2006/05/20

J'attends patiemment

Je ne croyais pas avoir le temps d'écrire ce matin. En fait, j'espérais ne pas avoir le temps.

Minimax c'est enfin décidé à se manifester. Enfin, disons qu'il a commencé à y penser. Ça fait maintenant plus de 10 heures que ma soeur est à l'hôpital. Les dernières nouvelles remontent à environ 2h30 cette nuit, alors que son conjoint nous a téléphoné pour nous aviser qu'il serait étonnant qu'il montre le bout de son nez avant le petit matin. Ma soeur dormait, les contractions étant encore éloignées l'une de l'autre.

Ce matin, après un maigre 5 heures de dodo, plus rien à faire, Morphé m'a abandonné à mon sort. Et depuis, j'attends. J'attends le coup de fil. Je pense à ma petite soeur. Je n'ose même pas aller prendre ma douche, au cas où.

J'ai hâte de la voir, de la serrer fort fort. J'ai hâte de tenir mon Minimax dans mes bras, de le cajoler, de l'aimer.

Pendant les dernières semaines, elle a été très présente pour moi, très intéressée à ma vie, malgré tout ce qui se préparait dans la sienne. Nous sommes très proches et je sais que la surprise que je lui réserve va prendre de la place, malgré son miracle à elle.

Ma mère espérait deux choses dernièrement: que ma soeur ait son beau bébé, et que sa plus vieille (c'est-à-dire moi!) trouve quelqu'un de bien. Dans la même nuit, elle aura appris qu'elle serait grand-mère d'ici quelques heures et qu'un deuxième nouveau membre s'ajoutait à la famille.

C'est presqu'incroyable. La soirée d'hier sera toujours spéciale pour moi, accumulation de bonnes nouvelles oblige. La vie m'a encore une fois démontré qu'elle avait un sens inouï du timing. C'est presque trop beau pour être vrai!

Je me suis couchée avec le coeur et la tête emplis de soleil.

Aujourd'hui, le 20 mai, je suis heureuse, je trépigne de bonheur, j'ai envie de hurler mon bonheur et malgré tout, j'attends patiemment. Parce que Minimax prend son temps, et parce que je veux garder la surprise, et parce que je me sens bien, et parce que la vie continue, parce que, parce que...