2006/11/26

Le passage du ruisseau

Alors qu'elle était de l'autre côté du ruisseau
Du bord de l'insouciance, du bord de l'enfance
Lentement, elle fabriquait son propre bateau
Petit à petit, elle y mettait toutes ses espérances.

Les deux pieds dans le sable de son carré
Elle observait attentivement l'autre côté
Tout bougeait vite, les gens courraient toujours
La petite fille n'y voyait que l'amour.

Amour de l'homme et de la famille
Amour des amis et du travail
Amour de la vie

Elle rêvait à son prince charmant
Le dessinait derrière ses yeux fermés
Le rendait papa de deux enfants
Vieillissait avec lui pour l'éternité.

Chaque matin, elle s'imaginait sourire
Se lever avec entrain et partir
Pour gagner sa liberté dignement
Et revenir s'amuser pleinement.

Rêves de l'homme et de la famille
Rêves des amis et du travail
Rêves de la vie

Les années sont passées, sans faire de ravage
Le vent a un jour gonflé la grande voile
Le bateau a enfin quitté le rivage
Fendant les vagues, guidé par les étoiles.

Le pied dans ce grand monde tant projeté
La lumière était différente des songes
Tout bougeait vite, les gens courraient toujours
Et cela, rarement avec amour.

Tristesse de l'homme et de la famille
Tristesse des amis et du travail
Tristesse de la vie

La déception l'a désarmée, étouffée
Plusieurs paradis lui sont offerts
Tendu la main sans jamais la fermer
Tourné les yeux, crainte de l'enfer.

Décision du plus profond de son coeur
Jamais elle ne quittera l'autre rive des yeux
Pour ne pas se perdre dans la douleur
Garder le cap sur ses espoirs joyeux.

Victoire de l'homme et de la famille
Victoire des amis et du travail
Victoire de la vie

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Que les vents te soient favorables.

7:07 p.m.  

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