2007/10/28

La minoune en moi

J'ai des gènes de chat, je ne vois pas d'autre solution. Non pas que je retombe toujours sur mes pattes ou que j'aie une vision excellente, loin de là. Une partie de mon moi-même a une nature féline, celle qui fait que je peux ronronner des heures et des heures sous des caresses aimantes. Évidemment, qu'on me gratte derrière les oreilles me laisse plutôt froide, mais la sensation des doigts qui parcourent ma peau me fait fondre à coup sûr.

Petite, je pouvais passer des soirées entières (entendons-nous, une soirée entière quand on est enfant commence vers 19 h et se termine vers 20 h, 20 h 30 si on est gentil... en tout cas, c'était comme ça chez nous et c'était bien correct, là n'est pas le sujet)... je disais donc que je pouvais passer des soirées entières sur le sofa à écouter la télé avec mon père. Ce n'est pas parce que j'aimais particulièrement ce qui se déroulait au petit écran, mais parce qu'il me flattait inlassablement. Avec le bout de ses doigts rugueux, il me flattait les jambes. Jamais ça ne chatouillait, c'était juste d'un confort surréaliste.

Petite (et plus grande... et même aujourd'hui malgré que la situation se produise très rarement parce que je suis maintenant une grande fille qui vole de ses propres ailes), lorsque ma mère venait me réveiller, elle s'approchait doucement et flattait mon bras délicatement. En fait, effleurer serait plus juste. Immanquablement, mon bras s'étirait hors des couvertures afin qu'il y ait un maximum de peau offerte à cette caresse.

J'ai toujours aimé les caresses douces, celles qui font sourire de bonheur. Il y a les caresses qui racontent l'affection, les caresses distraites devant un bon film, les caresses qui donnent de grands frissons. Toutes, elles me font connecter avec mon sens du toucher.

Étrangement, à part avec mes parents, il aura toujours fallu que je le demande, voir même que je le quémande. À travers les branches, j'entends des "T'es fatigant, lâche-moi un peu!" et ça me fait soupirer. Comment ne pas apprécier!!! Évidemment, il faut savoir choisir le bon moment, la bonne caresse... La science du flattage est peut-être plus complexe que je ne l'ai toujours cru...

Il faudrait un jour que j'essaie le type de massage qui se déroule seulement avec des frôlements de la peau. Je suis certaine que la minoune en moi en ronronnerait un coup!