2008/10/26

Ainsi va ma vie

Je ne me sens ni diminuée, ni amère, ni en colère. Évidemment, je suis un peu triste, mais n'est-ce pas là un incontournable en cas de deuil? Au fil du temps, j'apprivoise cette tristesse et la cicatrice se referme lentement, comme une grande peine d'amour.

Je sais que les conditions parfaites n'arriveront jamais, la perfection n'étant pas le dada de la vie. Lentement, cette idée fait son chemin. Bien des questions resteront probablement sans réponse, avec un relent d'incompréhension, mais beaucoup de résilience.

De plus, du plus loin dont je me souviens, j'ai toujours dit que rien n'arrivait pour rien. Peut-être aurais-je été une mauvaise mère... Peut-être que des enfants auraient eu raison de mon couple... Qui sait.

Je suis triste, mais je suis convaincue que je me réaliserai autrement. Ma vie n'est pas dénuée de sens et j'entends bien en profiter, même si pour l'instant, c'est encore un peu flou.

Alors voilà, j'ai un amoureux que j'adore, j'ai un emploi qui me permet de me dépasser, j'ai un filleul incroyable qui me fait vivre des émotions tellement particulières. J'ai aussi, par le fait même, de la place dans ma vie pour plein de projets.

La cicatrice sèche sur une ébauche de chapitre qui finalement ne sera jamais écrit et bientôt, il ne restera plus qu'une petite sensibilité au toucher et une ligne mince et pâle. Ainsi va la vie. Ainsi va ma vie.