C'était tellement...

Il y avait une petite boule d'énergie à la maison aujourd'hui. La garderie était fermée et matante en vacances, quelle belle coïncidence!

La journée a été fabuleuse! Ti-pou était de bonne humeur, il a bien mangé, bien dormi et a jasé sans arrêt.

Mais le plus beau, c'était de le voir lorsque "Monk" (comprendre mon oncle en langage maximois) était là. Il le suivait pas à pas, quêtant son attention, lui faisant ses plus beaux sourires. Par exemple, alors que "Monk" était assis à l'ordinateur et lisait un document, Ti-pou l'a escaladé en y mettant un maximum d'effort jusqu'à être confortablement installé sur ses genoux, directement devant la feuille. Il lui a alors fait un gros câlin. Disons qu'il la voulait vraiment cette caresse pour y avoir mis autant de persévérance!

Le moment de grâce est venu alors que "Monk" et Ti-pou jouaient au piano côte-à-côte. Ti-pou a demandé de tout arrêter, il s'est redressé sur le banc et a demandé un gros câlin et un gros bizou. C'était tellement... les mots me manquent... Puis il s'est collé un peu plus, il s'est tourné vers moi et m'a demandé de venir m'asseoir et jouer avec eux. Cette image, je l'ai photographiée dans ma tête. Tous les trois, collé-collé devant le piano. C'était tellement... bon l'histoire se répète...

Cet enfant-là a le don de venir chercher la petite corde fragile en moi, même quand il me dit un beau "Matante, ton nez coule?" alors que je suis en train de me moucher; ou encore un dynamique "Ha, t'es là matante!" alors que je suis à la salle de bain.

Je t'adore, mon Ti-pou! Merci ma petite soeur, merci beaucoup d'avoir mis ce petit homme dans ma vie!

Et voilà!

C'est fait, j'ai franchi le cap sans difficulté!

Je suis maintenant membre du fan club officiel des "Trente ans"!

Un gros party, plein de gens que j'apprécie, de la bonne musique, un cadeau hallucinant qui fera en sorte que je jetterai un nouveau regard sur la vie probablement plus tôt que prévu, j'ai été vraiment gâtée! De plus, de voir à quel point mon entourage s'est lié pour me tenir loin du secret de l'organisation, c'est terriblement touchant!

Si je me souviens bien, il y a une chanson qui dit que c'est à trente ans que les femmes sont belles; ce doit être ça la petite lueur au fond des yeux!

Le compteur tournera très bientôt!

Dans quelques heures, le compteur de ma vie tournera. Pas seulement le premier chiffre, mais toute la rangée! C'est peu fréquent ça dans une vie quand on prend le temps d'y penser!

Je n'ai aucune idée de la façon dont ce changement de dizaine sera souligné. Chéri me perd dans un labyrinthe de données et un fouillis de comportements. Honnêtement, je ne cherche pas à comprendre, je me laisse porter et suis grande ouverte à toutes les possibilités. C'est probablement l'effet de la trentaine qui me donne cette impression de sérénité!

Je suis prête, que ce nouveau chapitre commence, la vie m'a donné suffisamment de signes pour que j'accepte de lui faire confiance encore un bon bout de temps!

26 septembre!

Hier, dans une quincaillerie grande surface, les employés installaient la marchandise de Noël!!!

Bordel!!!

Et si on commençait par l'Halloween, non? Il restera quand même deux mois pour la déco!

10, 20, 30

À 10 ans, je voulais être une adulte, peu importe ce que ça pouvait dire.
À 20 ans, je voulais me marier, avoir des enfants et une maison.
À 30 ans, je veux être ouverte à ce que la vie va m'offrir, mes rêves de petite fille ont laissé la place à la réalité.

À 10 ans, je ne savais pas ce que je ferais comme travail.
À 20 ans, je voulais un emploi stable et payant.
À 30 ans, j'ai une job pas vraiment payante, mais très satisfaisante.

À 10 ans, je rêvais au prince charmant.
À 20 ans, j'espérais recevoir des fleurs.
À 30 ans, j'apprécie les rires partagés et la complicité.

En vieillissant, mes rêves changent, perdent leur forme concrète pour devenir une émotion, un état d'âme.

La charrue devant les boeufs...

Après un mois à souffrir à cause d'une épaule, je croyais bien m'en être sortie.

Pensée magique me diras-tu.

Peut-être.

Mais j'ai vraiment passé une très bonne journée, avec juste assez de douleur pour me rappeler d'hier encore, chaque mouvement provoquait une grimace ou un gémissement. Forte de cette amélioration, je croyais bêtement pouvoir jongler ce soir, avec modération bien entendu.

Non. Un essai et j'ai compris. Je vais donc prendre ma pilule sagement ce soir et attendre patiemment mon tête à tête avec ma physiothérapeute demain.

La semaine prochaine par contre...

Si j'avais été seule

C'était un super après-midi, il faisait beau, pas trop chaud. En fait c'était une température de fin d'été.

Il y avait plein de monde, car c'était la fête d'un ami de garderie de mon Minimax à moi. Les enfants s'en donnaient à coeur joie en sautillant sans fin dans la structure gonflable. Quelques adultes aussi en ont profité pour s'éclater.

Évidemment, la matante vieillissante est restée dehors, ralentie par un mal d'épaule. C'est donc à travers les fenêtres en grillage que j'observais la scène.

Puis, mon ti-pou s'est approché de moi, il m'a donné un bisou, fait un gros câlin et, juste avant de retourner s'amuser, il m'a regardé droit dans les yeux et m'a dit: "Je t'aime!"

Trois petites syllabes, prononcées clairement, à mon unique attention et que je n'avais pas provoquées en les mentionnant d'abord moi-même.

Trois petites syllabes qui m'ont chaviré le coeur.

Si j'avais été seule, j'aurais pleuré tellement l'émotion était forte; tellement j'aime ce petit bout d'homme.

Ce n'était finalement que partie remise, puisque quand j'ai été seule, quelques larmes ont rendu hommage à ce précieux moment.

Session d'automne

C'est ce soir que ça recommence. Balles, poï, bâtons du diable et autres instruments reprennent du service après un été d'abstinence...

En fait, j'aurais du pratiquer cet été.
En réalité, je n'ai touché à rien du tout depuis le dernier cours au printemps.

Ce soir, je devrai assumer mon état d'élève indisciplinée, mais oh combien heureuse de remettre les pieds dans ce gymnase!

À l'attaque!

Le juste milieu

Est-elle toutjours là, cette zone grise qui permet de louvoyer sans fin? Personnellement, je ne crois pas.

Il y a des moments, de différentes natures et surtout de diverses intensités, qui n'en sont pas pourvus. Dans ces cas-là, aucune possibilité d'atteindre le juste milieu. Il faut choisir son camp et l'assumer.

Par exemple:
On ne peut pas être un peu collé à quelque chose; ou on y touche, ou on n'y touche pas.
On ne peut pas un peu prendre une douche; ou on se mouille, ou on reste au sec.
Et la liste pourrait s'allonger encore longtemps!

La vie est ainsi faite...

Parce qu'aujourd'hui, la terre tournait sans moi

Je l'ai invitée à déjeuner au restaurant et lui ai dit de choisir ce qu'elle voulait. Elle a mangé avec appétit, profitant des goûts, des textures, des couleurs.

Je suis allée au club vidéo lui choisir deux films. Il y avait tellement de choix, c'était difficile de savoir ceux qui lui plairaient le plus. J'ai erré longtemps, puis mes mains ont saisi deux boîtiers.

Nous sommes revenues à la maison, je lui ai suggéré d'enfiler son pyjama et de venir se blottir dans le creux du fauteuil pour écouter les films. J'ai sorti la doudou, pour lui donner un peu de chaleur.

Parce qu'aujourd'hui il n'y avait personne, parce qu'aujourd'hui la terre tournait sans moi.

Je me suis choisie, non par dépit, mais par plaisir. Je savais que j'apprécierais. Une journée vide, calme, pour moi. Toute seule, comme une grande.

Mon cadeau...

Je n'ai pas de maison ni d'enfants à moi. Je n'irai pas non plus dans le sud cet hiver.

C'est donc le moment idéal: je me ferai opérer les yeux!

Depuis que je suis toute petite, j'ai des lunettes. Il y a eu la période verre de contact, mais c'est bien révolu, je suis maintenant incapable de les tolérer.

J'ai fait mes recherches et... j'ai un peu peur. À vrai dire, j'ai peur tout court.

Pourtant, une belle vision pour la première fois depuis près d'un quart de siècle! Il y a de quoi rêver! J'y pense depuis tellement longtemps, sauf qu'avant, je n'avais pas les moyens de m'offrir ce cadeau.

Lors de mon prochain voyage dans le sud, je veux voir clair, pouvoir me baigner sans avoir peur de perdre mes lunettes dans la mer.

Heureusement, il y a les rencontres d'information... d'entendre le ton de la voix de la personne qui parlera, de pouvoir poser des questions, ça me rassurera. Il y a aussi plusieurs personnes autour de moi qui ont profité de cette intervention et pour qui tout a bien été.

Même si pour le moment j'en tremble, je sais que ce sera un des plus beaux cadeaux que je me serai fait dans ma vie.

Grève de la faim

Je l'avoue, j'aime bien manger. J'aime les repas réconfortants, les repas découvertes, les repas gâteries.

Mais, aujourd'hui, j'ai envie de voter pour la nourriture en comprimé...

C'est toujours à recommencer, quand on croit avoir de l'avance, on se rend compte que cette dite avance a déjà fondue. Il faut réinventer, histoire de ne pas toujours manger la même chose, même si, dans le fond, c'est quand même ce qui arrive.

Il faut prendre le temps d'éplucher, de couper, de faire cuire, de faire bouillir, tout ça pour être non pas savouré, mais englouti en moins de temps qu'il ne le faut pour le mettre dans l'assiette. Puis c'est le temps de la vaisselle. Puis on commence à penser au repas suivant: qu'est-ce qu'on mangera? est-ce qu'on a tout ce qu'il faut? combien de temps ça prendra?

Je suis fatiguée d'être devant le four. Quand c'est fini, je suis contente, c'est certain. Sauf que là, même mon enthousiasme fait la grève de la faim. Je voudrais ne manger que du spaghetti pendant une semaine: pas long, pas compliqué, réconfortant. Mais pour ça, il faudrait commencer par faire de la sauce...

Marché conclu!

Ouf! Pas facile le retour au bureau ce matin!

D'abord, je suis aussi fatiguée qu'à mon départ. Pas de temps pour me reposer, j'ai plutôt eu ce qu'on appelle des vacances "efficaces".

La boîte de courriel pleine, la pile de messages téléphoniques... et ça en deux jours seulement! Ça fait presque peur de penser que le prochaine fois, ce sera trois, puis cinq jours!

Tout ceci pour dire que ce matin, je suis facilement "accrochable" au bureau de tout le monde pour jaser...

J'ai accepté la situation et me suis accordée un délai. Les courriels ce matin, les téléphones cet après-midi. Marché conclu!

La prochaine fois

L'avantage de fractionner ses vacances, c'est qu'on peut se consoler en se disant que la prochaine fois, ce sera plus reposant...

39 pots de tomates
22 pots de sauce tomates
22 pots de cornichons

À venir, crème de légumes

La compagnie de pots Mason m'adressera certainement une lettre de remerciement dans un avenir rapproché!

Tout ça sans parler de la peinture "qui ne sèche pas"...

Mes prochaines vacances, elles seront pour moi et ma petite personne. Enfin, c'est peut-être de la pure et belle naïveté, mais ça me réconforte d'y penser!

Bon, la balayeuse...