2006/12/22

Altruisme

Habituellement, il s'agit d'une de mes grandes et belles forces. Penser aux autres est une seconde nature chez moi et ça se fait parfois au détriment de ma petite personne et ce, depuis que je suis toute petite. Ma famille, mes amis, mes collègues, même de parfaits étrangers occupent toujours une partie de ma tête et de mon coeur.

Mais voilà que cette superbe valeur semble s'être poussée très très loin.

Présentement, je suis égoïste et égocentrique. J'ai besoin d'attention et d'affection, besoin de me sentir importante et compétente. J'ai le goût de prendre du temps pour moi, pour mon simple plaisir avec les gens que j'aime. J'ai envie de faire fi des conventions, du monde en général, du politiquement correct.

Me, myself and I. That's it, that's all.

Je me sens moche de penser ainsi. Je me sens en désaccord avec qui je suis. Je me sens ridicule et enfantine. Je me sens comme une petite fille gâtée pourrie jusque dans le fond des os à qui on refuse une poupée. C'est ignoble...

Et dire que tout ce que je trouve à faire, c'est de ruminer mes déceptions, ma peine. Le seul geste approximativement constructif et utile que j'accomplie en ce moment est de prendre garde à ce que ma tristesse ne se transforme pas en colère. Ç'a l'air bien innocent comme concept, mais c'est fou l'énergie que ça prend...

2 Comments:

Blogger La vie au Max said...

Il faut penser à soi des fois. On s'oublie tellement parfois.

10:00 a.m.  
Anonymous Anonyme said...

Je me suis reconnu énormément dans ton billet.

Non, Miss Rylie, ce n'est pas moche. C'est un réflexe de survie, pour recharger des batteries qui parfois en ont tellement besoin. Et c'est toi aussi, car personne n'est uni-dimentionel. Je peux facilement croire que tu puisses être surtout altruiste, mais personne ne l'est à 100 %, tout le temps...

Accepte que tu aies besoin de tendresse, de reconnaissance, d'estime et d'importance, c'est tout à fait normal. Tu sais, c'est le contraire qui m'étonnerais, qui m'inquiéterais.

La seule chose qu'il faut éviter, l'excès. D'un coté comme de l'autre, trop d'altruisme comme trop d'égoïsme.

Et je vais aller plus loin encore, beaucoup plus loin. Laisse ta tristess évoluer et devenir colère. Je ne sais pas ce que tu vis ou a vécu, mais tu en parles comme un deuil. Et l'acceptation ne vient qu'en dernier, après la trisesse la colère et le reste.

Sinon, cette tristesse restera prise dans ta gorge et dans ton coeur, dans ta tête et dans tes tripes, et cette tristesse pourrira et deviendra maline. Ne te fais pas ça.

J'aime écouter, sans juger. Si tu penses, maintenant ou plus tard, que de raconter ce qui te pèse pourrait t'aider, t'enlever un poids, écris moi à neobie2@yahoo.ca. Je demande pas de photos, de n° de téléphone, de rencontre, rien du tout. C'est ma manière à moi de donner.

5:43 p.m.  

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