2007/03/31

En caravane allons à la cabane!

Hier. la salle était bondée de gens venus se sucrer le bec avec excès.

Et moi? Pas d'abus. Niet. Nada.

Un maudit gros frisson par exemple!!!

Alors que tout le monde suait à grosses gouttes à cause de leur souper gargantuesque et de la chaleur dans la pièce, je tenais mon café à deux mains, histoire de tenter de me réchauffer.

Inutile de spécifier que ce n'est pas à ce genre de soirée que je m'attendais!

Comme j'ai un droit de reprise ce soir, j'espère que mon corps sera un peu plus conciliant... Je mouche comme une déchaînée, mais si je peux éviter le bouillon de fièvre, ce sera déjà un bon point...

2007/03/27

Mots

Certains mots mettent du temps à prendre vie. Ils sont là, engorgés de sens et ils attendent. Parfois parce que le temps n'est pas oppportun, parfois parce que le récepteur n'est pas prêt, parfois parce que l'émetteur a peur.

Certains mots restent longtemps verts. Ils sont là, mais ils ne sont pas mûrs, ils laissent un arrière-goût âcre dans la gorge avant même d'y être passé. Il faut alors attendre. Certains d'entre eux trouvent parfois un synonyme satisfaisant et moins irritant. D'autres resteront à la chaleur plus longtemps.

Certains mots sont conservés trop longtemps. Lorsqu'ils tombent, ils sont pourris ou rongés par les vers. Ils empoisonnent leur destinataire avec leur haut taux d'acidité. Ils devraient être mis à la déchiqueteuse ou encore réduits en purée, mais souvent, ils sont éjectés spontanément à la suite d'une bouchée de travers.

Certains mots sont voués à l'indifférence. Peu importe le temps passé à se peaufiner, peu importe le travail qu'il leur aura été nécessaire pour qu'ils puissent enfin voir le jour, ils tomberont à plat, tous leurs efforts seront ignorés. Ils regretteront leur geste et retourneront dire à la couveuse que c'est peine perdue. Ils souhaiteront jamais n'avoir franchi la frontière du monde extérieur.

Certains mots goûtent le miel. Ils existent pour faire du bien, pour caresser, pour aimer. Parfois rouge de timidité, ils hésitent à se commettre. Parfois propulsés par un vent du fond du coeur, ils créent un raz-de-marée de douceur. Ils sont beaux, ils sont bons.

Le même mot peut prendre toutes les couleurs du monde.
Le rouge qui veut aimer.
Le vert qui hésite à se confier.
Le bleu qui ouvre les horizons.
Le jaune qui taquine.
Le rose qui console.
Le gris qui reproche.
Le blanc qui éblouie.
Le brun qui salit.
L'oranger qui réveille.
Le lilas qui cajole.
Le doré qui explose.
Le beige qui s'ennuie.
Le noir qui souhaite blesser.

Question d'intentions, d'états d'âme, de désir, de maladresse, d'émotions...

2007/03/25

Wahou!

Première balade dans une foule décontractée sur les trottoirs du centre-ville.
Première crême glacée molle.
Première heure de lecture, bien assise dans ma chaise de camping sur la galerie au soleil.

Ça fait tellement de bien, ce n'est pas croyable! Je respire, je souris pour rien, je me sens vivante.

D'ici quelques semaines, les journées comme celle-là, c'est bien accrochée derrière mon chéri que je les verrai.

Vive le printemps!

2007/03/24

Constat

C'est étrange de constater à quel point une même bonne nouvelle annoncée par deux personnes différentes (une qu'on préfère à l'autre) peut avoir un effet totalement différent. Bonheur d'un côté, cynisme de l'autre.

Suis-je de mauvaise foi? Peut-être.

2007/03/22

Presque comme à la télé

Là, ça va faire. J'ai beau être jeune et en santé, il y a des limites à tester mes nerfs.

Épisode 1:
Hier, en tentant de sortir de Montréal (où j'ai eu une rencontre tout-à-fait stimulante, motivante et positive en passant), j'ai failli être partie prenante d'une perturbation majeure sur la 40. Je roulais prudemment (pas le choix, ma patronne est d'une nervosité incroyable en voiture et encore plus à Montréal et c'est encore pire sur l'heure de pointe). J'essayais donc de la ménager en limitant les changements de voies, en gardant une distance respectable du véhicule devant moi et en conservant une vitesse de croisière acceptable.

Soudainement, un cave me dépasse à toute vitesse pour ensuite remarquer que le traffic est arrêté devant lui. Il appuie à fond sur les freins, mais ce n'est pas suffisant, il doit donner un coup de volant pour éviter la collision. Moi, pendant ce temps, je continue d'avancer et je le vois prendre un drôle d'angle. Je remarque surtout qu'il déborde dans ma voie. Heureusement, il n'y avait pas de voiture à ma hauteur dans la voie de droite, j'ai pu l'esquiver.

Ma patronne a eu tellement peur que, de mon côté, c'est à peu près comme s'il ne s'était rien passé.

Épisode 2:
Escalade de la peur, je pense que c'est ainsi que je peux qualifier la suite d'événement (ok, hier et aujourd'hui, ce n'est pas une grosse suite, mais bon).

Ce matin, il y avait une maudite petite couche de glace partout. Après m'être périlleusement rendue à ma voiture dans le fond de la cour, j'ai pris mon grattoir de main ferme pour me rendre compte que, finalement, la tâche ne serait pas aussi pénible que prévue. Je gratte, je gratte, je gratte. Comme chéri arrivait quelques minutes plus tard, j'ai décidé de l'attendre pour lui souhaiter un bon dodo.

À son arrivée, il se rend péniblement jusqu'à la porte. J'attends qu'il soit rendu (histoire de ne pas perdre le contrôle et le frapper, ce serait vraiment trop triste!) et je démarre.

L'affaire, c'est que l'entrée de cour offre une dénivellation (ce n'est pas une pente à tout casser, mais suffisante pour être à la source de la peur de ma vie). J'avance donc sans appuyer sur l'accélérateur, mon instinct me disant que c'est mieux ainsi. J'amorce ma sortie lorsque, putain de bordel de merde, je me rend compte que je n'ai plus aucune adhérance. Au bout de l'entrée de cour, il y a une rue (j'imagine que c'est aussi comme ça par chez vous...), elle est étroite et les gens roulent vite.

J'arrive au bout, pompant le frein avec toute la détermination du monde. Rien, même pas un semblant de ralentissement. Et là, je la vois. Une petite voiture grise qui s'en vient à toute vitesse. Je me rend compte qu'il me restait une réserve de détermination. Je pompe, je regarde la voiture. Je pompe encore et là, j'arrête. Le problème, c'est que mon auto a le nez direct sur la ligne blanche. Je tourne la tête vers la voiture (je sais, ça semble long, mais tout ça c'est déroulé en une fraction de seconde) et dans ma tête, il y a eu un flashback de l'annonce de la SAAQ où le gars a une collision latérale.

Finalement, l'autre voiture m'évite de justesse et je recommence à respirer.

Hier, c'était une petite frousse sans conséquence, mais ce matin, j'ai sincèrement eu peur pour ma vie. En plus, ce n'était pas le temps, chéri venait de se taper un double quart de travail, le moment était bien mal choisi pour mobiliser tout le monde à l'hôpital!

Bref, on dit parfois (cette fois-ci, le on inclut la personne qui écrit) qu'il n'y a jamais deux sans trois... et là, ça me fout la chienne.

2007/03/20

Tactique de fond de cour

Il devrait exister une loi interdisant aux Forces du Mal d'utiliser la stratégie de l'usure pour gagner sur les Forces du Bien. Un combat d'idée, une confrontation d'opinion, c'est correct, mais la manipulation, la tromperie, l'hypocrisie et le chantage sont définitivement des armes de combat de fond de cour.

J'ose croire en la loi du retour, c'est mon seul espoir...

2007/03/19

Meilleure chance la prochaine fois

Une douce musique enrobait les minutes qui passait, lentement, langoureusement.
La lumière diffuse teintait son corps d'une chaleur accueillante.
Le temps était calme, le reste du monde avait cessé de tourner.
Dans la chambre, seul le murmure des respirations laissait deviner que la vie était.
Sa tête, tendrement posée dans le creux de son épaule, était vide de tout soucis.
Plus rien n'existait d'autre que lui et elle.

Puis, tout bonnement, il s'est mis à ronfler.
Rien d'agressant, un ronron de plénitude.
Quand même, un bruit qui se traduisit à son oreille par un évident:
"Désolée ma grande, se sera pour une prochaine fois"

Elle ferma la lumière, éteingit la musique.
Elle revint se blôtir et s'endormit à son tour.

2007/03/18

300

Ce ne devait pas être le sujet, mais ça m'a frappé quand j'ai vu que le compteur affichait discrètement que j'avais pitonné 299 messages depuis l'ouverture de cette page, il n'y a même pas un an.

Il en est passé de l'eau sous les ponts depuis le message d'introduction... Ma vie a pris un nouveau tournant, des deuils ont été vécus, des peines ont été pleurées, des rires ont été partagés, des espoirs ont été racontés.

J'ai redécouvert avec plaisir la joie des mots. J'ai constaté avec une certaine tristesse qu'ils pouvaient également être de méchants fouteurs de trouble. Ils m'ont permis de me défouler, de dédramatiser, de prendre du recul...

J'aime écrire, c'est comme ça. J'aime jouer avec les images, avec les sons. J'aime me raconter sans pour autant tomber dans la limpidité absolue (ce qui m'a d'ailleurs valu des discussions explicatives parfois difficiles...).

Cet endroit, c'est moi. Complexe, pas toujours très clair, tout en émotion, en coup de coeur et en coup de griffe. C'est moi, presque toute nue.

Voilà, les trois chiffres du compteur tourneront lorsque j'aurai appuyé d'un léger clic de souris sur "publier"...

2007/03/16

Des projets!

En janvier, j'écrivais mon mal de défi, de surprise, de projet. Deux mois plus tard, la roue a recommencé à tourner. Non seulement elle tourne, mais elle le fait à une vitesse folle!

À court terme? Déménagement, changement de voiture, bref, beaucoup de stress pour ma petite personne... Tout ça est tempéré par l'arrivée prochaine et tellement attendue de la belle température, du retour des promenades sur deux roues bien collée au dos de mon homme, des soirées sur une terrasse, des longues marches, des virées dans le patelin de ma chum...

À moyen terme? Un saut chez nos voisins du sud après plus de quinze ans d'abstinence. Il y aura aussi des semaines de vacances tellement bien méritées!

À long terme? Un bond encore plus grand chez les voisins du sud de nos voisins du sud!

À un bon moment donné (lire ici avant ma retraite)? Maison, famille...

En attendant, boulot, boulot, boulot, un peu de calin et quelques heures de dodo.

2007/03/13

Citation

"Je préfère me taire, car je pourrais dire ce que je pense vraiment."

Illustre inconnue

2007/03/07

Le gazon du voisin

Non reconnue.
Non considérée.
Flouée.
Sur la voie d'accotement.
Accessoire.

Il y a vraiment des jours où le bonheur "tellement extraordinaire" des autres est crissant. Pas crissant par envie, mais plutôt par comparaison en situation similaire. Le genre de bonheur qui fait surgir la question suivante: "Pourquoi diable est-ce que je me démène tant pour si peu?"

Quel fantastique engrais pour des pensées contre-productives...

Je ne veux tellement pas du vert de son gazon, je veux mon propre recouvrement, mais en aussi beau.

2007/03/05

Bulle de plaisir

La tête appuyée dans le creux de ton épaule.
Le corps protégé par la chaleur d'une douce couverture.
Ta main qui explore ma peau.
Une musique en bruit de fond, lente mélodie.
La lumière discrète d'une chandelle.

Quand je ferme les yeux me demande ce qui me ferait vraiment plaisir, telle est l'image qui prend forme...

Mécanique

Quand la technique et les détails prennent le dessus, la spontanéité fout le camp, amenant avec elle toute possibilité d'abandon...

C'est le résultat qui compte diront certains. Peut-être, mais un comportement devenu mécanique par la force des choses n'aura jamais la force du mouvement du coeur.

Ça, c'est triste.

2007/03/04

Platte

Une autre journée à être "platte".
Reliée très intimement à la bouteille d'anti-douleur.
Déplacements dignes de la tortue des Fables de Lafontaine.

Tout ça parce que j'ai voulu être gentille... ça m'apprendra.