2006/07/17

Comme dans l'temps

Quand j'étais petite, il arrivait régulièrement à mon père, le dimanche matin, de décider que c'était la journée idéale pour une sortie familiale. Il nous regardait, ma mère, ma soeur et moi et nous disait: "Ça vous tente d'aller à Shawinigan?" D'autres fois, c'était Québec ou Montréal. Comme nous répondions oui invariablement, il nous lançait alors un "D'accord, je vous attends dans l'auto dans trente minutes."

Le branle-bas de combat commençait. Trois filles en pyjama à la course folle, car on savait qu'il serait vraiment dans la voiture dans trente minutes et peut-être même avant!

Avec le temps, le tout c'est un peu compliqué. Ma soeur et moi sommes parties de la maison, avons commencé à avoir nos propres projets, mon père a commencé à travailler davantage, bref, ces sorties spontanées sont presque disparues.

Mais hier après-midi, alors que je venais de déjeuner au resto avec mes parents et que nous marchions dans le centre-ville, mon père s'approche de moi et me demande quel est mon plan pour le reste de la journée. Comme je n'ai absolument rien sur le programme, il me regarde, la lumière dans les yeux, et me dit: "Et si on allait voir les amuseurs publics à Montréal?"

Aussitôt dit, aussitôt décidé. Trente minutes plus tard, nous étions sur l'autoroute, en chemin pour le festival Juste pour Rire. Nous avons flâné, regardé différents spectacles et sommes revenus tard.

Cette spontanéité, j'adore ça. J'aime partir sans savoir quand je reviendrai, à la limite sans vraiment savoir où je vais.

Hier, voilà ce qui s'est passé, comme dans l'temps!