Deux ou pas du tout

Si (j'ai bien dit si, ne partons pas de rumeur!), un jour, j'ai une famille, elle sera composée de deux enfants.
Deux, pour qu'ils ne soient pas seuls.
Deux, pour qu'ils apprennent le partage et le compromis.
Deux, pour qu'ils puissent prendre appui l'un sur l'autre en cas de besoin.

Je sais, ce n'est pas parce qu'il y a des liens de sang que la bonne entente ou la complicité est systématique entre deux personnes. Mais je me dis qu'il y a quand même plus de chance s'ils sont deux!

Une bombe

Une bombe a saboté ton paysage,
Détournant les rivières sur tes joues.

Le soleil te nargue outrageusement,
Alors qu'il fait si noir autour de toi.

Plie les genoux et pleure,
Tu en as le droit.

Repose-toi s'il le faut,
Mais n'abandonne surtout pas.

Tout ça pour ça

J’ai eu peur.
Que tu aies eu un accident, un malaise.
J’ai eu peur.
Que tu ne sois plus là alors que j’ai tant besoin de toi.
J’ai eu peur.
Que ma vie se sépare subitement de la tienne.
J’ai eu peur.
Que la vie t’arrache à moi sans un aurevoir.

Je me suis inquiétée.
L’incertitude m’a serré dans un étau.
Je me suis inquiétée.
Parce que je tiens à toi.
Je me suis inquiétée.
Parce que tu n’étais nulle part.
Je me suis inquiétée.
Mon cœur a eu une peur bleue.

J’aurais voulu te secouer.
Pour que tu comprennes toute ma crainte.
J’aurais voulu t’embrasser.
Pour que tu ressentes tout mon amour.
J’aurais voulu te serrer dans mes bras.
Pour que je ne m’inquiète plus de la sorte.
J’aurais voulu que tu comprennes.
Pour que je ne ressente pas ton impatience.

J’aurais voulu être réconfortée.
Par la douceur de ton regard.
Par la joie de ton sourire.
Par la chaleur de tes mains.

Tout cela, parce que tu es important pour moi.
Tout cela, parce que je te veux à mes côtés pour très longtemps.
Tout cela, parce que tu es maintenant une partie de moi.
Tout cela parce que je t’aime.
Hé oui, tout ça pour ça…

Veste pare-balles

La veste pare-balles protège celui qui la porte.
C'est elle qui reçoit les coups et absorbe les chocs.

Au final, la personne qui a tiré est indemne, celle qui était protégée est indemne aussi.

Seule la veste porte les marques.

Pour un moment

Avoir envie de faire un pas à gauche pour éviter le tourbillon du temps.
Pour laisser la routine s'essoufler sans moi.
Pour fermer les yeux quelques secondes et ne rien manquer de majeur.
Pour reprendre des forces avant d'y retourner.

Mettre le temps sur pause, pas ma vie, juste le temps.
Ralentir le rythme pour bien entendre toutes les variations.
Avoir l'unique possibilité de profiter du moment présent sans anticiper le prochain.
Agir ainsi non pas par paresse, mais par conscience de soi.

Faire un pied de nez au téléphone, à l'ordinateur et à la télé.
Ëtre collée sur lui, sans l'angoisse du départ.
Les doigts frôlant la peau comme seul signe de vie.
Une musique douce pour isoler la bulle.

Puis, prendre une grande respiration et replonger dans le torrent.

Réflexion du samedi matin

Le milieu sera toujours au milieu, peu importe la dimension de l'espace concerné.

Toutefois, plus l'espace est grand, plus les côtés sont loin du milieu.

Il y a de l'espoir...

Jamais deux fois...

On dit que la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit. Peut-être, mais l'arbre d'à côté n'est pas en sécurité pour autant.

Hier, petite sensibilité très désagréable, ce matin, certitude que ça va coûter cher. Hé oui, nouveau traitement de canal en vue... alors qu'il me reste encore plus de la moitié du traitement reçu en début d'été à payer.

Si mon dentiste me dit que c'est spécial, je le mords.

Mise à jour:
Finalement, je n'ai pas mordu mon dentiste.
J'imagine que, quand un dentiste favorise une extraction à 85 $ plutôt qu'un traitement de canal à 900 $, ça doit être parce que la dent est vraiment finie...
Toujours est-il que j'ai maintenant 28 ans et une dent en moins.

Midi et demie

Voilà l'heure à laquelle mon corps a décidé de me lancer un message clair. À coup de frissons fiévreux, je n'ai eu d'autres choix que de lui promettre une bonne nuit de sommeil. Le nez humides, les paupières lourdes, si je ne fais rien, j'en paierai le prix.

Cette fois, il semble bien que ce n'était qu'un avertissement, puisque présentement, à part la fatigue, tout va quand même bien. J'ai pu faire mes commissions (en passant, Dollorama a décidé que la saison de jardinage était terminée, qu'il était temps de décorer pour l'Halloween!!!), les cubes de boeuf marinent gentillement dans le frigo, la première batch de vaisselle sera dans l'eau chaude dans quelques instants. Le plan de match de la soirée est, jusqu'à maintenant, respecté à la minute près.

J'aurais voulu attendre mon calin avant de rejoindre Morphé, mais je pense qu'après un bon bain chaud, peu de sable s'écoulera avant que mes yeux se ferment pour la nuit...

Il ne faudrait pas que le spectre de midi et demie me surprenne à nouveau!

La saucette

L'espace d'un week-end, j'ai goûté au plaisir d'être en vacances. Quel bonheur!

Première sortie officielle du maillot de bain pour l'année 2007, premiers vrais coups de soleil et première soirée "pompette" de l'été. (Je sais, il était temps que j'y pense...)

De retour à la maison, la peau sensible, les yeux comateux, mais l'esprit tellement détendu!

Un avant-goût de moments à venir! (Mes vacances telles que stipulées dans le Code du travail approchent!!!)

Devoir accompli

Voilà, le résultat d'une année de travail est terminé. Dans moins de six heures, nous nous appliquerons à effacer toutes les traces physiques de notre présence et la vie reprendra un cours normal.

Ce fut une édition explosive à bien des niveaux, mais je garde le sentiment du devoir acccompli.

Le coup d'envoi

Ça y est, le coup d'envoi est donné, nous sommes enfin rendus au point culminant d'une année entière de travail acharné.

Depuis une semaine, je travaille, je dors et je me lave (non, mais il fait chaud!!!). Ha oui, je mange aussi parfois, quand j'y pense.

Demain, mes artistes arrivent. C'est là que je pourrai constater la valeur de mon équipe de travail. Ça me fait un peu peur, mais je dois apprendre à déléguer et à lâcher prise.

Prière du soir: Ti-Jésus, pourrait-il faire un ti-peu moins chaud demain?

5 minutes

Demain matin, très tôt, plutôt que de me rendre au bureau ou sur le terrain comme je le fais depuis cinq jours, je me rendrai à une station de radio pour une entrevue en direct.

Je dois être honnête, je suis stressée. Beaucoup.

L'an dernier, à la conférence de presse, un journaliste de la radio m'avait posé quelques questions en direct, sans que j'aie eu le temps d'y penser. C'était aussi sur mon terrain. Demain, je m'en vais en studio parce que semble-t-il que le son est bien meilleur ainsi que par téléphone.

L'entrevue durera maximum cinq minutes et ça me stresse comme si ç'allait durer une heure...

Je connais mon sujet, je sais quelles orientations l'animatrice prendra. Tout va bien... faudrait seulement que tout mon corps soit au courrant!