2006/10/21

Coup de vent

Le vent a soufflé. Pas trop fort, juste assez pour déloger quelques feuilles mortes qui étouffaient les nouvelles. Elles sont tombées, puis ont été rammassées. Il n'en reste que quelques petits fragments qui ont cédés au choc, mais elles ne sont pas restées au sol suffisamment longtemps pour commencer à s'y décomposer et à former une couche de "mouillé-collant-gluant".

Le vent a soufflé. Apportant un air nouveau, plus pur, exempt de relents. L'air froid et neuf a chassé l'air vicié, réchauffé, trop de fois respiré. La respiration est plus aisée, les bras s'ouvrent pour saisir un maximum de fraîcheur et de simplicité. Les poumons jubilent devant tant de liberté; ils ont fonctionné à demi pendant trop longtemps.

Le vent a soufflé. Il soufflera encore. Non pas comme une fenêtre de chalet ouverte après un hiver de solitude, mais comme une brise accompagnant le coup de chiffon quotidien.

Le vent s'est transformé en douce brise. Elle soufflera encore et toujours, juste pour s'assurer que les vieilles feuilles tombent, que l'air soit respirable et surtout, que la vie poursuive son oeuvre discrètement.