2010/06/27

Anormal?

Où se situe la ligne qui sépare le "normal" de l'"anormal"? Quels sont les critères qui permettent de classer les faits dans l'une ou l'autre de ces catégories?

Comment définir une chose, un geste, une habitude ou encore un goût comme anormal?

Parce que personne à notre connaissance ne produit le geste? Il y a pourtant beaucoup de gens qui se suicident et, à mes yeux, ce n'est pas normal, loin de là.

Parce qu'on n'a jamais vu ça avant? Si on avait tout vu, qu'adviendrait-il du plaisir de la découverte?

Parce que ça ne correspond pas à notre vision des choses? Probablement, puisque ce qui peut aller de soi pour l'un peut paraître totalement impensable pour l'autre.

S'il en est ainsi, de quel droit pouvons-nous juger? Même si j'adore le chocolat et que la personne devant moi le déteste, évidemment que ça sonne étrange à mes oreilles (hummm, chocolat!), mais est-ce anormal pour autant? Est-ce que je devrais m'abstenir d'en manger? Ou encore obliger l'autre à le faire? Certainement pas.

Dans le fond, chaque personne a sa propre grille d'évaluation, une grille bâtie sur des bases culturelles, sociales et personnelles.

Sans être obligé d'adhérer, n'est-il pas plus enrichissant d'essayer de comprendre cette différence de perception? Tant que personne n'en souffre, l'anormal peut être bien attirant!

2010/06/25

Le grain de sable

Quand le vent semble tourner, que les rêves deviennent des objectifs réalisables, qu'on se dit que malgré tout ce n'est pas si mal, un simple grain de sable inséré dans l'engrenage peut prendre l'allure d'un tsunami.

Pourtant, un grain de sable n'est rien de plus qu'une petite particule... Et les belles plages qui me font tant rêver ne sont-elles pas un immense rassemblement de minuscules petits grains?

Relativiser les choses n'est pas un réflexe premier chez moi, ça prend du temps. Un échec arrive toujours dans ce qui semble être le pire moment, une blessure dans la pire période. Les prémisses de fin du monde (fin du monde personnelle, on s'entend!) ont parsemé ma vie et pourtant, force est d'admettre que je suis toujours là, vivante et heureuse.

Étant fidèle partisane du célèbre dicton qui dit que rien n'arrive jamais pour rien, peut-être que ce grain de sable est un indicateur pour m'aviser qu'il vaudrait mieux dévier légèrement du chemin pour en emprunter un autre qui sera encore mieux... Ou encore pour me dire de respirer par le nez, que la charrue va derrière les boeufs et non l'inverse... Peut-être.

Toujours est-il que quelques heures plus tard, avec l'apport d'une vision extérieure emplie de calme et de positif (que ferais-je sans lui!), il me semble que, finalement, il ne s'agit de rien de plus qu'un petit (mais quand même dérangeant) grain de sable.

J'y arriverai. Je ne sais pas quand ni comment, mais j'y arriverai. Après tout, un engrenage forgé lentement mais sûrement depuis trente ans est plus fort que bien des petits grains. Maintenant que le choc est passé, ma colonne s'est redressée et je me suis rendue compte que le soleil brillait encore.