2006/04/22

Parce que le silence est d'or

Pas de télé, pas de musique, rien du tout. Il m'arrive de me plonger dans le silence, de prendre un moment seulement avec ma petite personne. En plein jour, en pleine conscience, juste comme ça, pour me retrouver, prendre le temps de m'écouter sans aucune influence extérieure.

Pour faire l'évaluation d'une tranche de vie, pour rêver tranquillement, pour faire le point, pour être bien. À la limite, il arrive que ce soit un silence vide, du genre dans-la-lune; les yeux de poisson qui observent très attentivement quelque chose qu'ils ne voient pas du tout.

Quand je ne me sens pas à l'aise avec mon silence, c'est souvent parce que quelque chose me tracasse, parce que je n'aime pas ce que je suis à cet instant. C'est comme une alarme qui m'avertit que je me perds, un signe que quelque chose cloche dans ma vie. Je ne sais pas toujours quel est le noeud, parfois il arrive que cet état d'étourdissement passe sans que j'aie pu en identifier la source. Et c'est correct comme ça, pas de pression inutile.

Ce silence, j'aime aussi le partager avec les gens que j'apprécie. Être avec quelqu'un sans se sentir obliger de parler sans arrêt. Se permettre un moment d'intimité dans un contexte de complicité. Communiquer par le regard, pour ne pas briser la magie. Être avec soi et avec l'autre.

Le silence est riche de trésors, de non-dits qui n'en sont pas moins importants pour autant. Il est un moyen de passer de l'autre côté du miroir.

Je suis du type "social". J'ai besoin des autres, d'échanger, de rire, d'écouter, de raconter. Mon silence crée mon équilibre personnel, me permet de traverser des instants de solitude et d'apprécier à leur juste valeur qui je suis et la qualité de mon entourage.