Trente minutes plus tard, nous étions sur l'autoroute, en chemin pour le festival Juste pour Rire. Nous avons flâné, regardé différents spectacles et sommes revenus tard.

Cette spontanéité, j'adore ça. J'aime partir sans savoir quand je reviendrai, à la limite sans vraiment savoir où je vais.

Hier, voilà ce qui s'est passé, comme dans l'temps!

2006/07/12

Retour à la vie

Hé oui, je revis. Fini la fièvre, le mal de gorge, le mal de tête!!!

Le temps et un mélange de relaxation musculaire active et passive en sont venus à bout!!!

J'ai même pu savoir ce qui avait déclenché le tout: une crise de foie accompagnée d'une légère disfonction de mes reins et de mes intestins... Ça vaut la peine de faire des efforts pour bien s'alimenter, car le problème semble être concentré autour de ma consommation (pourtant raisonnable) de fromage...

Voilà une situation que tu risques d'éviter, ma chère!

2006/07/11

Pu capable!!!

Je suis à bout. J'ai passé toutes les soirées du week end sur le carreau à cause de bouillons de fièvre hallucinants. Et depuis? Un mal de tête qui passe de "désagréable" le matin à la migraine infernale le soir. Il n'y a que quand je dors que je suis bien, mais je n'ai pas que ça à faire!!! Hier après-midi, 3 heures de dodo. Cette nuit, 13 heures de dodo. Et bientôt, j'y retournerai encore car je ne m'endure plus.

Demain, j'ai rendez-vous avec une massothérapeute qui pourra, je l'espère tellement fort, m'étirer les nerfs du cou de manière à ce que toutes les tensions s'effacent comme par magie.

Si ça ne fonctionne pas, je songerai sérieusement à l'amputation, c'est ma dernière option.

2006/07/10

Tout de toi

Tout de toi me manque
Comme s'il y avait des semaines, voire des mois
Tout de toi me manque
Tes yeux, ton corps, ta douceur

L'heure que tu vis, je l'ai déjà vécue
Alors peut-être peux-tu entendre
Tous les mots d'amour que j'ai semés
En pensant à ton retour

2006/07/09

Ok, j'ai compris...

J'ai toujours été curieuse, je ne voudrais pas perdre une minute, je voudrais profiter au maximum de chaque instant, être partout là où je dois être et surtout là où je voudrais être.

Enfant, je ne voulais pas me coucher, je voulais rester avec les "grands". Plus grande, j'ai de la difficulté à aller me coucher parce que je voudrais tout faire.

Et voilà que mon corps s'est exprimé haut et fort: "Calme-toi et dors, sinon, ce sera le lock out général et tu n'auras plus le choix!"

J'arrive dans la période critique au bureau, c'est l'été, je veux voir mes amis et mon amoureux, je veux voyager, je veux me faire plaisir, je veux, je veux, je veux...

Mais bon, si je souhaite y arriver, je vais devoir me consacrer intensivement au repos de mon enveloppe corporelle dans les jours à venir... J'ai bien vu qu'il ne servait à rien de faire la sourde oreille lorsque mon corps me parle...

2006/07/07

Si je mourais...

J'habite seule. Si je mourais, combien de temps faudrait-il pour qu'on me découvre? Je suis souvent à l'extérieur de chez moi, donc le fait que je ne réponde pas au téléphone n'est pas très alarmant en soi... À partir de combien de jours est-ce que ça paraîtrait louche?

Ce genre de réflexion me hante à chaque fois où, comme hier soir, je suis malade. Vraiment malade. Heureusement pour moi (car pas vraiment pour lui...) hier soir, je n'étais pas seule. Il y avait quelqu'un avec moi qui aurait pu me sauver la vie au besoin. Quelqu'un pour me dorlotter un peu. Une présence rassurante.

J'ai fait un bouillon de fièvre hallucinant. Mon corps était bouillant et pourtant, je grelottais. Tout ça a duré plusieurs heures pendant lesquelles ma peau me faisait mal. Tout ça par-dessus les foutues douleurs menstruelles. J'étais vraiment mal dans mon corps, ce qui me porte à être mal dans ma tête.

Honnêtement, si j'avais été seule à la maison, je crois que j'aurais appelé ma mère, juste au cas où...

2006/07/05

Effort bidon

Le compte à rebours est amorcé, il nous reste 20 jours avant l'aboutissement concret de tous nos efforts. À tous les jours, le chiffre magique sera ajusté pour nous permettre de constater à quel point le temps passe vite et surtout nous permettre de paniquer un peu à la pensée tragique de la possibilité de manque de temps.

Aujourd'hui? Grosse journée de boulot suivi du souper conseil d'administration/employés. Le noble objectif de ce souper? Créer des liens, faire en sorte que tout le monde ait l'impression de faire partie de la même équipe. Le résultat? Rien du tout, à part que chacun a appris le nom et le rôle de tout le monde, probablement pour l'oublier dans les minutes suivantes par manque d'intérêt ou par un trop plein d'information, garrochée à la va-vite.

Il y a quatre ans que je suis là, la majorité du conseil d'administration me connait et je dirais même que la plupart se rappelle de mon nom. Chance ou malchance? Je dirais que ça dépend des jours... Être reconnu par eux vaut presqu'une médaille!

Il y a un fossé entre notre cher conseil et nous, fossé que plusieurs entretiennent jalousement. Peut-être par besoin de se sentir important ou supérieur, je ne sais pas. Toujours est-il que la chimie est loin d'être gagnée. Je trouve ça déplorable, car dans l'événementiel, comme dans beaucoup de milieux de travail, l'esprit d'équipe est essentiel. Tout le monde devrait croire à l'événement et être prêt à mettre les efforts nécessaires pour que le poid soit réparti sur plusieurs épaules.

Dans plusieurs têtes, il y a le c.a. d'abord, les employés permanents ensuite, les saisonniers puis les bénévoles, le tout placé selon une hiérarchie nécessitant une longue échelle pour passer d'une marche à l'autre. Pourtant, si une de ces "classes" décidait de tourner le dos, tout le monde écoperait, de la base au sommet de la pyramide. Chacun est important, chacun a son rôle à jouer.

Je trouve ça triste de voir combien l'image l'emporte sur le devoir réel, combien l'impression d'être en situation de pouvoir peut satisfaire des égos fragiles. Heureusement, il y a quelques irréductibles pour qui la hiérarchie n'est qu'une structure administrative et qui comprennent le concept de l'esprit d'équipe, qui croient à la nécessité de la confiance mutuelle, à la qualité de l'apport de chacun.

Bref, pour clôturer ma soirée de travail (car j'avais un rendez-vous après le souper qui fait que j'ai réussi à quitter le bureau seulement vers 20h00, soit après près de 12 heures de travail!!!), je suis aller critiquer un autre événement, évaluer leur set-up. Sans farce, j'ai fait revivre la quétaine en moi en me dandinant sur les rythmes motown de Temptation et en chantant leur grand succès My Girl en sortant mon bel anglais tout-à-fait approximatif.

Il est passé minuit, je suis crevée, une autre grosse journée m'attend demain alors il ne me reste qu'une option, filer tout droit dans mon lit!

2006/07/03

Des phrases

Il y a des phrases qui portent à la réflexion. Elles sont dites ou écrites. Avec ou sans intention, avec ou sans réflexion. Le genre de phrase qui est reçue étrangement, sans trop en connaître le contexte. Blague? Constatation? Désir? Difficile à évaluer...

Il y a des phrases sur lesquelles il est difficile de revenir pour en savoir plus. Parce qu'on a peur de savoir. On poserait des questions, mais on se retient, peut-être par peur d'entendre les réponses.

Il y a des phrases dont on ne se lasse pas, qu'on voudrait entendre ou lire encore et encore, qui sonnent comme de la musique. Elles laissent une marque au coeur, un tatouage émotif. Le genre d'agencement de mots qui prend du temps à accepter de vivre au grand jour, mais qui souhaite exploser une fois assumé.

Il y a des phrases qui réconfortent un coeur fragile, ont l'effet d'un baume. Des caresses dissimulées sous un couvert de vocabulaire, une douce poésie chantée sans musique.

Il y a des phrases escamotées par la complicité. Lorsque le regard prend la parole, que le silence est éloquent, qu'un sourire veut tout dire, que la main glisse sur la peau.

Et il y a aussi toutes les phrases qui font mal, qui attristent, qui tuent. Mais celles-là, je n'ai pas envie de m'y attarder!

À Laaaa Tuuuque!

Je n'habite pas dans une métropole, loin de là. Mais j'ai la preuve en fin de semaine que je ne venais pas d'une petite ville!

"Savais-tu que untel..." "As-tu su que unetelle..." "Mais oui, tu sais, le gars qui se tenait à telle place sur l'agora à la poly!" "C'est dans cette maison-là que..." Tout le monde connaît tout le monde, au moins de vue, et tout le monde sait tout sur tout le monde.

J'ai assisté à un update général. Tordant!

Et comme j'ai connu tout plein de nouvelles personnes, j'ai eu droit à une liste incroyable d'anecdotes de jeunesse, des premiers partys à la porte de la maison de Tatoo à la brochetterie. J'ai reçu tellement d'information que je suis certaine d'en avoir oublié les trois quarts.

Par contre, le slogan de la ville, je ne l'ai pas oublié!!! "Une région, une famille, une nature" Une famille!!!! Ça porte à réflexion!

Et que dire du Club de ski de fond La Tuque ROUGE!!! Que de possibilités pour un commerçant en manque d'inspiration pour nommer son entreprise!!!

Il a fait beau un minimum de temps, c'est-à-dire un après-midi au cours duquel on a pataugé et surtout profité du soleil. Je rapporte donc un beau coup de soleil made in La Tuque!

Et que dire de ma soirée! Beaucoup de jus d'orange... mais il semble que c'était une belle consommation stratégique sans effet secondaire malgré la quantité phénoménale ingurgitée!

Bref, j'ai passé un super week end à bien manger, à rire, à boire, à relaxer, à jaser. Reprise en août!