2006/06/29

Je m'en vais

Une autre semaine de terminée! Étonnamment, j'ai été très efficace et productive! Heureusement, car plus le temps avance, plus mon horaire risque d'être chamboulé par les "autres tâches connexes", tâche en tête des descriptions de poste de tous ceux qui travaillent à mon bureau.

En fin de semaine, je me sauve. J'espère bien me sauver de l'humidité (j'ai toujours été un peu naïve!), je me sauve de mon cellulaire, je me sauve de ma routine. Je m'en vais là où les maringuins effraient les vaches (c'est vrai, il n'y en a aucune par là!), là où les nuages virent de bord car ils se croient rendus au bout du monde.

Une fin de semaine avec ma chum, à profiter du temps, à jouer à l'étrangère.

Il y a quand même un petit coin de ma tête et de mon coeur qui resteront tout près...

2006/06/27

Réapprendre

Une douce chaleur qui engourdit les peurs, les enrobe délicatement. Elle ne les efface pas, mais les calme.

Les séquelles sont toujours là, elles sont tenaces. Heureusement, elles se font moins présentes, se contentent de rester dans l'ombre. Elles attendent patiemment le moment où elles mourront de leur belle mort... ou pire, le moment où elles me diront: "tu vois, on avait raison!".

Malgré tout, la confiance grandit, se solidifie au point de se compromettre verbalement. J'imagine que c'est un signe... Je ne me sens plus sur la corde raide, ni dans un rêve. Je n'ai plus besoin de me parler pour me convaincre que tout va vraiment bien, que ce n'est pas une balloune qui se dégonflera à la moindre secousse, que je mérite d'être bien et qu'il soit possible pour quelqu'un de l'être avec moi.

Je voudrais tellement être neuve, sans passé. Malheureusement, ou heureusement, je sais que ma vie jusqu'à maintenant est responsable de qui je suis. Je ne regrette rien. Je voudrais seulement avoir la naïveté des enfants, ne pas me poser de question, profiter du moment présent sans anticiper ce qui pourrait finir par arriver.

Je réapprends à être bien, à aimer, à être aimée, à faire confiance, à m'abandonner, à respirer. Je réapprends sans ressentir de pression, à mon propre rythme. Je réapprends à coup de sourires, de caresses, de présence et d'absence, de mots doux.

Je suis fière de moi, du chemin parcouru, de l'estime que j'ai pu rebâtir. Fière d'avoir ouvert ma porte, de m'être accordée le droit au bonheur.

GRRR

La bureaucratie gouvernementale, quelle merde!!!!

2006/06/26

Démission surprise

Pour des raisons plutôt obscures, mais potentiellement vraisemblables, il nous a annoncé son départ aujourd'hui, départ valable dès ce midi...

Nous sommes à un mois de l'événement, la liste des choses à faire pourrait potentiellement faire le tour de notre chère planète, bref, le timing est vraiment pas bon!

Mais nous passerons à travers! Reste juste à trouver comment...

2006/06/25

Pas de ton

Pas d'intonation, pas de non-verbal pour appuyer. Juste des mots, écrits d'une certaine façon, reçus d'une autre.

Beaucoup de place à l'interprétation, trop de place pour la mauvaise compréhension.

MSN a beaucoup d'avantages, jamais je ne dirai le contraire. Mais maudit que c'est facile de dérapper parce que la phrase lue a une connotation soi-disant agressive. Et le temps pris pour justifier, pour dé-dramatiser, pour remettre les choses en contexte...

On a beau dire, les conversations en face à face seront toujours les meilleures, les plus justes. En tout cas, elles permettent de mettre les pendules à l'heure plus rapidement...

2006/06/24

Apologie d'une belle journée

Éveil sans le stress du réveil-matin.
Préparation pour le départ dans la bonne humeur.
Saut sur la moto vers le premier escale.

Premier escale.
Une poignée de main, un premier contact.
Trois chiens tout-à-fait adorables.
Des décors à faire saliver les photographes de magasines de déco.
Saut sur la moto vers le second escale.

Second escale.
Un visage sur un nom qui m'était presque rendu familier.
Salutation au visage déjà connu.
Témoin de rires, de sourires et de complicités
Saut sur la moto vers le troisième escale.

Troisième escale.
Saucette dans la capitale nationale.
Repas bienvenu dans un estomac affamé.
Magasinage visuel.
Saut sur la moto pour le retour à la maison.

Retour à la maison.
Souper tranquille.
Film léger.
Dodo collé.

WOW! Aujourd'hui, je n'en ai que de bons souvenirs (sauf peut-être les courbatures dans les muscles de mes cuisses et de mes fesses... mais ça fait partie de la game non?)

On est quelle date?

2006 aura été synonyme d'une année où la St-Jean sera passée comme un fantôme...

2006/06/22

Conseil

Ça y est, ma semaine est terminée! Une chance, parce qu'aujourd'hui a été infernal!!! J'avais un contrat d'allure bien anodine qui s'est révélé être un calvaire.

Conseil: si vous avez une conférence de presse à organiser en plein été, alors qu'il fait 58 degré à l'ombre et que vous voulez un artiste pour faire des sculptures de ballon, pitié, ne lui faites pas revêtir un costume de Père Noël sous prétexte que votre thème est le Noël du campeur. De plus, tentez d'avoir un set-up qui va dans le sens du monde avec un horaire réaliste et assurez-vous d'être clair dans vos directives. Sinon, l'artiste va vous détester par la suite, idem pour le producteur.

Honnêtement, j'ai donner la plus belle tape dans le dos à notre agente de communcation à mon retour au bureau. C'est vraiment elle la meilleure!

2006/06/21

À l'affût

L'attention humaine est très sélective, très reliée au vécu de chaque personne.

Il s'agit qu'on achète quelque chose que l'on croît rare pour s'apercevoir que plein d'autres personnes ont le même. Pire, que la couleur que l'on pensait différente est présente mur à mur partout où on va. Et pourtant, la majorité du temps, tout était là bien avant, c'est juste qu'on n'avait pas remarqué parce que ça ne nous touchait pas.

C'est la même chose pour les sons. Des bruits anodins, qui font partie de notre existence depuis toujours mais auxquels on n'a jamais vraiment porté attention. Entendre sans entendre parce que rien ne nous rattache à ce bruit.

Puis un jour, arrive un élément nouveau qui fait que ce bruit a soudainement une signification. Et là, on remarque à quel point c'est présent. L'oreille s'étire à chaque fois au cas où... Surtout quand le bruit est tellement nouveau dans notre existence qu'on n'en discerne pas encore toutes les nuances!

Morale de l'histoire? Il y a beaucoup plus de gens qui font de la moto que je ne l'aurais cru!

Presqu'un congé

Je suis à un dodo d'un semblant de congé de trois jours. Et pourtant, je ne le ressens pas comme tel. Probablement parce que je vais travailler samedi... Probablement aussi parce que le spectacle que je m'attendais à voir samedi soir après le boulot est vendredi (j'étais dans le champ) et que ma soirée va donc se terminer en queue de poisson...

Finalement, ma seule vraie journée de congé sera probablement vendredi (j'ai quand même cédé mon avant dernier pot de sauce à spag pour ça, je te le rappelle!).

Je me console en me disant que pour le prochain trois jours de congé, je serai vraiment en vacances à l'autre bout du monde (La Tuque!!!) avec ma cosmique à placoter, patauger et siroter du jus de pomme. Ça s'en vient!!!

2006/06/20

Le deal du siècle

Ce soir, j'ai négocié solide! Bon, ok, j'ai pas vraiment négocié. Mais j'ai fait une vente par contre! Et plus j'y pense, plus je crois que c'est un échange juste et équitable.

J'ai en effet cédé mon avant-dernier pot de sauce à spaghetti, laquelle sauce faite de mes blanches mains. Et ça vaut cher, surtout en plein été!

Le prix demandé? Une journée. Juste pour moi et lui. Je n'ai rien négocié du contenu de la journée, ce qui m'importait, c'était le temps passé ensemble. Je vais peut-être me ramasser avec une journée à couper le gazon au ciseau, mais je suis prête à prendre le risque.

Sans farce, nous avons devant nous une possibilité de journée complète!!! Quand est-ce que ça se reproduira? Peut-être au mois d'août...

Reste que là, le pot est entamé avec promesse de paiement. J'espère que cette fois-ci, je ne me ferai pas avoir...

Être raisonnable

Parce que, rationnellement, c'est préférable ainsi.

Quand la raison parle, c'est souvent trop fort. Elle couvre les désirs, les élans spontanés et réduit à la sagesse.

Quand la raison parle, ses arguments ont le poids d'un éléphant pour quelqu'un aux réflexes cartésiens.

Quand la raison parle, le coeur pleure et le corps grogne plus souvent qu'autrement...

Si elle pouvait se taire, une fois de temps en temps!

2006/06/19

Formation complète

Hé oui, à cinq semaines de l'événement, l'équipe de travail est enfin complète!!! Les derniers ont commencé aujourd'hui, et je suis certaine qu'ils n'ont pas vu leur journée passer tellement ils arrivent dans la période où l'effervescence et l'urgence sont présents à chaque minute.

C'est épuisant comme période, mais en même temps, c'est tellement stimulant! Nous entrons dans le dernier droit qui nous mènera à la concrétisation d'une année complète de boulot. Il m'arrive parfois de me plaindre, mais dans le fond, j'ai probablement un des plus beaux métiers du monde!

Allez hop! Au travail!

2006/06/18

Du temps à perdre

Encore une fois, voici une petite sélection des mots-clés du mois:

Je t'apprecie beaucoup comme patronne: et pourtant!!!

Chambre en ville: bon, ça fait 10 ans que c'est fini, on pourrait peut-être passer à autre chose, non?

Rien n'arrive pour rien dans la vie: c'est juste que parfois, le quelque chose n'est pas vraiment essentiel

Ma femme s'exhibe sur un chemin: ma femme, ma mère, ma copine, toutes les variantes y passent!

Entente verbale: désolé, aucun formulaire disponible...

Autres: c'est un peu vague! Je veux bien, mais il faudrait me donner un peu plus d'infos!

Évaluation du stage de travail de la saaq: je suis supposée savoir ça, moi ???

http missryvie.blogspot.com: tant qu'à être là, pourquoi ne pas taper l'adresse directement??

Les astres me prédisent elle un gros lot: attends, je regarde ça... non, je ne pense pas

Messages subliminaux cellulite: Va-t-en vilaine, va-t-en vilaine, va-t-en vilaine, va-t-en...

J'attends 10 heures: t'es patient...

Schnoutte: le merveilleux monde du virtuel en est plein, ça ne doit pas être trop difficile à trouver! C'est juste platte que ça mène sur mon site :S

Taladam: ouais ouais, ça me dit vaguement quelque chose!

Coiffure montée: hé ben, j'espère que tu ne souhaitais pas trouver un manuel de construction!

Pour la première fois

Jusqu'à maintenant, j'ai cru être amoureuse à deux reprises. Cru parce que c'était des leurres.

La première fois parce qu'avec le recul, il ne s'agissait que du désir de deux êtres de ne plus être seuls. Les émotions étaient factices, motivées par... par je ne sais pas quoi. Nous étions deux amis qui auraient du s'en tenir à ça. Je ne regrette rien, j'ai beaucoup appris au cours de cette année-là. Et aujourd'hui, il est à nouveau mon ami, cette parenthèse étant un souvenir et une source de rigolerie.

La seconde fois, il s'est avéré que toute l'histoire était une tragi-comédie. Cinq ans à y croire pour finalement être obligée de me rendre à l'évidence. J'y ai cru au point de prendre mes désirs pour la réalité, au point de croire que j'étais vraiment heureuse.

Cette fois-ci, c'est différent. Différent parce que je me sens fragile et aussi parce que j'ai peur. Différent parce que malgré tout ça, je n'ai pas envie de me sauver; la simple idée d'abandonner me fait suffoquer. Différent parce que j'ai envie de prendre mon temps, mais aussi de mettre les efforts nécessaires pour affronter mes craintes.

Je découvre de nouveaux aspects de ma personnalité, des endroits de mon coeur dont j'ignorais l'existence. L'intensité est terrifiante, car elle m'oblige à l'abandon de mon si cher contrôle rationnel. Pour la première fois, je n'ai d'autres choix que de me laisser surprendre par mes sentiments et de tenter de les apprivoiser.

Tout parle à l'unisson en moi pour la première fois... à 27 ans.

2006/06/16

Éclopée

Deuxième "journée-découvertes", dans ma propre ville cette fois. Beaucoup mieux organisée, plus dynamique, plus de temps à chaque endroit.

Mon prix coco de la journée est attribué à mon moi-même... Dès la deuxième activité, une légère (très très légère, je l'avoue) dénivellation de terrain m'a prise par surprise. Résultat, j'ai imité le pape et embrassé le sol de ma chère ville...

Pas trop de dégât; mon genou gauche et mon orgueil sont amochés, mais ça guérira. Sur le coup, je n'ai pensé qu'à mes chevilles (ma grande faiblesse). Une entorse à moins d'un mois de mon événement serait vraiment mal venue! Mais non, plus de peur que de mal.

J'ai fait ma grande fille et terminé le rallye, puis j'ai suivi à tous les arrêts. Enfin presque... Après le dîner, la douleur a vraiment commencé à se faire sentir. Je me suis munie d'un sac de glace et me suis tenue tranquille. Heureusement, les attraits touristiques qui m'intéressaient avaient été visités le matin.

Conclusion: je ne me proposerai pas pour être le professeur de marche de mon filleul, je vais laisser la place à des gens plus compétents que moi...

2006/06/15

Nouveau feeling

S'ennuyer... Quel étrange sentiment. D'autant plus que ce n'est pas nécessairement agréable comme feeling.

Avant, et là, je peux remonter loin dans le fil de ma jeune vie, je ne m'ennuyais pas. J'avais hâte, j'espérais, je trouvais parfois le temps un peu long, mais je ne m'ennuyais pas.

C'est tellement nouveau que j'ai parfois l'impression de ne pas savoir comment faire! Comment bien s'ennuyer? Comment faire ça avec classe, sans avoir l'air d'une dépendante finie?

Je ne passe pas mes soirées à dépérir ni à attendre désespérément que le téléphone sonne. C'est seulement une impression de manque ou de besoin, c'est selon le point de vue. Comme si je n'étais jamais saturée, comme si, dès que je fermais la porte, je n'avais qu'une seule envie: revenir.

C'est un peu déplaisant, un peu paniquant, mais pour l'instant, comme je n'ai pas de solution, j'apprivoise...

2006/06/14

Envie de...

Chaleur, affection, tendresse.
Plaisir, abandon, contact.
Rire, partager, découvrir.
M'évader, voyager, décrocher.
Dormir, m'arrêter, respirer.
Cuisiner, créer, essayer.
Voir, entendre, sentir.
Réussir, surpasser, gagner.
Défi, nouveauté, inconnu.
Sécurité, confort, paix d'esprit.
Lumière, soleil, liberté.
Être, devenir, vivre.

2006/06/13

Journée-découvertes

Aujourd'hui, avec une de mes collègues de bureau, j'ai participé à une "journée-découvertes". Le but de l'exercice étant de faire connaître à des intervenants de l'industrie touristique ce qui se passe dans la cour d'à côté afin de créer une belle synergie au sein de la région pour tenter de séquestrer les touristes le plus longtemps possible.

Noble dessein.

Par contre, j'ai tellement vu de choses et de lieux, j'ai entendu tellement d'explications que je suis saturée. Un petit vingt minutes ici, une "longue" demie-heure là. Toutes des visites en accéléré, puisque nous devons parcourir en une journée ce qu'un touriste intéressé et vraiment motivé prendrait environ une semaine à découvrir.

Évidemment, chaque transport était effectué dans une jolie autobus pas confortable du tout. Pour un tour de ville d'une heure, ça passe. Mais pour une journée complète, alors non!

Nous avions également une super guide qui, en bout de ligne, ne m'a pas appris grand chose, non pas que je connaisse ma région à fond, mais plutôt par le vide de ses interventions. Je crois que sa montre était sa priorité absolue: "Vite, tout le monde dans l'autobus, on est attendu!"

Et comment terminer sans parler des prix de présence... Il y avait, dans le lot, des prix que j'ai souhaité ardemment remporter. Bon, j'imagine que je dois me considérer chanceuse puisque j'ai gagné... Mon cadeau est probablement le seul pour lequel je n'ai pas fait de voeux, le seul pour lequel j'étais prête à laisser ma chance à d'autres.

Semble-t-il qu'il faut ouvrir ses horizons dans la vie. Hé bien, disons que j'en aurai l'occasion deux fois plutôt qu'une cet été...

La misère d'un employeur...

Comment est-ce possible, alors que tant de monde sont à la recherche d'un emploi, que nous ayons tant de difficulté à comblé nos postes??? Nous ne demandons pas de qualifications particulières, pas d'études dans un champ de spécialisation précis (en fait, pas d'études du tout nous satisferait...).

Les tâches ne sont pas dégueulassent ou inintéressantes. Le salaire n'est pas faramineux, mais c'est mieux que rien, tant qu'à moi.

C'est tout de même incroyable...

2006/06/11

Sarcasme

Pas d'argent, pas de choix à faire. Pas de modèle à choisir, pas d'hésitation entre deux couleurs. Tous les doutes quand à l'efficacité ou à la nécessité de l'achat n'ont pas lieu d'être...

Ça simplifie la vie finalement...

2006/06/09

WOW!

Hier soir, mon boulot m'a menée à la Tohu, la cité des arts du cirque pour une autre belle soirée. Il s'agissait cette fois du spectacle annuel des élèves de l'École Nationale de Cirque de Montréal.

Wow! C'était sublime! Des prestations incroyables, des chorégraphies impressionnantes, une musique intéressante. Deux spectacles étaient présentés, très différents l'un de l'autre.

Le premier, Faërie, dégageait une douce sensualité. Pas de "tout-nu", entendons-nous bien. Une sensualité dans les gestes et les mouvements, dans les contacts entre les artistes. Les numéros de type main à main me font toujours cet effet-là...

Le second, Robinson, était davantage sous le signe de l'humour, de la fête. Tout aussi bon, tout aussi impressionnant.

À côté de nous, il y avait une dame connue du milieu culturel. Pas de rires, à peine quelques sourires. Pas d'applaudissement. Debout la dernière lors de l'ovation finale, mais je crois que si elle a fini par se lever, c'était seulement parce qu'elle voulait quitter.

À chaque fois que je vois quelqu'un comme ça, je ne peux m'empècher de me faire la promesse intérieure de ne jamais devenir blasée ainsi, de ne jamais en arriver à ne plus être capable d'être émerveillée. Je veux continuer à dire de gros "wow" aussi souvent que j'en ai envie. Je veux, je souhaite et je désire être capable de me laisser impressionner jusqu'au jour de mon dernier souffle!

2006/06/07

Nous sommes là

Au départ, alors que tout se passait derrière nos claviers respectifs, qu'on faisait lentement connaissance, nous parlions de ses horaires de travail complexes et il m'a dit quelque chose du genre: "Au bureau, ils s'arrangent pour que je ne puisse pas avoir de blonde."

Je commence presqu'à croire qu'il avait raison... En fait, plus ou moins puisque, malgré tout, je suis là, toute là.

Ce n'est pas toujours facile, j'ai souvent l'impression qu'on se croise dans les cadres de porte. Chaque moment est précieux puisqu'on ne sait jamais vraiment quand sera le prochain, ou combien de temps il durera.

Deux vies, sur des chemins différents, avec des projets différents, des activités différentes. Ce n'est pas évident à jumeler, surtout quand le facteur principal est hors de contrôle.

Mais j'ai quand même confiance, malgré mes peurs. Peu importe les horaires, je suis là, il est là, nous sommes là. Et c'est tout ce qui compte.

C'est fait!

Voilà, c'est fait. La conférence de presse était ce matin. J'ai fait ça comme une grande si je me fie aux commentaires que j'ai reçus.

Je me sentais prête et en confiance. J'étais nerveuse quand même, mais je m'attendais à pire que ça...

Le sommet de nervosité a été lorsque la chaîne de télé présente m'a demandé de faire une entrevue. Comme ça, à froid, avant le début de la conférence. Je ne verrai pas le résultat avant demain...

J'ai également fait une entrevue pour la radio. Je me suis entendue en revenant du bureau cet après-midi. Je ne sais pas si les gens m'entendent de cette façon-là quand je parle... j'espère bien que non, sinon, je me convertie au silence à jamais! Mais bon, du point de vue de l'information, tout était là.

Félicitations de moi à moi!

2006/06/06

L'abruti de service

Si j'ai une corde particulièrement sensible, c'est celle de la tolérance devant l'incompétence. Elle est terriblement courte et reliée à des nerfs très fragiles. Quand c'est quelqu'un qui apprend, ça passe. Mais quand il s'agit de quelqu'un de qui je suis en droit de recevoir un service professionnel et adéquat, alors là, ça ne va pas.

Aujourd'hui, alors que je faisais quelques courses rapides (enfin, c'était le plan initial: rapide)pour le bureau, je suis tombée sur un des spécimens les plus incompétents que la terre doit porter en ce moment.

45 minutes pour faire une commande. 15 minutes à tenter de trouver le bon code, pour finalement se décider à aller demander à une autre vendeuse. 10 minutes à chercher son numéro d'employé (il devrait se l'accrocher dans le cou!). 5 minutes à se demander pourquoi son imprimante ne crache pas le foutu papier et à faire le tour des autres imprimantes du magasin, au cas où il serait sorti ailleurs. 10 minutes à faire le gentil chien-chien avec un bonhomme arrivé bien après moi alors que le foutu papier était maintenant en repos sur le support de l'imprimante. Et finalement, 5 minutes à se demander pourquoi il a trois copies identiques et à quoi elles peuvent bien servir.

Au secours!!! J'ai failli demander à mon abruti de service si je devais attendre sur place que ma commande arrive. (C'est supposé prendre une dizaine de jours...)

Bref, je suis sortie du magasin avec mon plus bel humeur de truck. Déjà qu'habituellement, ma patience est très limitée dans ces cas-là... mais avec le spm par-dessus le tas, j'ai dû travailler fort en tabarouette sur ma petite personne pour rester polie et courtoise...

Quand je ne sais pas faire quelque chose, je demande des explications, de l'aide ou je passe mon tour. Me semble que c'est pas compliqué à comprendre!!!

2006/06/05

Trois petits mots

Trois petits mots, ou quatre, dépendamment de comment on compte. Ce n'est pas grand chose et pourtant... Ils ont un impact majeur quand ils sont sentis, ils signifient bien plus que peut le faire un discours de trois heures.

Certains les utilisent à tout vent, ils deviennent aussi banal qu'un "passe-moi le sel". Ils bouchent les trous, sont une habitude, donnent un semblant de sécurité.

Je n'ai pas envie de cela. En fait, il n'y a que depuis quelques jours que cette réflexion me revient à l'esprit. Ces trois ou quatre petits mots, ils ont commencé à me hanter. Envie de les entendre, peur de les dire. Comme si le fait de les recevoir allait simplifier les choses. Comme si le fait de les verbaliser me rendait vulnérable, m'exposait à un grand danger. Ce n'est pas très clair dans ma tête, la seule certitude que j'ai, c'est que je ne veux plus jamais que ce soit un mirage.

Je sais, je sais... je devrais cesser d'avoir peur et faire confiance. Reste que c'est plus facile à dire qu'à faire...

Un jour

Une journée, c'est tout ce que je demande. Une journée sans obligation ni pour l'un, ni pour l'autre. Pas de boulot, pas d'engagement.

Un matin sans réveil-matin, pour pouvoir se réveiller lentement, ensemble. Un soir sans être absolument conscient du temps qui passe à cause du nombre minimal d'heures de dodo requis.

Une promenade, un film au cinéma, une soirée à regarder le fleuve, n'importe quoi. Juste assez pour être bien et avoir l'impression de vivre.

Ça arrivera certainement, un jour...

2006/06/04

Le chagrin qui se repose...

Au terme du dernier épisode de La vie la vie que j'ai visionné ce soir, il y avait une citation qui m'a particulièrement accrochée...

Léo Ferré aurait du ceci: "Le bonheur, ce n'est pas grand chose, c'est du chagrin qui se repose."

Ce petit paquet de mots me remue jusqu'au fond de moi-même. Comme si cette phrase, à elle seule, résumait ma pire crainte face au bonheur. La peur que le chagrin refasse le plein d'énergie et frappe à nouveau de toute sa puissance... La peur que tout s'effondre encore, sans avertissement.

Je suis heureuse présentement et j'ai peur, tellement peur.

2006/06/03

Eurk, eurk, eurk.

Hier soir (vendredi), alors que j'étais en chaloupe avec un ami sur la rivière St-Maurice, je jubilais juste à la pensée que le lendemain serait une matinée complète de dodo. Dodo le matin, travail dans l'après-midi et travail le soir. Ce plan de match m'allait très bien.

Puis, un moment donné, au fil de la discussion, je me suis rappelée que j'étais conviée au shower de bébé de l'une de mes bonnes amies. Merde, j'avais oublié!!! Bon, je préparerai mon discours pour la super conférence de presse dimanche. C'est pas si grave, tant que je peux dormir toute la matinée.

Et soudain, remerde! Un autre flash: samedi matin, vente de garage chez ma mère. Ça, ça ne m'a pas fait plaisir du tout... De retour à la maison, j'appelle ma mère, histoire de savoir à quelle heure je suis attendue. 6H00!!!! Eurk, eurk, eurk. Donc non seulement ma grasse matinée venait de disparaître en fumée, il allait falloir que je tire mon corps en bas du lit à une heure totalement inadmissible pour un samedi!

Mais bon, comme je suis une sage fille, j'ai retenu ma respiration et j'ai programmé mon réveil-matin pour 5h15. (Je me répète, mais eurk, eurk, eurk.)

Comble de bonheur suprême, il a fait -40, il est tombé au moins 2 mètres d'eau et semble-t-il que j'étais devenue la responsable en chef de la vente. Le vent faisait lever les plastiques, l'humidité me transperçait, j'avais froid, j'étais fatiguée, bref, j'ai eu mon superbe humeur de truck pendant quelques heures. Eurk, eurk, eurk.

Puis est venue le temps du shower. Cool, bien que je n'ai pu rester bien longtemps, c'était agréable et détendu comme atmosphère et, hourra, c'était à l'intérieur.

Finalement, j'ai appris que la seule portion de ma journée que ma mémoire légèrement sélective avait gardé en priorité était annulée faute de collaboration de Mère Nature. J'ai remis les chèques à tout mon beau monde et leur ai souhaité une bonne soirée et un bon retour à la maison. Quand ça va mal...

Heureusement, la soirée a finalement bien tournée, sur un belvédère au bord du fleuve, à discuter tranquillement (et à grelotter, évidemment... eurk, eurk, eurk).

La journée tire maintenant à sa fin, j'ai revêtu mon plus chaud pyjama et c'est avec un bonheur sans nom que je vais me diriger vers mon super divan pas du tout confortable et poursuivre mon visionnement de La vie, la vie.

Le tout dans la détente et la bonne humeur, car demain matin, je dors!!! Et pour le reste de la journée? Pas un seul eurk de prévu!

2006/06/01

L'annonce d'un orage violent

Le besoin systématique de s'attribuer tous les honneurs, malgré l'incompétence, malgré le manque de connaissance, malgré l'absence totale d'implication.

Il y a un orage absolument terrifiant qui se prépare à l'horizon au bureau. Parce que tout le monde considère que c'est à moi de présenter le résultat de MON travail à la prochaine conférence de presse. Parce qu'une personne, qui ne saurait identifier aucun des sujets visés par cette dite conférence, croît que ça lui revient de plein droit. Parce qu'il est lui, parce qu'il a un "titre", il ne voit aucune raison de ne pas être à l'avant-scène.

Je ne cherche pas les honneurs, je ne ressens pas le besoin urgent de voir mon nom et mon visage dans les médias. À la limite, je serais prête à laisser ma place à presque n'importe qui. N'importe qui sauf lui.

Depuis le départ, il ne croît pas en moi, attend patiemment que je me pète la gueule. Malheureusement pour lui, ce n'est pas comme ça que ça se dessine, au contraire, certains ont même commencé à célébrer discrètement ma réussite.

Il est un somnifère puissant lorsqu'il parle devant un public. Il ne connaît pas le dossier. Il est désagréable et arrogant. Juste pour que ce ne soit pas lui, je suis prête à le faire, prête à prendre le micro.

Le tonnerre grondera, c'est inévitable. Et ce ne sera probablement qu'un début...