2007/11/18

La zone grise

Rencontre de concertation aujourd'hui entre les différents intervenants du milieu culturel de ma région, particulièrement au niveau des arts de la scène. Première partie de l'après-midi pour ce qui a trait à la musique, deuxième partie pour le théâtre et, supposément, les arts du cirque.

J'ai donc pris mon samedi après-midi pour aller discuter de ma réalité de producteur et diffuseur en art du cirque et de la rue.

Quelle belle naïveté de ma part! Sur deux heures trente de pelletage de nuage et de flattage de pelage, les arts du cirque occuperont peut-être deux lignes et demi du résumé final. Pas de place pour discuter, désintérêt total des gens autour de la table et de ceux qui menaient la rencontre envers ce qui ne touchait pas les salles, les cachets des comédiens, les textes, l'UDA, etc. Par contre, je pourrais maintenant vous parler des problématiques du milieu théâtral comme jamais! Ils avaient le plancher de danse quasi en exclusivité.

C'est bien beau de vouloir bien paraître en intégrant les arts du cirque, sauf qu'encore faut-il passer à l'acte.

Les arts du cirque, et plus particulièrement les arts de la rue, font partie d'une zone grise à laquelle peu de gens osent toucher... Ce n'est pas vraiment de l'art, pensent-ils. Ce n'est pas vraiment du sport, pensent-ils également. Pendant ce temps, je poursuis mon travail, sachant que peu importe, il y aura toujours suffisamment de gens passionnés pour faire passer cette forme d'expression plus loin que la nuit des temps.

Bienvenue dans ma zone grise! N'ayez crainte, le gris n'est pas représentatif de toutes les couleurs portées et semées par les artistes du cirque et de la rue!

Je retournerai donc au bureau lundi sans support supplémentaire de la part de cette instance, mais avec la certitude qu'il est important de continuer à se battre que la reconnaissance devienne naturelle.