La minoune en moi

J'ai des gènes de chat, je ne vois pas d'autre solution. Non pas que je retombe toujours sur mes pattes ou que j'aie une vision excellente, loin de là. Une partie de mon moi-même a une nature féline, celle qui fait que je peux ronronner des heures et des heures sous des caresses aimantes. Évidemment, qu'on me gratte derrière les oreilles me laisse plutôt froide, mais la sensation des doigts qui parcourent ma peau me fait fondre à coup sûr.

Petite, je pouvais passer des soirées entières (entendons-nous, une soirée entière quand on est enfant commence vers 19 h et se termine vers 20 h, 20 h 30 si on est gentil... en tout cas, c'était comme ça chez nous et c'était bien correct, là n'est pas le sujet)... je disais donc que je pouvais passer des soirées entières sur le sofa à écouter la télé avec mon père. Ce n'est pas parce que j'aimais particulièrement ce qui se déroulait au petit écran, mais parce qu'il me flattait inlassablement. Avec le bout de ses doigts rugueux, il me flattait les jambes. Jamais ça ne chatouillait, c'était juste d'un confort surréaliste.

Petite (et plus grande... et même aujourd'hui malgré que la situation se produise très rarement parce que je suis maintenant une grande fille qui vole de ses propres ailes), lorsque ma mère venait me réveiller, elle s'approchait doucement et flattait mon bras délicatement. En fait, effleurer serait plus juste. Immanquablement, mon bras s'étirait hors des couvertures afin qu'il y ait un maximum de peau offerte à cette caresse.

J'ai toujours aimé les caresses douces, celles qui font sourire de bonheur. Il y a les caresses qui racontent l'affection, les caresses distraites devant un bon film, les caresses qui donnent de grands frissons. Toutes, elles me font connecter avec mon sens du toucher.

Étrangement, à part avec mes parents, il aura toujours fallu que je le demande, voir même que je le quémande. À travers les branches, j'entends des "T'es fatigant, lâche-moi un peu!" et ça me fait soupirer. Comment ne pas apprécier!!! Évidemment, il faut savoir choisir le bon moment, la bonne caresse... La science du flattage est peut-être plus complexe que je ne l'ai toujours cru...

Il faudrait un jour que j'essaie le type de massage qui se déroule seulement avec des frôlements de la peau. Je suis certaine que la minoune en moi en ronronnerait un coup!

À droite? À gauche?

Tout plein de réflexion, de remise en question.
À l'arrêt devant une fourche.
À droite, la vie continue.
À gauche, que du flou avec quelques touches des rêves de toujours.

Prendre une décision peut parfois prendre des allures de cauchemar.
En tant que digne représentante des Balance, j'hésite, souhaitant à tout prix choisir la meilleure option.
Le beurre et l'argent du beurre.
Continuer tout droit, réunir les deux voies.

Avant, je savais, c'était clair.
Maintenant, c'est la roulette russe.
Les priorités de vie dansent, se chamaillent pour la première place.

Hier, mon filleul s'est lancé dans mes bras avec son grand sourire pour me faire un gros calin.
C'était la première fois.
Ça m'a viré à l'envers.

Semble-t-il qu'il faut faire confiance à la vie, agir au meilleur de notre connaissance et écouter notre coeur...

Je pense que je réfléchis trop, ça me perdra.

Passion

À minuit sera lancé le plus récent livre de Harry Potter en version française.

Je les ai tous lu, mais je n'en possède aucun. Il y a eu la bibliothèque, puis les amis qui m'ont permis de vivre ce récit.

Ce soir, je me suis rendue à une librairie de mon patelin. La propriétaire organise toujours une soirée d'animation spéciale à compter de 22 h pour faire patienter les mordus jusqu'à minuit. (Je dis toujours, mais il n'y a que sur les deux derniers que je parierais.)

En allant payer mes artistes, j'ai vu les gens déguisés partout dans le magasin. Des Harry, des Hermione, des Hagrid sillonnaient les rangées. Sibylle Trelawney m'a accueillie chaleureusement en me prédisant une catastrophe imminante annoncée par ses feuilles de thé (où a-t-elle entendu parler de ma voiture!!!!).

En quittant, de jeunes femmes sortaient de leur auto en se revêtant de leur cape, tout comme la majorité des clients qui arrivaient déjà, sachant qu'une attente de deux heures les séparait de leur précieux volume.

Une fois dans mon auto, après qu'elle ait démarré et que j'ai pu réfléchir à autre chose, je me suis demandée s'il y a un livre, un film, un disque ou n'importe quoi du genre qui me passionnerait suffisamment pour que j'attende aussi longtemps alors que les tablettes en seront rempli pendant des mois. Pire, quelque chose qui m'inciterait à me déguiser pour témoigner ma passion...

J'ai beau chercher, non, je ne trouve pas.

Je vais donc continuer à me passionner pour les gens qui m'entourent et que j'aime.

Conspiration

C'est évident, quelqu'un m'en veut royalement quelque part. Je ne sais pas qui est l'auteur de cette conspiration, mais je serait tellement d'accord pour faire une trève!

Dernièrement, j'ai du changer les fils de bougie. Au prochain chagement d'huile s'ajoutera le changement du "timing belt" (Aucune idée de comment ça s'écrit ni à quoi ça sert... Tout ce que je sais, c'est qu'il s'agit d'usure normale). Évidemment, l'hiver arrive et il me faudra quatre pneus d'hiver. Il faut aussi prévoir une réparation majeure au niveau du moteur dans les semaines à venir. Finalement, ce matin, le barillet s'est cassé, la clé tourne lorsque ça lui chante et que les morceaux se remettent en place, ce qui n'était évidemment pas le cas ce matin.

À ce que je sache, personne n'a déposé un million dans mon compte de banque... mon augmentation de salaire reçue dernièrement est plus symbolique qu'autre chose... je n'ai aucune chance d'hériter...

Quand est-ce que ça va finir?

L'air de rien

Petite capsule de plastique.
L'air de rien, en tout cas de pas grand chose.
Pourtant, lorsqu'elle prend vie, elle peut créer un tsunamie.

Ainsi va la vie!

Manque d'inspiration

Parce que j'ai le temps et l'envie d'écrire, l'inspiration a foutu le camp...

Je voudrais parler du charmant mini chandail avec un ourson dessus et des manches rouges. Dire que je peine à imaginer chéri ainsi habillé serait une vérité absolue, mais j'admets sans hésiter qu'il devait être tellement mignon avec ça sur le dos. Mais je ne le ferai pas, ce pourrait être perçu comme un message.

Je voudrais parler de la marche que j'ai pris dans le bois avec ma belle-mère et ses trois gros bébés. Un instant de calme enveloppé dans les odeurs d'automne. Mais je ne le ferai pas, il n'y a pas de mots suffisamment puissants pour décrire la quiétude de ce moment.

Je voudrais parler de mes projets au bureau. Tout bouge à une vitesse folle et, en même temps, un moment d'arrêt s'impose le temps de mettre par écrit un cartable de procédure. J'en vois la nécessité maintenant, parce que tout c'est complexifié sans que je m'en rende compte, au fil des contrats. Si je tombais malade, que j'avais un accident ou bien que je devais prendre un long congé, toutes les informations que j'ai emmagasinées dans ma tête ne serait pas très utiles. Mais je ne le ferai pas, je suis en congé aujourd'hui et il faut décrocher.

Je voudrais parler de ma voiture qui me cause des maux de coeur. Une visite chez son docteur pourrait s'avérer nécessaire avant longtemps, à moins que de bons samaritains-mécanos ne croisent mon chemin. D'une façon ou d'une autre, la marge de crédit reprendra le poids durement perdu lors des derniers mois. Mais je ne le ferai pas, ça me donne le goût de chialer comme une gamine.

Je voudrais parler du fait que plus je dors, plus je suis fatiguée, comme si toute la fatigue accumulée se disait qu'il était temps de sortir du placard. Pourtant, ce n'est pas parce que j'ai une super longue nuit que les suivantes lui ressembleront. Dans le même ordre d'idée, moins je regarde la télé, et moins j'ai le goût de la regarder. Déjà, j'avais épuré ma liste d'écoute, mais là, étant deux personnes avec des intérêts souvent totalement différents, j'en perds des bouts et l'envie me passe lentement. Mais je ne le ferai pas, c'est d'une platitude incroyable.

Finalement, tant qu'à ne pas savoir quoi dire, je suis aussi bien d'aller me coucher...

Fin de son conte de fée

Depuis qu'elle avait atteint l'âge de raison, quatre projets de vie étaient à son agenda. Lorsqu'elle fermait les yeux, elle pouvait même les vivre, comme si elle était projetée dans le temps. Ça ne pouvait finir autrement, elle y croyait tellement.

Avec les années, elle s'est bien vite rendue à l'évidence, la vie n'est pas un conte de fée et il ne suffit pas de croire à quelque chose pour que le tout devienne réalité. Toutefois, elle n'a jamais abandonné, elle a toujours gardé ses rêves bien vivants à l'intérieur d'elle-même.

Puis la réalité a pris le dessus, lui démontrant que la vie pouvait parfois faire preuve de cruauté en lui imposant de choisir parmi ses objectifs. Évidemment, l'agonie est difficile, mais le choix est mûrement réfléchi. Elle se dit que deux sur quatre, ce n'est pas si mal et que, un jour, elle finira bien par trouver d'autres projets d'envergure qui sauront à leur tour lui faire fermer les yeux sur de jolies couleurs.

Réussite

Voilà, ce matin, j'ai retenu mon souffle et j'ai tourné le bouton de ma mijoteuse.

Le résultat en valait la chandelle: un rôti de boeuf aux tomates à faire saliver un anorexique!

Finalement, je pense que je vais l'aimer cette petite bête-là! En fait, je le savais que j'apprécierais, ne manquait que le courage de briser la glace!

Demie bouteille

Sabrer le champagne après autant de temps à l'espérer amène un sentiment de satisfaction plutôt étonnant.

Le plus beau, c'est que ça donne de l'espoir en maudit pour la suite des choses.

La chute du Parrain et de ses mafiosos est commencée!

Grosse journée

Sur le bord de la fenêtre.
Immobile comme une statue de plâtre.
Le regard accroché à l'une des nombreuses branches du lilas.

Un clignement d'oeils rapide et discret à interval régulier rappelle qu'il est vivant.
Parfois, sa queue pousse même l'audace à époussetter le mur.
Soudainement, les oreilles pivotent, la tête baisse et un coup de queue sauvage simulent une attaque foudroyante vers le pôvre ti-pit-pit qui avait innocemment attiré son attention.

Il retrouve son calme, repère un autre ti-pit-pit pas encore envolé et recommence... Faut dire qu'un sommeil de plusieurs heures cet après-midi l'aura préparé à dépenser autant d'énergie!

Fixation calorifique

Depuis près d'un mois, j'avais le goût d'un gâteau maison. Tellement le goût qu'un mélange commercial me faisait autant saliver qu'une "vraie" recette avec de la farine et tout le bataclan.

Je me raisonnais plutôt facilement en me disant que c'était préférable que j'attende une occasion spéciale au cours de laquelle nous serions plusieurs personnes à partager le-dit gâteau.

C'est ainsi que, pour la fête de ma soeur, je me suis enfin gâtée en lui préparant un bon gâteau au chocolat.

L'avantage des grands formats de contenant de crémage, c'est qu'il y en a beaucoup trop pour un seul gâteau. C'est aussi que la durée de vie d'un coutenant ouvert au frigo est limitée.

Je me suis donc sacrifiée ce soir et j'ai fait un autre gâteau, doré cette fois!

Compétences transférables

Moi qui n'ai jamais touché à autre chose qu'un bâton de mini-putt, je suis maintenant super bonne au golf!!! Je remporte tournois par-dessus tournois, mon porte-feuille contient plus de un million de dollards avec lesquels je n'ai plus rien d'intéressant à acheter!

Évidemment, tout cela est enregistrer dans l'appareil du diable surnommée X-Box.

Si au moins les compétences acquises étaient transférables...

La mijoteuse

J'en mourrais d'envie, il me la fallait absolument! Collègues de bureau, potins d'origine inconnue, tous s'entendent pour dire que c'est magique.

Dossier classé, je l'ai eu à ma fête (il y a deux semaines...).

Sauf que...

On dirait que j'ai peur de m'en servir pour la première fois... J'ai fouillé sur le net pour quelques recettes... Je me suis achetée la revue spéciale de Coup de Pouce pour les mijoteuses... Je regarde tout ça attentivement... Je salive devant les photos et... rien.

Elle est rangée et attend patiemment que je lui laisse la chance de faire ses preuves... et, de mon côté, j'hésite, comme si j'avais peur d'être déçue... ou de manquer mon coup...

Oh que non, ce n'est pas facile la vie!

Mon objectif: faire quelque chose dedans dans le courant de la semaine... ou dimanche... en tout cas, avant le week end prochain.

À suivre!

Scénario

La mère n'eut pas le bon goût de mourir tout de suite.

On mis donc la jeune fille sur un respirateur artificiel en attendant d'avoir suffisamment de volonté pour la débrancher.

Pied de nez à mes vacances

Sentir qu'il en plein temps de revenir au bureau avant que tout s'écroule à la maison.

Arriver tôt parce qu'une semaine d'absence laisse forcément une montagne de dossier sur le coin du bureau.

Ouvrir la porte et s'esclaffer, parce qu'on travaille avec une des plus belles équipes de folles au monde.

Une semaine de vacances et les nez de clowns ont déjà poussé partout!!!!!





*** Ceci dit,c'était le week end du lavage de tapis...

Meurtre

Le souffle de quelques lignes aura fait s'effondrer une construction qui semblait pourtant faite pour survivre à l'humanité.

Triste constatation et douloureuse conclusion.

Fermer les yeux et courir après les mots déjà rendus à la ligne d'arrivée.

Les meilleures intentions du monde seront toujours au coeur des pires désastres du monde. Je ne me plains pas, j'apprends.

Gros bisoux!

J'ai toujours dit que tu étais plus forte que tout le monde le croyait et les dernières années prouvent que j'avais raison.

Tu es incroyable à regarder aller, avec le sac à couche, le bébé et surtout, le sourire.

Chaque année passée fait de toi une femme spéciale.

Bonne fête, petite soeur!
XXX

La conscience sociale, c'est...

... fermer l'eau quand on se brosse les dents.
... se laver les mains à l'eau froide.
... récupérer le maximum de trucs récupérables.
... éteindre le moteur de sa voiture lorsqu'à l'arrêt.
... ne pas jeter nos déchets n'importe où.
... porter secours à une personne en danger.

Mais c'est aussi...
... porter des pantoufles quand on habite au deuxième étage.
... baisser le son de la musique.
... donner un coup de main lorsque possible.
... être poli et respectueux.

Ce genre de nuit

Le genre de nuit où toutes les positions sont confortables sur le coup, mais qui se révèlent d'un inconfort total au bout de quelques minutes.

Le genre de nuit où la température corporelle est épileptique.

Le genre de nuit où les rêves nous amènent à rebâtir l'intrigue d'une série télé dont on a vu un seul épisode dans toute notre vie.

Le genre de nuit où l'autre à côté doit forcément vivre un calvaire.

Le genre de nuit où mettre ses lunettes à chaque pause de dodo pour regarder l'heure devient trop astreingnant et où on préfère ne pas savoir combien de temps Morphée nous a porté depuis la dernière fois.

Pourquoi ça dort mieux à partir de 8 h du matin, après ce genre de nuit?

Blues

Ça y est, le blues de la fin de vacances m'a dans sa mire.

Encore quatre jours et je reviendrai au bureau. Ni reposée, ni excitée par de nouvelles histoires à raconter. J'ai franchement l'impression d'être passée à côté cette fois-ci...

Évidemment, je me plains, mais la situation aurait pu être bien pire! C'est seulement un goût amer qui persiste au fond de ma gorge.

Deux moments se distinguent du reste avec une clarté aveuglante: ma fête (qui a duré quatre jours grâce à chéri) et ma journée robe-de-chambre avec ma soeur où nos charmants corps se sont faits dorloter comme c'est à peine croyable.

Reste le dernier week end! J'ai confiance, avec ma grande visite, le temps prendra sa couleur!

Matières à réflexion

Quand on est deux, ça va deux fois mieux et quand on a fini, on est heureux... On est heureux aussi quand on est seul, mais ça prend plus de temps et le party est pas mal moins gros...

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Désirer sans aimer, c'est facile. Aimer sans désirer, est-ce normal?


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Se reposer n'est pas une façon cool de prendre ses vacances. Pourquoi il faut revenir au bureau avec les poches sous les yeux pour avoir l'impression d'en avoir profité?