2007/05/31

Paroles d'expérience

Elle ne fait pas partie de l'équipe, mais c'est tout comme. Elle prend ses pauses avec nous et je m'arrête régulièrement à son comptoir pour discuter avec elle de tout et de plus encore. Tous les sujets sont permis, la gène n'a pas sa place. Elle n'est pas vieille, peut-être un début de cinquantaine, mais elle a parcouru beaucoup de chemin. Elle est vive d'esprit, ouverte, humble, curieuse.

Sa vie lui a appris certaines choses qu'elle nous partage parfois, au fil des conversations. Je dis partage parce que ce n'est jamais pour faire la morale ou pour montrer qu'elle en sait plus. C'est aussi un partage puisqu'elle aussi apprend beaucoup de nous et ne s'en cache jamais.

C'est l'experte des fleurs et des jardins. Quand je lui dis, une pointe de frustration dans la voix que, maudit, ça ne pousse pas, elle me dis d'être patiente, que ça arrive, que ça viendra peut-être. Elle me demande s'il y a du soleil, de l'eau. Elle me donne les conseils que je lui demande sans jamais prendre un air de professeur. C'est une amie.

Une parole revient régulièrement dans sa bouche. Que ce soit parce qu'une collègue lui dit qu'elle est chanceuse d'avoir reçu des fleurs, ou parce qu'une autre lui dit qu'elle aurait voulu faire un projet quelconque avec son chum mais qu'il n'y a pas pensé, elle nous répète ceci: "N'attendez pas qu'il puisse lire dans vos pensées les filles. Demandez, dites clairement ce que vous voulez."

Évidemment, c'est plus facile à dire qu'à faire, mais si elle a appris, c'est que c'est faisable.

Pour toutes les paroles de sagesse qu'elle nous offre, parfois sans même s'en rendre compte, je l'adore, ma Jeannine!

2007/05/30

Ça roule!

J'ai décroché un contrat majeur aujourd'hui.
Moi qui suis parcourue de frissons d'horreur quand quelqu'un ose parler de la fin de l'été, je planifie un événement pour le mois de novembre. Pire, je dois me plonger dans la magie de Noël...

Je suis contente, fière, stimulée, mais en même temps j'ai l'impression que le train avance vite! Il reigne sur mon bureau un fouilli que je dois démèler au moins deux fois par jour pour me retrouver. Ma liste de priorités est en constante mutation. Je suis en juin l'espace d'un moment, puis je saute en novembre, pour ensuite revenir en janvier. Mon petit calendrier de table a mal au coeur à force de se faire brasser.

Je vois l'entreprise évoluer depuis deux ans et c'est incroyable de constater le chemin parcouru. Moi aussi, je me vois évoluer et j'avoue que je suis plutôt satisfaite des progrès effectués par ma petite personne. De plus, j'ai appris hier que ma discrétion au bureau était appréciée et reconnue... avec le contexte, c'est très valorisant!

On a beaucoup de pain sur la planche, le point culminant arrive à grands pas et tout s'agite autour. En fait, on converge vers la période qui donne une raison d'être à une année de travail acharné, qui célèbre la passion, qui récompense les efforts.

2007/05/28

Un peu plus un peu moins...

J'ai songé sérieusement annuler mon rendez-vous de demain soir avec ma massothérapeute suite à la grande nouvelle annoncée avec le sourire par mon dentiste. Bien que mon nerf sciatique m'en est toujours très reconnaissant, c'est quand même classé "dépense de luxe".

Puis, alors que je signalais son numéro, j'ai changé d'idée: tant qu'à être dans la "schnoutte", aussi bien être détendue...

Juste pour me donner raison, mon nerf menace de coincer à chaque mouvement depuis mon retour du bureau. Je n'ai pourtant plus besoin de menace...

2007/05/26

Une chance qu'il y a les fleurs...

Déménagement: 200 $
Traitement de canal: 700 $
Regarder les fleurs pousser: c'est gratis... une maudite chance, car c'est la seule chose que je vais pouvoir me permettre avant un maudit bout de temps.

Déménagement

Impuissance de ne pas pouvoir collaborer davantage faute de gros bras.
Culpabilité de regarder les sympathiques garçons forcer et risquer de se blesser sous les charges.
Doute quant à la quantité de choses conservées, même si l'épuration a été drastique.

Paix d'esprit que ce soit enfin fini.
Bonheur d'être maintenant "toute" là.
Espérance d'un avenir prometteur.

Fatigue de la journée.
Envie de ranger les trucs pour que ce soit vraiment vraiment vrai.
Invasion ici et là de mes affaires au travers des siennes.

Récompense? Un balade en moto avec chéri. (Finalement, tout est rentré dans l'ordre, j'ai déjà retrouvé ma zone de confort sur la bête).

Je suis mouru.

2007/05/24

Maudit...

Première sortie de l'année, les cheveux dans le vent (bon, c'est une image puisqu'avec le casque...). Le confort s'est un peu perdu quelque part entre octobre et mai, mais je le retrouverai bien d'ici une à deux promenades!

J'ai dû faire une visite de courtoisie à mon dentiste cet après-midi... En fait, courtoisie n'est pas vraiment le bon terme... Urgence serait beaucoup plus approprié... Bref, bien qu'étant ressortie de son bureau en retrouvant à nouveau le plaisir de pouvoir joindre mes deux rangées d'émail, un nuage sombre flotte au-dessus de ma tête... Je m'enligne vers l'été le plus tranquille et le plus raisonnable qu'il m'ait été donné de vivre...

Les contre-coups se feront probablement sentir jusqu'à tard en automne. Évidemment, si j'étais à l'aise d'abandonner mon projet de voyage, ça me laisserait un peu plus de corde, mais c'est totallement hors de question. Je ne sais pas trop encore comment je vais m'y prendre, mais je poserai mes fesses dans le sable chaud au début 2008. Ce serait vraiment trop cruel de reporter pour cause de santé dentinaire; une double punition!

Tout ça sans parler des antibiotiques et de leur effet détestable... du boulot qui s'accumule... Bon, je pense que je suis mûre pour une bonne nuit de sommeil...

2007/05/21

Verdict

Coupable de ne pas être en mesure d’exprimer ses besoins, ses envies, ses désirs.
Coupable parce qu‘elle se contente de dire ce dont elle n’a pas envie.
Coupable parce qu’elle souhaite que l’autre devine.
Coupable parce qu’elle a peur de se faire dire non.
Coupable parce qu’elle ne se dompte pas.
Le verdict est clair: coupable. Sentence : insatisfaction et frustration.

Il y a quand même une lueur de liberté conditionnelle.
Avec un peu plus d’efforts et un peu moins d’orgueil.
Avec un peu plus de confiance et un peu moins de timidité.
C’est possible, suffit de monter une marche à la fois.
Relever les défis un par un, au fur et à mesure qu’ils se présentent.
Prendre un moment d’arrêt s’il le faut, mais revenir à la charge.

Il y a le confort du sabotage, le sentiment de garder un certain contrôle sur sa vie, mais le prix est très élevé. Oser est beaucoup plus insécurisant, c’est aussi remettre une partie du pouvoir à l’autre. La réhabilitation est possible… lorsqu’elle en aura assez…

2007/05/20

24 heures plus tard

Il y a un an, ma vie basculait, prenait un nouveau tournant.
Il y a un an, la vie décidait de mon destin en te mettant sur ma route.
Il y a un an, ta vie devait être beaucoup plus tranquille...

J'ai trouvé le son: le silence.
Un silence rassurant, qui laisse toute la place à la vie.
Un silence qu'on n'a pas envie de rompre pour me pas briser le charme.

Évidemment, j'aurais pu m'arrêter à l'autre son qui explique mon bonheur de vivre à tes côtés.
Tous ces gémissements que tu extirpes de mon corps grâce à la sensualité de tes gestes, mais j'ai choisi de rester politiquement correcte...

J'ai trouvé l'image: une route.
Un chemin parfois de ville, parfois de campagne.
Une voie où nous avançons ensemble, dans la même direction.

J'ai trouvé le symbole: le vin.
La goût et l'arôme se développent avec le temps.
Plus la bouteille vieillie, plus elle prend de la valeur.

J'ai trouvé le mot, ou les mots, pour être plus précise: Je t'aime.
Loin d'être un "Passe-moi le sel", il est sincère et réfléchi.
Le dire et le redire pour longtemps, avec toute la franchise du monde.

Une année de rires, de tempêtes, d'ajustements, de compromis.
Une année à s'apprivoiser, à se découvrir.
Une année, la première.

2007/05/19

24 heures

Je voudrais trouver l'idée du siècle. L'image, le son, le mot ou encore le symbole qui exprimerait réellement tout ce que tu provoques chez moi.

Je voudrais te dire que mes genoux ont fléchi la première fois que ton regard s'est posé sur moi alors que tu mettais de la crème dans ton café.
Je voudrais te dire que je ne t'attendais ni te cherchais, que tu es apparu dans ma vie comme un cadeau-surprise.
Je voudrais te dire que j'ai eu peur souvent, mais que là, ça va.

Je voudrais que tu saches à quel point je me sens spéciale quand tu me sers dans tes bras.
Je voudrais que tu saches que de grands frissons de plaisir parcourent mon corps quand je pense à toi.
Je voudrais que tu saches que je t'aime PLUS.

Je voudrais te faire plaisir, réellement et sincèrement. Je voudrais souligner ce double point tournant.

Il me reste 24 heures pour y penser...

2007/05/15

Le massothérapeute asiatique

Je ne sais pas pourquoi, ça fait plusieurs nuits qu'un petit et vieux massothérapeute asiatique fait partie du merveilleux monde de mes rêves... Pourtant, je n'ai aucune personne de ce coin du monde dans ma vie, dans mes lectures ou, encore bien moins, dans mon univers télévisuel ou cinématographique (pour la simple et bonne raison que ces loisirs sont absents de mon horaire depuis des lustres). De plus, celle qui me fait tant de bien au corps et à l'âme par le fait même n'a pas une ombre d'oeil bridé.

À chaque matin, je ne me rappelle plus de mes rêves, à part deux choses: le fait qu'il était encore là et la certitude qu'il ne m'a pas massée, finalement. Le décor change, les gens autour changent, mais pas lui.

Étrange...

2007/05/13

Émotive

Grosse journée. Pourquoi? Je voudrais bien le savoir. J'ai pourtant eu mon minimum requis de huit heures de dodo au cours des dernières nuits. J'ai passé une belle fin de semaine avec tout mon monde.

Je suis toute fragile aujourd'hui. Probablement parce que, depuis hier soir, une réflexion amorcée il y a quelques semaines est amplifiée. Probablement parce qu'hier, mon père a été trop fin. Probablement parce que je me demande si je devrai un jour rembourser.

Un jour à la fois.

Merci, je connais le principe et, aujourd'hui, ça ne fonctionne pas. Pas du tout. Ma tête se projette dans le temps et fait l'histoire à sa façon, en transformant l'inconnu en tragédie. Pourquoi plus noir que blanc? Aucune idée. Des parcelles d'informations recueillies au gré des jours, des perceptions bien personnelles non validées. Un besoin de me préparer au pire, au cas où, parce que ce qui était clair avant ne l'est plus du tout.

Pour la première fois, j'aime au point de prendre le risque...

2007/05/11

Un dernier coup de coeur

Il me reste deux heures à travailler avant le début du week-end. La dernière heure et demie a été hyper-productive et j'ai fait tout ce qu'il y avait sur ma liste "à faire absolument aujourd'hui". Ne reste plus les éléments qui ne sont pas urgents et s'accumulent donc depuis un certain temps.

Je pense à ma chum qui débarque cet après-midi pour la fin de semaine, aux achats de bouquins demain matin, au Bingo extrème demain soir et... ça ne me donne pas du tout le goût de me remettre au travail!

Un dernier coup de coeur! Thanks God, it's friday!

Mise-à-jour: Finalement, il ne reste que 10 minutes et, mine de rien, j'aurai été très efficace!!!

2007/05/09

Tout ou rien du tout

Je suis une personne qu'on peut aisément qualifier d'accommodante. J'ai le compromis relativement facile, je m'adapte pas mal à toutes les situations.

Sauf là. Ce soir. Ce sera tout ou rien du tout. Pas envie d'être conciliante. Bon, j'ai le temps de changer d'idée, surtout que mon feeling m'étonne, étant totallement à côté de ma ligne de vie que je trace mentalement depuis des décennies. Ça me fait de la peine de penser que je pourrais dévier à ce point-là, mais je ne veux pas trancher la poire en deux.

Je sais, tu n'as aucune idée de quoi je parle, c'est flou. Un des profs que j'ai eu à l'université avait une expression toute indiquée pour ce genre de situation. Il disait: "C'est clair comme de la boue." Je ventile, j'aère mon cerveau pour tenter de le libérer un peu sans épencher mes états d'âme.

Bon, sur ce, je crois que je serais mieux de laisser le clavier pour aller me concentrer sur ma liste d'épicerie. J'ai de la visite en fin de semaine!!!

(Le voisin s'amuse avec des feux d'artifices... un 9 mai... bande d'étranges... Tant qu'il ne met pas le feu!)

2007/05/04

Code de la route... de la vie

Il y a les feux verts, ceux qui poussent dans le bon sens, qui disent: "Vas-y ma vieille, t'es prête"
Il y a les feux jaunes, qui me conseillent de ralentir le rythme, de ménager un peu la machine ou de réfléchir.
Il y a les feux rouges, qui bloquent tout, qui arrivent rarement aux moments où on les espère de toutes nos forces.

Il y a les autoroutes, où on file sans regarder derrière, avec l'air d'aller de la confiance totale.
Il y a les chemins de campagne, chargés de couleurs et d'odeurs, ceux qu'on prend le temps d'apprécier.
Il y a les rues de la ville, parsemées d'arrêts obligatoires, où l'impression de faire du surplace étouffe.

Il y a le bitume neuf, qui ne demande pas d'attention, qui s'offre totalement.
Il y a les nids de poules, du genre qui font mal quand on ne les voit pas venir.
Il y a les zones rapiécées, qui rappellent qu'on a été blessé.

Il y a les "cédez le passage", qui nous permettent de souffler ou nous font découvrir les effluves de la jalousie.
Il y a les détours pour cause de travaux, qui font sacrer mais souvent pour un "après" plus doux.
Il y a les "cul-de-sac", qui n'offrent rien d'autre qu'un retour en arrière.

Il y a les zones scolaires, où on a envie de prendre soin de plus petits que soi.
Il y a les stationnements interdits, qui chuchottent "Cherche encore, ce n'est pas ta place".
Il y a les voies d'accotement, pour éviter de causer plus de tord.

"Life is a highway" a-t-on déjà chanté... mais elle est bien plus que ça, à moins de manquer la sortie...

Avant de mourir

Je devrai accomplir tout plein de choses, de projets et de rêves.

Parmi ceux-ci, voir au moins un spectacle du Cirque du Soleil!

2007/05/03

Avis aux néophytes de mon espèce

Premièrement: Le jeudi, sur l'heure du souper, il semble que tout le monde se précipite à la SAAQ.

Deuxièmement: À la SAAQ, ils n'acceptent pas les cartes de crédit.

Troisièmement: Dans une autre institution financière, ils refusent les avances de fond sur les cartes de crédit.

Quatrièmement: Il existe des préposées sympathiques dans les points de service de la SAAQ.

Maudit paquet de "zigonages"...

Ah oui, j'oubliais... Cinquièmement: À la SAAQ, on peut demander un numéro de plaque d'immatriculation.

Il est temps que la journée finisse!

2007/05/01

Trop...

... de variables
... de risques
... d'incertitudes
C'est compliqué de changer de voiture!

... de choses
... de temps
... besoin des autres
C'est compliqué de déménager!

... de travail
... de mouvements
... de délais
C'est compliqué de s'assurer que les gens auront du plaisir!

Trop, c'est comme pas assez. Je suis fatiguée.

Heureusement, ça achève!!!! (enfin, pour l'auto et le déménagement!)