2007/01/31

Ver solitaire

Le désir... quelle curieuse petite chose. Cinq lettres et ça mène nos vies...

Le désir est partout, toujours. Il s'incruste dans toutes, mais bien toutes les sphères de notre vie. Allant du choix d'une tablette de chocolat jusqu'à la définition de nos objectifs de vie.

Le désir est un habile caméléon. Il laisse trotter l'image qui le confine aux plaisirs charnels pour mieux se faufiler discrètement partout ailleurs.

Parfois à la source de grands bonheurs, il est également trop souvent porteur de mirages, de besoins inventés. Et que dire de la frustration qu'il génère lorsque les choses ne se passent pas à son goût!

Le ver solitaire nommé Désir...

2007/01/23

La grande bataille

On se bat pour être le meilleur, pour qu'il y ait moins d'injustice, contre la pauvreté, pour la liberté. On se bat pour garder sa place, contre la maladie, pour l'équité.

Mais, la plus grande bataille de toute, la plus sournoise parce qu'elle propose des illusions de victoire, c'est la bataille pour son propre bonheur. Se déclarer gagnant, c'est déjà devenir perdant. Rien n'est acquis, encore moins le bonheur. Une seconde peut tout faire basculer.

Tout le monde recherche le bonheur facile, sans sacrifice, sans embûche. Il existe certainement, mais il se fâne vite, malheureusement. En fait, il s'apparente alors bien davantage à un plaisir qu'au bonheur dans toute sa grandeur. À l'état naturel, l'humanité semble avoir une propension pour le malheur et la douleur; sans effort, la vie devient morne et perd l'éclat qui fait que c'est agréable de se lever le matin.

Le vrai bonheur est celui auquel on porte de l'attention, celui que l'on protège sauvagement tout en lui permettant de grandir et d'évoluer. Le vrai bonheur demande de faire confiance à la vie, mais surtout de se prendre en main, d'agir, de le provoquer. Le vrai bonheur exige parfois beaucoup d'humilité, d'empathie, de patience, de tolérance. Le vrai bonheur prend du temps à s'installer, il faut l'apprivoiser, apprendre à le reconnaître, à comprendre ses exigences.

Cela semble compliqué, mais c'est probablement pour ça que l'évaluation finale est retardée jusqu'au moment de notre mort. Les trèves sont permises, on peut parfois mettre le genou au sol, mais on n'a pas le droit de sortir le drapeau blanc. Évoluer, avancer, protéger, défendre, aimer, croire, voilà les stratégies de cette guerre sans fin.

2007/01/22

Bravo championne!

Femme des années 2000... Pfff...

Quoi de plus sacrant que de se rendre compte qu'un stéréotype vieux comme le monde nous colle à la peau? Quoi? Je vais vous dire quoi. C'est lorsque vous combattez pendant un week end entier l'envie de dire ceci à votre chéri:

"Tu sais ce qu'il y a de spécial aujourd'hui? Ben voyons mon chéri, comment as-tu pu oublier que ça fait huit mois qu'on est ensemble!"

Non mais, c'est un comble de pathétisme!!! Si on peux-tu franchir le cap des douzes mois, qu'on en finisse! Après, les mois ne comptent plus, ne restera que le tournant annuel...

Pourquoi je trouve ça révoltant? C'est parce que, habituellement, dans les films provenant de nos voisins du Sud, cette réplique est réservée à la blonde, immature et dépendante affective et on rit d'elle!!!

Et pouquoi je me trouve encore plus toquée? C'est parce que je me suis retenue tout le week end pour finalement le balancer sur mon blogue alors que le principal intéressé le lira.

Bravo championne!!!

(La prochaine étape? Être consciente de tout ça et appuyer quand même sur Publier le message, tant qu'à faire les choses en grand, pourquoi ne pas se rendre jusqu'au bout!)

Aaaaahhhhh...

Mon cerveau surchauffe. Ça doit être ça, sinon, comment pourrais-je m'expliquer les lubies qui me hantent depuis quelques jours?

Mon cerveau surchauffe. Je deviens paranoïaque... mais si c'était plutôt de la lucidité??? Comment démêler tout ça sans foutre le bordel et créer un vent de panique? Et si je n'agis pas et que, par malheur, j'ai raison, n'est-ce pas pire de rester sur la touche en attendant que mon tour vienne?

Aaaaahhhhhh...

2007/01/21

Dimanches soirs

Une autre semaine qui s'amorce... Toujours le même combat qui prend place: renoncement ou enthousiame? Les dimanches soirs sont depuis quelques temps un moment de la semaine que je préférerais oublier ou, à tout le moins, vivre sans penser au lendemain.

Croire aux miracles est difficile pour une rationnelle désabusée et pourtant, vient l'instant où le bonheur de faire mon boulot avec entrain se pointe le bout du nez... jusqu'à ce que la réalité me rattrape. Je m'accroche désespérément à ces instants de grâce, c'est ce que j'ai de mieux à faire présentement. Trop de facteurs emmêlés pour bouger...

J'aime mon travail. Il est stimulant, unique et gratifiant. C'est ce qui l'entoure qui le noircit à grands traits de mauvaise foi et de gloire personnelle.

Je répondrai aux attentes, me plierai à leurs exigences, jusqu'à ce que ça change ou jusqu'à ce que je change... Je voudrais tellement avoir une carapace solide ou encore un courage inébranlable. Ainsi, tout serait tellement plus facile...

Subjuguée

Hier soir, j'ai finalement visionné "Noir et blanc", le spectacle de Gregory Charles que j'ai reçu deux fois plutôt qu'une à Noël.

Il est époustoufflant! Moi qui n'ai aucun mais alors là aucun talent musical, je suis ébahie par ses talents incoryables. Jouer sur deux pianos en simultané, donner une note comme ça, parce que la chanson commencera ainsi, tenir un rythme et discuter de tout et de rien en même temps, wow! Moi, je n'ai jamais été capable de faire le foutu jeu où l'une de nos mains tape sur la tête et l'autre frotte le ventre. Aucune coordination...

J'admire ce type pour sa connaissance générale à couper le souffle, ses multiples talents musicaux et son énergie vivifiante.

J'aurais aimé assister à ce spectacle, en ressentir les vibrations, être là et chanter, danser et taper des mains. J'aurais aimé être au centre des gens lorsqu'ils chantent la Bohème, juste pour ressentir les grands frissons que ça me procure toujours quand une foule chante à l'unission.

Merci petite soeur et amour, vous avez vraiment bien visé tout les deux!

2007/01/20

Prévisible et routinière

Calme, prévisible, routinière, sans surprise; ma vie manque de piquant depuis un certain temps. Je n'ai pas de projet qui m'allume (bon, mon déménagement occupe une partie de mon esprit, mais je ne peux pas faire grand chose à ce sujet présentement). Je disais donc que j'avais l'impression de tourner en rond dans mes vieilles pantoufles.

J'ai eu un regain d'énergie il y a quelques jours, avant que la source de plaisir s'estompe et que le neutre revienne avec une impression d'être encore plus neutre qu'avant.

J'ai besoin de stimulation, de me sentir vivante pour un projet quelconque, j'ai besoin de rêver et, là, j'ai aucune idée de ce à quoi je pourrais m'y appliquer... Je veux voir autre chose que mon environnement quotidien, je désire un peu d'inconnu.

Voyage privilège

Je briserai la quiétude de ton sommeil.
Te prendrai par la main.
T'amènerai visiter des lieux jusque là interdits.

Je te présenterai mon coeur.
Pour que tu y vois la place qui t'appartient.
Combien ce coin est beau et lumineux.

Je te guiderai ensuite vers ma tête.
Tu pourras constater que rien n'est simple.
L'activité continuelle qui y règne.

Puis nous ferons un arrêt sur mon âme.
Prendrons le temps de souffler, d'être bien.
Tranquilité, légèreté et douceur.

Je te laisserai à nouveau t'endormir.
Heureuse de t'avoir ouvert les frontières de mon pays.
Me blotirai contre toi et m'assoupirai à mon tour.

2007/01/19

Écoute-moi

J'ai plein de choses à te raconter.
Écoute-moi, comprends-moi.
Souris quand je dis une blague.
Sois affligée quand l'épisode est triste.
Grogne quand le fait rapporté est révoltant.

Non, ne m'interromps pas, écoute-moi.
Tes histoires sont en réalité d'un ennui.
Sois beau et écoute-moi, c'est tout.
Dis-toi que j'ai probablement déjà entendu.
Tes préoccupations sont tellement futiles.
Écoute-moi, tu oublieras tes balivernes.

Écoute-moi, comprends-moi.
Voilà ce qui est important.
À moi, il arrive des choses intéressantes.
Moi, j'ai une vie géniale.
Moi, j'ai besoin de ventiler.

Mais oui, je m'intéresse à toi, pourquoi penses-tu le contraire???

2007/01/15

Suite et fin

24 heures de rêve, j'aurai cru au soleil pendant 24 heures.

Finalement, ce sera pour l'an prochain...

Reste à pelleter...

2007/01/14

À suivre!

La fanatique du projet de dernière minute en moi est en effervescence!!!

Lorsque j'ai eu mon passeport, il y a maintenant 2 ans de cela, je me suis dit ceci: "Ma vieille, tu devras le rentabiliser un peu ce petit livret magique en effectuant au moins une autre escapade d'ici le moment où il explosera." Il deviendra toxique au courant de l'an de grâce 2009.

J'ai aimé mon premier voyage, à la grande incompréhension de plusieurs. Mais depuis, je rêve d'un vrai séjour d'amoureux.

Au pire, je me disais que si amoureux il n'y avait pas, j'initierais ma mère, à son grand désespoir! Je lui aurais offert en cadeau (un cadeau voulu, souhaité et planifié cette fois-ci!). Je te dis qu'elle étais heureuse de rencontrer le mec, elle pouvait à nouveau respirer sans penser au stress d'un voyage potentiel!

Je disais donc que je souhaitais retourner poser mon derrière dans le sable chaud. Voilà que le projet prend forme: janvier 2008. Cool! Mais c'est tellement loin encore... et tout ce monde qui part autour de moi...

Et ce soir, le mec en question me fait une blague, me disant qu'il vient de faire une réservation de dernière minute pour la semaine prochaine! Je savais que c'était pour rire, mais en même temps, j'avoue que l'idée est plus que séduisante! Après avoir repris notre sérieux, nous avons convenu d'en discuter plus amplement demain.

Je ne sais pas si, en attendant janvier 2008 il y aura un février 2007, mais juste l'idée de savoir que c'est possible, que si nous le voulons, nous pouvons concrètement partir sans budgéter indéfiniment, ça me fait frétiller le bout du nez (c'est une image, je suis incapable de faire bouger mon nez!).

À suivre!

Manque de professionnalisme

Il y a des gens qui, professionnellement parlant, ne valent pas cher. Ils veulent tout, mais sans faire l'effort d'être disponibles. Ils ont des exigences incroyables, mais ne les communiquent à moitié.

Mais le pire, c'est quand ils vous disent qu'ils pourraient y arriver sans vous l'an prochain, car ils auront les contacts. C'est vrai, mais au moins, qu'ils gardent ça pour eux!!!

Et ça se dit professionnels... pffff...

2007/01/13

Bombe à retardement

Suspension des discussions.
Arrêt des pourparlers.
Le dossier est rangé dans la boîte des affaires réglées.

Mais c'est un imposteur!
Rien n'est réglé du tout.
Sa place n'est pas là, en tout cas, pas tout de suite.

À partager l'environnement du reste de la boîte
Environnement fait de dossiers dont seulement quelques-uns sont vraiment clos.
Il préparera sournoisement une mutinerie.

Chauffera à bloc les dossiers qui, comme lui, n'ont pas reçu le traitement adéquat avant d'être jeté là.
Réveillera et influencera les histoires qui étaient pourtant bel et bien closes.
Il deviendra l'ingénieur en chef d'une magnifique bombe à retardement.

2007/01/12

Ma chanson

UN PEU PLUS LOIN
paroles et musique: Jean-Pierre Ferland

Un peu plus haut, un peu plus loin
Je veux aller un peu plus loin
Je veux voir comment c'est là-haut
Garde mon bras, tiens ma main

Un peu plus haut, un peu plus loin
Je veux aller encore plus loin
Laisse mon bras mais tiens ma main
Je n'irai pas plus loin qu'il faut

Encore un pas, encore un saut
Une tempête et un ruisseau
Prends garde, prends garde, j'ai laissé ta main
Attends-moi là-bas je reviens

Encore un pas, un petit pas
Encore un saut et je suis là
Là-haut si je ne tombe pas
Non, j'y suis, je ne tombe pas

C'est beau, c'est beau
Si tu voyais le monde au fond, là-bas
C'est beau, c'est beau
La mer plus petite que soi
Mais tu ne me vois pas

Un peu plus loin, un peu plus seul
Je ne veux pas être loin tout seul
Viens voir ici comme on est bien
Quand on est haut, comme on est bien

Un peu plus haut, un peu plus loin
Je ne peux plus te tenir la main
Dis-moi comment j'ai pu monter
Comment descendre sans tomber

Un peu plus loin, un peu plus fort
Encore un saut, essaye encore
Je voudrais te tendre les bras
Je suis trop haut, tu es trop bas

Encore un pas, un petit pas
Tu es trop loin, je t'aime
Adieu, adieu, je reviendrai
Si je redescends sans tomber

C'est beau, c'est beau
Si tu voyais le monde au fond là-bas
C'est beau, c'est beau
La mer plus petite que soi
Mais tu ne la vois pas

Un peu plus haut, un peu plus loin
Je vais aller encore plus loin
Peut-être bien qu'un peu plus haut
Je trouverai d'autres chemins


Cette chanson m'a toujours fait pleurer. Pourquoi? Vague idée de la réponse... Peut-être parce qu'elle représente ma façon de vivre depuis que je suis toute petite et ce, sans jamais avoir reçu de la pression autre que de mon moi-même pour performer à tout prix. Peut-être parce que je me rends compte qu'à viser trop haut, je ne redescends jamais sans tomber. Peut-être parce qu'on se sent soudainement bien seule lorsqu'on lâche la main. Peut-être parce que c'est trop beau ce qu'on y voit lorsqu'on y est. Peut-être parce que ça me ramène à mes combats personnels. Peut-être parce que c'est trop lourd à porter quand toute la vie repose sur cet objectif. Peut-être parce qu'elle dessine ce qui se passe dans ma tête et me ramène en plein visage que ce n'est pas pour moi. Peut-être parce que je suis d'une sensiblerie de quétaine finie. Peut-être parce que, quand c'est Ginette Reno qui l'interprète, la vie arrête de respirer pour l'écouter. Peut-être parce que ça fait parfois du bien de pleurer et que cette chanson est un bon prétexte. Qui sait? En tout cas, il semble que ce n'est pas moi.

Parenthèse de plaisir

J'étais sur la table, ses mains couraient sur ma peau, parfois douces, parfois fermes. Je sentais mon corps ramollir, déclarer victoire sur le stress et les tensions. J'écoutais la musique douce, les yeux protégés d'une lumière dèjà très faible. J'étais dans une bulle de confort où seule ma respiration avait le pouvoir de canaliser toute mon attention.

De retour à la maison après cette pause détente, je referme la parenthèse de plaisir égoïste et me dirige à l'instant devant la cuisine pour la préparation du souper. De retour au poste, mais avec des tensions en moins... jusqu'à la prochaine fois!

Poussé par les cheveux

On se connaît depuis près de 20 ans; nous étions deux inséparables au secondaire.

Puis la vie a fait en sorte que nos rencontres se sont graduellement espacées. Nous nous voyons maintenant deux ou trois fois par année.

Bon, jusque là, il n'y a rien de vraiment épatant, je sais. C'est la suite qui m'a motivée à écrire!

Je disais donc que nos routes se croisaient beaucoup moins fréquemment. Parfois, je pense à elle ou encore je parle d'elle et hop!, dans les jours qui suivent, je reçois un appel. C'est d'ailleurs devenu un "running gag" tellement c'est systématique.

Hier soir, je recevais ma soeur à souper et j'ai décidé d'essayer une recette que ma copine avait mijotée lors d'un souper avec une bande d'amis il y a environ 10 ans. Déjà que je me souvienne de la recette après tout ce temps était plutôt étonnant. Puis ma soeur me demande si j'ai eu l'idée de cuisiner ce repas parce que je l'avais vue. Mais non, et je rajoute qu'en principe, pour ne pas briser le sort, je devrais recevoir un appel de sa part dans les jours à venir.

Après le souper, nous quittons pour le centre d'achats et, devine qui discutait avec ses soeurs à l'entrée du mail? Hé oui...

Trop fort...

2007/01/08

Révolte

J'ai l'impression qu'il y a une grande révolution en cours dans mon corps... Je pourrais dormir, mais non, c'est pire. En fait, il faudrait que je dorme, mais la nausée menace de prendre le premier rôle dès que ma tête frôle l'oreiller. Debout, ce n'est pas mieux, par contre, j'ai davantage l'impression d'avoir le contrôle sur mon dedans.

Je déteste être malade (je sais, c'est pareil pour tout le monde). Je hais ces moments où mon corps choisit de se révolter et de n'en faire qu'à sa tête. Mon crâne semble vouloir éclater, ma gorge se resserre comme pour empêcher l'accès à l'air tout en favorisant un passage en sens inverse...

Dans ce temps-là, je voudrais être encore une petite fille à sa maman et l'entendre me dire que ça passera...

Rumeur

Je ne me rappelle pas quand est la dernière fois où je me suis assise devant la télé pour écouter cette émission. Ce soir, c'est pourtant ce qui est arrivé. En plein le soir où Esther (il me semble que c'est ça son nom...) dit la phrase suivante: "J'aime mieux l'enfer avec lui que le paradis sans lui."

Ouais, ouais, ouais...

J'aurais aimé que cette phrase vienne de moi.

Pathétique

Alors que l'on croît avoir atteint le fond, nous réalisons que les limites du pathétique se repoussent encore...

J'ai besoin

J'ai besoin d'un gros calin pour faire disparaître le brouillard.
J'ai besoin de chaleur humaine pour reprendre confiance en la vie.
J'ai besoin de rire pour me sentir vivante.
J'ai besoin de projet pour me stimuler, me motiver.
J'ai besoin de sommeil pour chasser les plis de la nuit dernière.

J'en ai vraiment besoin, là, tout de suite. J'ai besoin de ça, j'ai besoin de toi.

Nuit noire

Interminable nuit où Morphée m'a abandonnée
Ont pris le relais les questionnements de la journée
Les craintes de perdre et celles de ne pas trouver.

Propulsée d'une émotion à une autre
Intensité multipliée par la noirceur et le silence
La bonne humeur a demandé pitié et s'en est allée.

Entendre une phrase en boucle, sans pouvoir la taire
Souffrir de l'absence de réplique, du manque d'explication
Fermer les yeux et tenter de retenir la vague de tristesse.

Soudainement, sentir la chaleur
Être rassurée, pour quelques heures
Dormir un temps trop court, mais enfin s'abandonner.

Nuit pénible, ponctuée de soupirs
Nuit noire, à remuer les fantômes
Matin recouvert de blanc, pour garder espoir.

2007/01/07

Gérant d'estrade

Il y a des histoires, des tranches de vie de gens que l'on connaît peu ou pas, qui nous bouleversent. Sans savoir tous les tenants et les aboutissants, on se sent quand même interpelé, remué dans nos valeurs, dans nos principes de vie.

On forge une trame complète à partir des séquences glanées ici et là. Et on réagit.

Ces histoires nous ramènent à notre réalité, à nos peurs, à nos angoisses. Ces tragédies nous rappellent que rien n'est acquis, jamais.

On éprouve de l'empathie pour l'un, de la colère envers l'autre alors que rien ne nous concerne, directement ou non. Accusation virulente, compassion sincère, on est spectateur d'une réalité, des spectateurs enflammés, des scénaristes de dernier ordre. En fait, nous nous transformons en gérant d'estrade, car ainsi, on se croit à l'abri...

Ça ne peut pas m'arriver, pas à moi... quoique, qui peut vraiment s'y attendre? Une fois passée, alors que d'autres épisodes plus récents prennent l'antenne dans nos vies, on délaisse les reprises, les gardant discrètement dans un recoin de la mémoire pour toujours se souvenir...

2007/01/06

J'aurais aimé

Dernière journée de vacances demain...

Au cours des deux dernières semaines, j'ai vraiment l'impression d'avoir à la fois tout et rien fait. Je me suis reposée, un peu. J'ai vu ma famille autant que je le souhaitais, ça c'est correct. Pareil pour mon ti-pou, je m'étais promise trois après-midi avec lui et j'ai tenu promesse. J'ai aussi préparé le retour au boulot en garnissant le congélateur de plats pour les lunchs à venir.

Malgré tout, je ressens un vide. Bon, pas une caverne immense donc les murs sont invisibles à cause de la noirceur et où il fait froid et humide, quand même. Un petit vide. Juste assez pour penser à mon retour au travail avec un peu de regrets.

J'aurais aimé faire quelque chose de spécial, je n'en ai eu ni le temps, ni l'occasion, à vrai dire ni d'idée. J'aurais aimé me sentir dans l'atmosphère des Fêtes, je n'en ai eu qu'un frisson le 24 décembre au soir. J'aurais aimé partir, j'aurais aimé...

À l'automne, lors de ma dernière semaine de vacances, je suis revenue au bureau avec une nouvelle énergie et un entrain pas possible. J'aurais aimé qu'il en soit ainsi lundi matin prochain, mais je vois bien que ce n'est pas ce qui se dessine.

Il me faudra travailler fort pour retrouver ma motivation, me recentrer sur ma tâche et abandonner ce qui doit l'être, laisser les grands magouiller entre eux et à nouveau avoir du plaisir à sortir du lit chaque matin.

Yark.

2007/01/05

Mon garagiste serait fier

Je ne suis pas très douée avec les minounes. Mes deux premières voitures en étaient, particulièrement la deuxième...

Je n'ai pas l'assiduité nécessaire, ou peut-être la discipline, ou encore le sens des responsabilités pour veiller convenablement sur elles. Je me suis déjà rendue au garage pour un changemement d'huile alors qu'il n'y avait que dans le filtre qu'il en restait quelques gouttes... Te dire que mon garagiste m'a passé un savon! De mémoire, même mon père ne m'a jamais sermonnée ainsi!

Bref, depuis quelques années, ma voiture est à mi-chemin entre une minoune et une voiture correcte. Je l'avais achetée en attendant que le modèle que je désirais vraiment soit plus accessible. Elle commence à boire de l'huile, sans la laisser fuire au sol par diverses relâchements ici et là. Elle a toujours eu ses défauts, mais depuis que je vois enfin une lumière au bout du tunnel m'indiquant que je changerai bientôt de bolide, il me semble que c'est pire...

Grande introduction pour dire que mon garagiste serait, aujourd'hui, fier de moi.

Je m'en vais à Québec dans quelques heures. Il y a un bout que je n'ai pas ajouté d'huile. Je me lève donc avec la ferme intention de faire la vérification avant de partir, mais, oh non! il pleut! N'écoutant que mon nouveau sens du devoir envers mon moyen de transport, je m'habille et sors. J'entre la voiture dans le garage (il faut toujours bien profiter de ce que l'environnement nous offre!) et j'ouvre le capot. Étonnament, tout est beau... ça fait deux fois que je vérifie depuis Noël et tout semble en ordre... Est-ce un miracle de Noël ou bien si c'est parce qu'elle commence à sentir que son règne achève à mes côtés?

Toujours est-il que, tant qu'à avoir le capot ouvert, j'en ai profité pour ajouter de lave-glace! Je m'étonne moi-même, je suis vraiment devenue une femme extraordinaire! (Et maintenant la femme extraodinaire que je suis va aller finir le lavage et faire la vaisselle...)

Une pierre, deux coups

En rendant service, je me suis gâtée tout plein!

Trois après-midi avec mon ti-pou pour permettre à la maman de fermer les yeux sereinement quelques heures.
Trois après-midi à jouer, à rire.
Trois après-midi à cajoler, à calmer.

Une fois chez moi, une fois chez l'arrière-grand-mère et au centre d'achat et la dernière chez mamie après une longue marche pour profiter du beau temps.

On remet ça!

2007/01/04

Moumoune

Personne qui a peur de son ombre, qui a peur de se sentir rejetée, qui a peur d'avoir mal.

Être moumoune n'est pas nécessairement un état constant, ce comportement peut se présenter à tous moments et rendre la personne très vulnérable sans qu'il n'y ait de raison apparente.

Tout le monde a une moumoune cachée en soi.

Tout le monde, et moi aussi...

2007/01/02

La tempête

Une vague, un ressac puissant.
Le vent souffle, de plus en plus fort.
L'univers se brouille petit à petit.

Le murmure de la brise se transforme en cri.
Le volcan prend vie, la lave bouillonne.
Et, devant tant de beauté, les larmes coulent.

Ce ne sont pas des larmes de tristesse.
Pas plus qu'elles ne représentent la douleur.
C'est seulement qu'elles sont la dernière manifestation émotive disponible.

Puis le calme revient, amenant une unique préoccupation.
Se blôtir dans des bras forts et doux à la fois.
Tenter de différencier les mirages de la réalité

Malgré tout, être seule.
Seule avec la peur, l'incertitude, le besoin de partager.
Cesser de pleurer, fermer les yeux, respirer.

Comme le calme après la tempête.
Un état léthargique, l'âme dans les vapeurs.
Tout ira bien... sûrement.

Comme papa

J'ai souvent entendu dire que nous recherchions notre père (ou la mère dans le cas des garçons) à travers notre conjoint.

Aujourd'hui, j'ai dû me rendre à l'évidence... il y a probablement une grande part de vérité dans ce concept.

Longueur d'onde

C'est incroyable de constater à quel point, bien que nous soyons tous membres à part entière d'une seule et unique espèce, nos perceptions divergent d'une personne à l'autre. Fin du monde pour l'un, incident comique pour l'autre et pourtant, on parle d'un seul fait.

Héritage familial, expériences de vie, personnalité, tout nous distingue.

Et le plus beau dans tout ça? Il faut trouver une longueur d'onde commune... Bonne chance!

Trop facile

Chialer parce que l'autre n'a pas compris ce qu'on n'a pas demandé. Trop, beaucoup trop facile.

Quand je ne me surveille pas, je sais que je suis une adepte du "devine d'abord que je souhaite te dire quelque chose, puis, pour ajouter au défi, devine ce que je voudrais te dire". Évidemment, je ne suis pas entourée de devin, ce qui fait que je suis souvent déçue, parfois fâchée et rarement satisfaite.

Pourquoi est-ce si difficile de parler, je ne m'adresse pourtant pas à un auditoire d'inconnus, mais à des personnes que je connais et en qui j'ai confiance. Peur du ridicule? Peur d'être trop exigeante? Peur de déranger? Peur de décevoir? Peur de se faire répondre non?

Je travaille fort sur ce travers... Je ne suis pas encore rendue à l'étape de toujours m'exprimer spontanément, mais au moins, j'essaie de ne plus jeter le blâme sur les autres. En me taisant et en misant sur la pensée magique, je ne suis pas la victime, mais l'artisane de mon propre malheur, c'est donc à moi et à moi seule que je dois en vouloir. Même si cela constitue un bon bout de chemin, il reste que mes besoins s'accumulent au gré du temps...

C'est difficile... Jusqu'à maintenant, toutes les voies de contournement que j'ai tentées ne sont pas efficaces à 100%. Je parle ici de métaphores, de suggestions subtiles et même parfois d'écrits. Je devrai probablement me résoudre à parler clairement... quand je serai grande...

Il y a de ces réflexes "pantoufles" qui sont vraiment trop faciles à revêtir...

2007/01/01

Ça commence bien

Si je compare les pommes avec les pommes concernant la première nuit de l'année, 2007 devrait être un grand crû!

Cool! :D

2007...

Pour 2007, je souhaite:
- aimer et être aimée
- demeurer en santé
- continuer à aimer mon boulot
- être présente pour mon mini-Max
- apprendre (pas de précision à ce sujet, je ne veux pas me limiter)
- voyager
- passer du temps en famille
- cultiver mon jardin secret, chasser les mauvais herbes pour n'y laisser que les fleurs et les légumes
- garder ma toute nouvelle confiance en la vie
- poursuivre le développement de ma confiance en moi
- rire
- savourer un petit moment de paradis à tous les jours
- voir mes chers et précieux amis
- prendre soin de moi
- me stabiliser financièrement
- devenir une meilleure personne
- profiter de chaque moment avec lui
- que mon travail soit reconnu à sa juste valeur
- rendre les gens de mon entourage heureux.

Évidemment, reste les pensées plus rationnelles et capitalistes: je veux changer de voiture, continuer le renouvellement de ma garde-robe, essayer plein de nouveaux restos, gagner à la loto (je sais, il faudrait d'abord que j'achète des billets), acheter une maison, etc.

Je réévaluerai en cours de route, car le projet dans sa globalité me semble plutôt imposant...

Je sais, cher beau-frère, ton seul et unique souhait à mon égard ne figure pas dans ma liste, il te faudra encore patienter!