2009/10/21

Comment faire

Comment faire pour croire quand aucun geste concret ne peut être accompli?

Comment faire pour trouver une vérité dans un concept abstrait?

Comment faire pour rétablir une confiance ébranlée?

Comment faire pour retrouver l'insouciance?

Comment faire pour donner une chance au temps de faire son oeuvre?

Comment faire pour regarder vers l'avant sans toujours garder un oeil sur l'ombre derrière soi?

Comment faire pour savoir si cette fois-ci est la bonne?

Comment faire pour s'assurer que la vie ne nous prend pas pour une vedette de film de série B?

Comment faire pour avancer sans trébucher ni se perdre?

Comment faire pour s'ouvrir avec sérénité?

Comment faire pour repartir en sachant que la route empruntée est la bonne?

Comment faire pour écouter son coeur en coupant tous les parasites?

Comment faire, comment.

2009/10/19

Maître de sa vie

Jusqu'à quel point le sommes-nous? Grande question à laquelle je n'ai pas de réponse, malheureusement.

On fait des choix, on pose des gestes qui semblent, à première vue, être le résultat de notre libre arbitre. Le sont-ils vraiment?

On prend une décision, motivée par tout plein de bonnes raisons à nos yeux. Il y a eu analyse, introspection, réflexion, c'est du sérieux.

Puis, au moment où on a enfin l'impression de savoir ce qui mènera enfin à cette tranquillité d'esprit tant recherchée, on nous confronte. Ce qui est évident et pertinent pour soi est une mièvrerie condensée pour les autres. On a évidemment tort, on s'accroche dans les fleurs du tapis, on met le problème à la mauvaise place.

On plie? Ça fait plaisir à l'entourage et affaiblie l'estime personnelle. On résiste? L'entourage boude et rien n'avance, si ça ne recule pas. Comble de malheur, c'est également nuisible pour l'estime personnelle! Première option: on se dit qu'on ne vaut pas la peine de se battre. Deuxième option: on finit inévitablement par se remettre en question et l'effet devient le même que pour la première option. Comment faire alors pour trouver la paix intérieur sans tout casser?

Certains sont faits de rocs, rien ne les fait reculer. Ils sont convaincus et convaincants, leurs victoires sont naturelles et importent davantage que leur effet sur le monde autour. Si les gens ne comprennent pas, c'est qu'ils sont stupides.

D'autres sont plus portés à la négociation, aux compromis. Ils sont aussi convaincus, mais ils sont conscients que tout n'est pas toujours tout noir ou tout blanc. Ils ne veulent pas gagner à tout prix, mais ne veulent surtout pas perdre.

Finalement, il y a ceux qui, pour ne pas déplaire, se moulent aux désirs des autres, au détriment de leur propre vie, de leurs propres besoins. La victoire est utopique, sauf si par bonheur, la personne souhaite la même chose que l'autre.

La meilleure recette? Probablement la deuxième. La plus facile? La première ou la troisième selon sa personnalité.

Et si l'ordre était bouleversé? Si la personne habituellement malléable décidait de ne pas plier? Si elle décidait de se tenir debout et de se choisir? Si la statue de pierre s'ouvrait à la vision des autres? Si elle laissait de la place à l'empathie? Si le négociateur décidait de céder une fois de temps en temps, histoire de donner sans penser recevoir? Qu'est-ce que ça donnerait? Des affrontements? Des déchirements? Des réconciliations?

Nous sommes maîtres de nos vies, par nos choix, par notre façon d'être. Pourquoi alors est-ce si difficile de modifier un pattern en cas de besoin? En principe, chaque personne porte en soi un peu de solide, de mou et de mi-ferme. Être maître de sa vie signifie être en mesure de choisir la bonne consistance selon les situations et ça, c'est difficile.

Il s'agit probablement de l'apprentissage d'une vie...

2009/10/03

Le travail d'une vie

Savoir ce que l'on vaut est une chose difficile. Comment évaluer sa valeur en tant que travailleur, ami, parent, amoureux?

Selon moi, il y a deux sources de réponses: soi-même et les autres.

Soi-même, on porte un regard critique, parfois même un peu trop, sur ses gestes, ses forces, ses faiblesses. Nous sommes en mesure de savoir quand nous fier de nous-même, quand nous avons franchi une nouvelle étape, quand on a relevé un défi. Même si c'est parfois difficile, il faut être capable de se donner une bonne tape dans le dos ou une "tite tape en arrière du caillou" quand c'est mérité.

Les autres nous évaluent aussi. Par leurs réponses ou leurs silences, par leurs gestes, par leurs attachements ou leurs éloignements. Le problème, c'est que personne ne semble avoir la même grille. Ce qui est bien pour un dérange l'autre, ce qui séduit une personne peut en repousser une autre, etc. Comment s'y retrouver? L'être humain s'adapte, mais où est la limite du compromis?

La meilleure source d'information se situe donc à l'intérieur de soi. Savoir que nous sommes compétent, aimable, attirant, qu'on mérite du respect et de la considération devrait aider à repousser les jugements erronés qui viennent de l'extérieur. Ce n'est pas normal d'avoir l'estime personnelle dans les mains d'un étranger, aussi près de nous puisse-t-il être.

Une fois ce chemin fait, il reste à trouver comment exploiter cette valeur au maximum. Il faut découvrir comment éviter d'être sous-payé, dans tous les sens du terme, puisqu'une marque de considération et d'affection est un salaire en soi. Il faut trouver la force de dire "Non, je ne mérite pas ce silence ou ces reproches ou cette indifférence, etc, etc, etc,"

Si déterminer sa valeur est difficile, la faire valoir est une marche au-dessus... le travail d'une vie.