2007/10/21

Manque d'inspiration

Parce que j'ai le temps et l'envie d'écrire, l'inspiration a foutu le camp...

Je voudrais parler du charmant mini chandail avec un ourson dessus et des manches rouges. Dire que je peine à imaginer chéri ainsi habillé serait une vérité absolue, mais j'admets sans hésiter qu'il devait être tellement mignon avec ça sur le dos. Mais je ne le ferai pas, ce pourrait être perçu comme un message.

Je voudrais parler de la marche que j'ai pris dans le bois avec ma belle-mère et ses trois gros bébés. Un instant de calme enveloppé dans les odeurs d'automne. Mais je ne le ferai pas, il n'y a pas de mots suffisamment puissants pour décrire la quiétude de ce moment.

Je voudrais parler de mes projets au bureau. Tout bouge à une vitesse folle et, en même temps, un moment d'arrêt s'impose le temps de mettre par écrit un cartable de procédure. J'en vois la nécessité maintenant, parce que tout c'est complexifié sans que je m'en rende compte, au fil des contrats. Si je tombais malade, que j'avais un accident ou bien que je devais prendre un long congé, toutes les informations que j'ai emmagasinées dans ma tête ne serait pas très utiles. Mais je ne le ferai pas, je suis en congé aujourd'hui et il faut décrocher.

Je voudrais parler de ma voiture qui me cause des maux de coeur. Une visite chez son docteur pourrait s'avérer nécessaire avant longtemps, à moins que de bons samaritains-mécanos ne croisent mon chemin. D'une façon ou d'une autre, la marge de crédit reprendra le poids durement perdu lors des derniers mois. Mais je ne le ferai pas, ça me donne le goût de chialer comme une gamine.

Je voudrais parler du fait que plus je dors, plus je suis fatiguée, comme si toute la fatigue accumulée se disait qu'il était temps de sortir du placard. Pourtant, ce n'est pas parce que j'ai une super longue nuit que les suivantes lui ressembleront. Dans le même ordre d'idée, moins je regarde la télé, et moins j'ai le goût de la regarder. Déjà, j'avais épuré ma liste d'écoute, mais là, étant deux personnes avec des intérêts souvent totalement différents, j'en perds des bouts et l'envie me passe lentement. Mais je ne le ferai pas, c'est d'une platitude incroyable.

Finalement, tant qu'à ne pas savoir quoi dire, je suis aussi bien d'aller me coucher...