2007/02/26

Complémentaire

Combien de fois, depuis que j'ai atteint l'âge de raison, me suis-je fait servir un "Je suis comme ça, un point, c'est tout."? Aucune idée du nombre précis, mais la fréquence est quand même marquante.

En continuité à cette majestueuse réflexion, je me suis demandée, moi, personnellement, combien de fois je l'ai servie, cette phrase qui clotûre bien des épisodes de hautes tensions. Je n'en ai pas souvenir et, je l'assure, je cherche avec toute la bonne fois du monde. Par contre, les "Je vais travailler sur mon moi-même.", eux, j'en retrace une quantité phénoménale.

Suis-je une personne-tapis? Le genre d'humain créé dans un but d'arrondissement de coins un peu trop carrés?

Évidemment, si tout le monde avait l'attitude non-négociable, ce serait infernal... Est-ce à dire que les roseaux qui courbent sous le vent sont en quelques sorte une soupape qui absorbe les chocs?

L'arbre étire ses racines où bon lui semble, même s'il lui faut pour cela franchir des fondations en béton. Il est fort, il est solide, mais pourtant, une rafale de vent peut le déraciner et le faire mourir.

Le brin d'herbe est mou, il s'écrase devant les obstacles, s'adapte au poids qu'il a sur lui, mais il ne cassera pas sans une volonté humaine...

Ce que je suis est probablement à la source de ce qui m'entoure... J'imagine que deux brins d'herbe ensemble, ça ne doit pas construire une société bien bien forte... Si le proverbe "Chaque torchon trouve sa guenille" est vrai, j'imagine que chaque brin d'herbe a un arbre associé...

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

j'adore la conclusion!!! :)

11:46 a.m.  

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