2011/07/26

32 ans, presque 33

J'écoutais la conversation.

"Je reviendrais volontier à 27 ans. J'étais en forme, pas de petits bobos, c'était vraiment bien."

"Moi aussi, 25 ou 26 ans, c'était vraiment une bonne période. Je faisais du sport, pas trop de responsabilités..."

Et moi?

Hé bien moi, pour être honnête, je suis bien aujourd'hui. Après plus de trente ans d'existence (presque trente-trois!), j'ai enfin l'impression que ma vie ressemble un peu à ce à quoi j'aspirais.

Après un parcours sinueux, parsemés d'un peu n'importe quoi, un chemin intéressant se dresse finalement devant moi.

Je me sens bien, je suis sereine avec moi et avec mes choix. J'ai fait la paix avec quelques démons, j'ai trouvé une zone de confort qui me convient vraiment.

Ma vie n'est pas parfaite, mais elle me plaît. Je suis à l'aise avec ce qu'elle est devenue et ce qu'elle pourrait devenir.

J'ai encore des rêves, ces espérances de petite fille qui me collent à la peau. Je n'ai pas démissionné, j'espère toujours. Peut-être est-ce du au fait que d'autres aspects de ma vie se stabilisent, mais l'attente est moins douloureuse. Comme si je savais au fond de moi que ce n'était qu'une question de temps. Ais-je raison? Je le saurai dans quelques années.

C'est peut-être l'expérience, la maturité ou je ne sais quoi d'autre, mais quand je regarde derrière, je ne regrette rien. Je ne referais pas le même chemin, mais il est fait et je l'assume sans problème.

Il est possible que d'ici plusieurs années, je sois de nouveau assise autour d'un feu et que je dise "Moi, c'est à 32 ans que je voudrais revenir." C'est possible, mais je ne gagerais pas là-dessus! Je regarde ce qui se profile devant et... j'ai hâte!

2011/07/03

Encore un dimanche soir...

Dimanche soir. Encore.

Mais un dimanche soir différent, à mille lieux des dimanches d'angoisse.

Entre les deux, plusieurs dimanches, tranquilles ceux-ci parce que justifiés par un lundi matin "normal".

Demain aussi sera un lundi normal... un normal différent... du genre différent qui donne un peu le vertige.

Après un an à me frapper le nez à toutes les portes, après avoir appris à aimer un nouveau milieu, une nouvelle porte se dresse devant moi. Une porte que je n'ai pas cherchée, dont je ne possédais même pas l'adresse. Une belle porte, invitante à souhaits.

Je ne la cherchais pas. Elle est sortie du sol comme par enchantement pour se planter devant moi. Impossible de passer à côté, sa fenêtre laissait voir le gazon le plus vert que je n'avais jamais vu auparavant. Ce gazon, non seulement n'était pas au voisin, mais il s'offrait à moi, juste à moi.

Décider de franchir la porte, laisser derrière la sécurité agréable mais sans défi, tourner le dos à un endroit qui m'a libérée de mes dimanches infernaux, c'était beaucoup. Devoir assumer mon choix, devoir aviser, devoir recevoir la déception des visages malgré la bonne humeur des mots...

Mais je l'ai fait. Pour moi. Parce que je mérite d'avoir un beau gazon.

Maintenant que la porte a été épiée, entrouverte, puis ouverte toute grande; maintenant que mes pieds en ont discrètement franchi le seuil, que mes mains ont effleuré doucement l'herbe fraîche et tendre, maintenant, en ce dimanche soir, je m'apprête à revêtir mon costume de jardinière et à mettre mes mains dans la terre.

En ce dimanche soir important, à la sortie d'un bain chaud "relaxant" (pfff), je regarde à nouveau ce gazon qui m'a fait saliver d'envie et je respire à fond. Garder une aussi belle couleur demandera beaucoup de travail, mais je suis prête.

Reste que... la grandeur du terrain à entretenir m'impressionne...

Disons que cette fois-ci, mon dimanche soir mijote l'angoisse et l'excitation, la peur et l'intrépidité. Ce dimanche soir me retourne à moi-même et me met au défi.

Ce dimanche soir est le premier d'une longue série et je soupire de bonheur. :-)