2006/10/31

Je suis un clown...

Parce qu'il existe sur la planète une catégorie de gens pour qui le ridicule est un mode de vie. Parce que l'exubérance de certains est tellement convaincant que ceux qui ne suivent pas la parade sont des "turn-off".

Parce que c'est drôle. Parce que ça fait différent. Parce que c'est un événement ponctuel. Parce que la personne en question a invité les mini-poux de la garderie à nous rendre visite et qu'eux, ils sont tellement mignons.

Parce qu'il y a un choix de costumes à notre disposition. Parce que l'employeur est enchanté. Parce que, dans le fond, on respecte notre créneau...

Pour toutes ces plus ou moins bonnes raisons, je suis présentement vêtue d'un superbe costume de clown bleu et blanc avec des étoiles et d'un chapeau haut de forme sur lequel on a amoureusement greffé une belle fleur artificielle orange.

Le bas des manches nuie à la manipulation de ma souris, les pompons sont toujours soigneusement accroché sous la tablette de mon clavier, si je m'assoie trop rapidement, le collet m'étouffe, j'ai de l'eau dans la cave, mais c'est tellement plaisant!!! Et que dire des visites essentielles là où on aime bien profiter de l'intimité...

Compensation? Le chocolat et les bonbons. Il faut bien faire des tests de qualité!

Joyeux Halloween à toi, petit monstre!

2006/10/30

Devrait-on partir ou bien rester?

Depuis quelques mois, vous travaillez à un projet architectural qui traversera, dit-on, les époques. Vous oeuvrez conjointement avec un autre architecte, car le chef d'oeuvre sera obligatoirement co-signé.

Puis voilà qu'un jour, après une semaine intensive, vous apprenez que votre collègue architecte ne sait plus s'il a confiance en la fondation du bâtiment.

Que faire? Abandonner le projet? Tenter de le convaincre que c'est solide, preuve à l'appui? Faire comme s'il n'avait rien dit et continuer quand même, au cas où le temps arrangerait tout miraculeusement?

Abandonner serait lâche, d'autant plus que vous, vous y croyez à ce projet. Convaincre... quels tests peuvent redonner confiance??? Faire comme si de rien n'était est une alternative plutôt décevante puisque vous vous sentirez sans cesse en probation...

Abandonner la construction et changer de domaine? Certaines personnes sont de la race des bâtisseurs et vous en faites partie!

Et si votre collègue a confiance en vous, mais que le baîlleur de fond hésite?

Décidémment, c'est compliqué de faire des affaires de nos jours... Partir? Rester? Ainsi le chantait jadis un loup célèbre.

2006/10/27

Pourquoi écrire?

Pour ventiler.
Pour s'évader.
Pour prendre du recul.
Pour changer la couleur.
Pour casser le cercle vicieux.
Pour briser l'escalade du drame.
Pour respirer à nouveau.
Pour se sentir vivant.
Pour inventer.
Pour partager.
Pour communiquer.
Pour changer d'angle.
Pour sourire.
Pour expliquer.
Pour avancer.
Pour rêver.
Pour espérer.
Pour être.

Rechute

Rechute ponctuelle après trois semaines. Ponctuelle non pas parce qu'à l'heure, mais parce que définie dans le temps.

Rechute bassement motivée non pas à cause d'une urgence physiologique, mais pour créer une opportunité, pour rétablir un contact.

Suspension momentanée de la pause, ni plus, ni moins.

Liste d'achats prioritaires

1- Du soleil... pas nécessaire qu'il soit muni de l'option chaleur, pour l'instant, le modèle de base offrant seulement la lumière me conviendrait amplement.

2- Du temps... pour moi et pour lui. Est-ce que ça se vend en combo, genre acheter le premier, le deuxième est à moitié prix? Idéalement, il faudrait que ce temps soit utilisable en simultané.

3- Du sommeil... du type cure intensive.

4- Une petite pilule miracle pour réglé le foutu SPM... histoire de limiter les dégâts et de limiter l'inconfort psychologique.

5- Une machine pour émettre et recevoir les pensées sans avoir à choisir de mot... pour enrayer tous les problèmes de communication, de mauvaises interprétations et de "je-ne-sais-pas-comment-le-dire".

6- Une machine à voyager dans l'espace (pas l'espace des astronautes, l'espace entre les pays, genre)... pour pouvoir m'échouer sur une plage au soleil quelques heures.

7- Une garantie d'immunité... renouvelable trois fois et utilisable au moment et dans la situation de mon choix.

8- Le savoir... pour éviter les erreurs dû à l'ignorance.

9- Du rire et de la légèreté... pour combler les instants où ça ne vient pas naturellement.

10- De l'énergie positive... en quantité industrielle parce qu'il n'y en a jamais trop.

2006/10/26

Sur le sofa du psy

Je ne serai jamais parfaite.
Est-ce que ça vaut la peine de faire des efforts pour devenir une meilleure personne? Est-ce que le sentiment de se dépasser est un leurre? Est-ce que, dans le fond, une personne peut vraiment changer? Est-ce que, depuis dix ans, je me raconte des histoires? Est-ce que ma vie entière est une comédie inspirée de mes fantasmes?

Ce n'est pas vrai que c'est l'intention qui compte. Il n'y a que le résultat qui apparaît en bout de ligne, anéantissant les efforts, la volonté de départ et les meilleures intentions du monde.

Je ne serai jamais parfaite.
Est-ce que je me bats contre des moulins à vent? Est-ce que la partie est perdue d'avance? Est-ce que je dois abandonner et me dire que de toute façon, je ne serai jamais assez bien? Est-ce que c'est possible malgré tous mes défauts de fabrication? Est-ce qu'un jour, j'en vaudrai vraiment la peine?

Ce n'est pas vrai que la volonté est la clé de tout. Je n'aurai jamais le plein contrôle de tout, il y aura toujours des facteurs qui viendront modifier la donne, tabassant la volonté à grands coups de point pour la meurtrir et de la rendre inadéquate.

Je ne serai jamais parfaite.
Est-ce que l'impression de ne pas être à la hauteur est en réalité un fait indéniable? Est-ce c'est possible de renverser la vapeur? Est-ce qu'il existe des cours pour arriver à deviner ce qu'il convient de faire ou de dire et à quel moment le faire? Est-ce qu'il est préférable de devenir insensible, voire indifférent pour éviter la congestion émotionnelle? Est-ce qu'il est de mise de se taire lorsque l'opinion diverge?

Ce n'est pas vrai que la rationalité est le remède à tous les maux. Au mieux, elle permet un recul, au pire, elle nous fait passer à côté du chemin. Et pourtant, lorsqu'un circuit saute, c'est la première présente sur les lieux de l'incident à faire son rapport.

Je ne serai jamais parfaite.
Il y aura toujours deux côtés à une médaille, deux pôles pour créer l'ensemble. Le bien et le mal coexistent, le bonheur et la tristesse aussi. Je serai toujours bassement humaine, avec mes forces et mes faiblesses, mes qualités et mes défauts.

Je serai toujours moi. Pas l'autre, pas toi, pas lui. Juste moi et mon illusion de devenir meilleure de jour en jour.

Alors, docteur, quel est le verdict?

Deux morceaux de robot!

J'ai toujours été prise au dépourvu avec mes sentiments de tristesse et de peur. Je n'ai jamais sû gérer ces deux émotions correctement, invariablement, je les transforme en colère. Ce n'est pas que ce soit plus agréable à vivre, mais j'imagine que c'est parce que je me sens moins vulnérable ainsi, que j'ai moins peur d'être jugée hystérique ou encore dépendante.

Anecdote: Il y a de cela tout plein d'années, j'étais partie dans un voyage de pêche avec mon ex (qui ne l'était pas encore à ce moment-là!) et sa famille. Un matin, il part en chaloupe avec son frère. L'heure du dîner passe... pas de nouvelle. L'après-midi passe... pas de nouvelle. L'heure du souper passe... pas de nouvelle. J'étais angoissée à l'idée qu'ils aient pu chavirer ou qu'il leur soit arrivé un malheur quelconque. Finalement, à leur retour au courrant de la soirée, alors que la blonde du beau-frère se jetait dans ses bras pour lui dire à quel point elle s'était inquiétée, moi, la dyslexique des émotions, je lui ai offert mon plus bel humeur de truck. Comme si c'était de sa faute si j'avais eu peur de le perdre. Beaucoup plus tard (lire des années), nous revenons sur le sujet devant un bon café et c'est là que je lui avoue à quel point je m'étais inquiétée et qu'il avoue de son côté avoir réellement eu peur de ne jamais revenir. Avec le recul, je me rends bien compte que nous sommes vraiment passé à côté d'une belle possibilité de rapprochement, tout ça parce que je me suis blindée. Fin de l'anecdote.

Ce soir, j'ai eu de la peine. (Ce n'est pas pour ça que je mérite deux morceaux de robots, bien évidemment!) Je suis détraquée hormonalement, il pleut depuis des lunes, je m'ennuie, bref, tout pour me rendre très fragile, ce qui explique peut-être en partie le fait que j'aie eu de la peine, mais bon, toujours est-il que c'est ce que j'ai vécu. De la vraie peine, du genre qui secoue les certitudes. Après avoir accusé le choc, une vague de colère a effleuré mon esprit et, sans savoir pourquoi (en fait, j'ai une petite idée là-dessus...), elle est repartie vers le néant, ne laissant que la peine dans toute sa pureté. (D'où le premier morceau de robot.)

Ensuite, le deuxième morceau que je m'auto-décerne vient du fait que j'en ai avisé le porteur de mauvaise nouvelle. Aucun reproche, aucune attaque, seulement moi (enfin, c'est ce que je crois!). Moi dans toute ma splendeur de fille un peu fuckée. Bon, la méthode n'est certainement pas très au point, le porteur de la nouvelle pourrait sûrement en témoigner, mais je suis fière de moi.

La tristesse me pousse derrière des barrières en béton armé, mais cette fois-ci, j'ai sincèrement l'impression d'être montée au front malgré la douleur. Et le plus important, c'est que je respire mieux depuis...

Ah puis, quand je regarde cela, je pense que je vais augmenter la cagnotte à trois morceaux pour l'ensemble de mon oeuvre! (Chacun ses petites victoires, non?)

2006/10/23

Funambule

Les jours funambules...
Sur un fil de fer, menaçant à tous moments de sombrer dans la colère ou la tristesse.
L'équilibre est précaire, toute la concentration du monde est nécessaire pour garder un semblant de cap.

Un oui, un non, un manque d'attention, une parole, tout est place à interprétation et rarement vers le positif de la chose.

Je déteste ces jours...

Ignorance = vulnérabilité et compte élevé

Hier soir, j'embarque dans ma voiture, tourne la clé et... rien. Absolument rien, même pas un petit bruit d'alternateur en manque d'énergie, rien.

Je reviens dans la maison, histoire de passer un coup de fil pour aviser de mon absence. Pendant que je parle au téléphone, Amour m'entend. "Qu'est-ce qu'elle fait, ton auto?"

Il sort avec moi, je tourne la clé et il me dit que c'est simplement ma batterie. Ouf... Bon, ne restera qu'à me faire remorquer à un garage pour la faire changer. "Mais non, dit Amour, tu ne paies pas une remorqueuse pour une batterie!!! C'est facile, je peux la changer!"

Par ignorance, plein de problèmes potentiels surgissaient dans mon esprit, tout devenait possible. On devient dépendant, vulnérable et les pistes de solutions sont beaucoup moins nombreuses...

Bon, je n'ai pas plus d'intérêt pour la mécanique ce matin, mais disons que ça m'encourage à conserver mon discours sur l'importance de la connaissance!

2006/10/22

Pour mon plaisir!

Dépenser pour moi. Parce que j'en ai besoin ou simplement parce que j'en ai envie. J'apprivoise plutôt bien cette nouvelle possibilité.

Avant avant, pas les moyens! Seul le stricte nécessaire et encore, seulement après avoir réfléchi sérieusement à la question et s'être assurée que c'est l'option la moins chère qui est sélectionnée. Bon, je n'étais quand même pas une adepte de la simplicité volontaire, mais à peu de chose près... ce qui manquait était probablement la volonté d'être dans cet état, parce que pour le reste...

Après ce avant, mais avant maintenant, les moyens sont à peu près là, mais je perds mon rang de priorité pour cause d'urgences répétitives. Je travaille, j'ai un salaire simili-convenable, mais ma situation de couple (que j'accepte sans chialer à ce moment-là, car je me dis que c'est temporaire...) veut que l'autre ait toujours un besoin réel et urgent de nouveaux boxers, de nouveaux souliers, etc. Sans compter que mon salaire est bien, mais à titre de revenu familial, c'est pâle...

Et maintenant... La notion d'économie est toujours présente, mais je parviens à me gâter sans me sentir coupable. C'est tout un progrès! Je profite de l'argent pour lequel j'ai passé des heures à travailler. J'ai la possibilité de me choisir, de me faire plaisir. Je ne suis pas devenue égoïste, mais quand je donne ou que je partage, c'est par choix, parce que ça me fait plaisir, parce que j'en ai envie. C'est un monde de différence!!!

J'entends bien en profiter jusqu'à ce que de mini-minous apparaissent!

Une des inventions du diable

"Seulement pour quelques minutes!"
"J'achève!"
"Il ne m'en manquait pas gros, je fais un dernier essai!"

On s'installe pour une demie-heure et quand on revient dans le monde des vivants, les pouces endoloris, le popotin encastré dans le sofa et des raideurs dans le cou (je n'ai pas encore saisi la méthode "relax", je suis très très très empathique avec mon petit dragon mauve, je force autant que lui!), on comprend que le décompte se fait maintenant en heures et non plus en minutes! Même les dong-dongs de l'horloge ne parviennent plus à percer ma bulle.

Pour une personne légèrement entêtée, ça devient une question de vie ou de mort, il faut absolument réussir! Imagine pour moi! Un exemple? L'autre soir, deux heures à faire, refaire et rerefaire la même course de 2 minutes avant de la réussir. Mais alors là, j'étais fière!

Outil du diable, il n'y a pas d'autres mots!

2006/10/21

Savoir-vivre: file d'attente

J'aime plus ou moins magasiner. En fait, j'aime ça, mais seulement quand c'est presque désert. Pas de file d'attente à la caisse, pas de bousculade devant les étalages, pas de congestion au milieu des allées pour cause de "Ben salut, qu'est-ce que tu deviens, compte-moi donc un bout de ta vie, je ne suis pas pressé".

Aujourd'hui, alors que toute la ville s'était donné le mot, me voilà donc dans une grande surface. Je ne prends pas de panier, me disant que je vais ainsi faciliter et accélérer mes déplacements. Effectivement, c'était la stratégie à adopter. Sauf que, rendu à la caisse, me voilà derrière une maman étrange, son bébé étrange et la grand-maman étrange. La maman retire ses achats du panier et les pose sur le tapis. Hourra, me dis-je, je vais pouvoir me libérer les bras à mon tour.

Erreur. La grand-maman, qui pousse le panier, reste consencieusement collée sur le comptoir, derrière la maman qui se fait évidemment faire deux factures distinctes pour ses trois achats. Je suis donc prise derrière, les bras chargés, à espérer que la grand-maman va finir par allumer et contourner sa tendre progéniture pour céder l'espace. Pire que ça, le petit étrange a en sa possession une petite voiture qu'il fait rouler sur la poignée du panier. Il l'échappe à intervalle régulier et la grand-maman, plutôt que se pencher à partir du côté, me rentre dedans inévitablement...

En vain... Des jours comme ça, je déteste magasiner!

Coup de vent

Le vent a soufflé. Pas trop fort, juste assez pour déloger quelques feuilles mortes qui étouffaient les nouvelles. Elles sont tombées, puis ont été rammassées. Il n'en reste que quelques petits fragments qui ont cédés au choc, mais elles ne sont pas restées au sol suffisamment longtemps pour commencer à s'y décomposer et à former une couche de "mouillé-collant-gluant".

Le vent a soufflé. Apportant un air nouveau, plus pur, exempt de relents. L'air froid et neuf a chassé l'air vicié, réchauffé, trop de fois respiré. La respiration est plus aisée, les bras s'ouvrent pour saisir un maximum de fraîcheur et de simplicité. Les poumons jubilent devant tant de liberté; ils ont fonctionné à demi pendant trop longtemps.

Le vent a soufflé. Il soufflera encore. Non pas comme une fenêtre de chalet ouverte après un hiver de solitude, mais comme une brise accompagnant le coup de chiffon quotidien.

Le vent s'est transformé en douce brise. Elle soufflera encore et toujours, juste pour s'assurer que les vieilles feuilles tombent, que l'air soit respirable et surtout, que la vie poursuive son oeuvre discrètement.

C'est tellement simple!

Étape 1: Conscience totale de l'environnement, chaleur, douceur.
Étape 2: Abstraction complète de l'environnement, crainte d'explosion ou pire, de combustion.
Étape 3: Récupération, retour à la conscience... des battements et de l'environnement...

2006/10/17

Acharnement

Moi qui ne suis pas nécessairement la fille la plus patiente du monde, j'ai un rapport trouble avec les livres.

Deux. C'est le nombre de bouquins que j'ai abandonné sans passer d'un couvert à l'autre. Deux sur une quantité incroyable.

Depuis je ne sais plus combien de semaines, je m'acharne à lire un ouvrage. Le contenu ne correspond pas à mes attentes, je trouve ça compliqué, je ne suis pas intéressée et pourtant, je poursuis. Pourtant, j'ai plusieurs livres en attente qui m'intéressent, dont j'ai hâte de caresser les pages de mes yeux.

Les livres ont pour moi un caractère sacré. Jeter un livre est un péché quasi-mortel, en abîmer un intentionnellement est aussi passable de peine capitale. C'est ainsi même pour mes livres d'école...

Bref, j'achève... et au point où je suis rendue, je me dis que ce serait bête d'arrêter... quoi que... Voilà, fin de l'acharnement.

Next? Oh oui!!!!!

"Ne la laisse pas tomber"

"Elle est si fragile, être une femme libérée tu sais c'est pas si facile."

Cette chanson m'a toujours fait sourire... jusqu'à maintenant. Parce qu'elle prend pour moi un nouveau sens, une nouvelle signification bien personnelle.

Libérée d'anciens fardeaux.
Libérée des chaînes d'une ancienne vie.
Libérée d'attentes contraignantes.
Libérée du stress professionnel.

C'est agréable, la liberté. Mais c'est parfois tellement effrayant d'être devant tant et devant tout.

Il y a maintenant quelques temps que je suis libérée et pourtant, malgré tous mes efforts, je suis encore un peu fragile. Il serait si facile de retourner dans les chaînes, juste pour savoir à l'avance ce qui m'arrivera, comment je réagirai, pour retrouver une zone de confort.

D'un autre côté, chaque jour, je l'apprivoise et l'apprécie davantage, cette liberté chèrement acquise. Je ne dois pas me laisser tomber, pas cette fois.

Je comprends maintenant

Je comprends maintenant ce que tu devais ressentir.
Je comprends ta frustration et tes gestes d'exaspération devant mes solutions faciles et, surtout, inefficaces.

Je comprends maintenant ce que tu as mis des années à tenter de me faire comprendre.
Je comprends ce que ton corps te hurlait.

Je comprends maintenant...

2006/10/15

Processus décisionnel

Une feuille blanche, idéalement lignée pour s'assurer d'un certain standard dans l'écriture.

Sur la première ligne, centré, un titre. Sous le titre, une ligne droite divise l'espace en deux colonnes jusqu'au bas de la page, au cas où il y aurait vraiment beaucoup de choses à écrire.

Au sommet de la colonne de gauche, le sous-titre suivant: "Les Pours". C'est normal, c'est le côté du coeur. Au sommet de la colonne de droite, "Les Irritants". Bon, ce devrait être les contres, mais ça donne un aspect trop définitif à la chose. Les Irritants laissent entendre qu'il y a possibilité de réduire l'irritation et j'aime garder espoir.

À côté de la feuille, ou plutôt dans ma tête, une balance à plateaux et un tas de pierres de différentes tailles. Le plateau de gauche recevra les pierres positives et celui de droite, les pierres irritantes (pourquoi changer un concept gagnant?).

Selon l'importance du point apporté, la pierre sera plus ou moins grosse, histoire de bien calibrer les choses. Un point positif majeur peut parfois réussir à compenser pour une série de petits irritants mineurs, non?

Tout est en place, ne reste qu'à compléter l'exercice... mais pas tout de suite... plus tard...

2006/10/14

Je n'ai jamais eu 15 ans

Plus je vieillis, plus je me rends compte que j'ai sauté cette étape...

Non, je n'ai pas eu d'amourettes de deux semaines à trois mois chacune.
Non, je n'ai jamais eu besoin d'avoir une fausse carte, car je ne sortais pas.
Non, je ne me suis jamais rebellée contre mes parents.
Non, je ne fumais pas en cachette, ni en public.
Non, je n'ai pas touché à la drogue.
Non, je n'ai pas eu de relations sexuelles maladroites.
Non, je ne me soûlais pas, je ne buvais même pas!
Non, je ne passais pas mes soirées au parc ou au centre-ville à regarder passer le temps avec mes amis.
Non, je ne me souciais pas d'être unique et de détester ce que tout le monde aime seulement parce que c'est populaire.

Ce n'était pas parce que j'étais prisonnière des réglements familiaux, au contraire, ils étaient quasi-inexistants. C'était par choix et comme les gens avec qui j'ai passé cette période de ma vie vivaient au même rythme que moi, je ne voyais pas ou très peu ce qui se passait autour!

Remarque, je ne crois pas être une mauvaise personne pour autant... j'ai vécu autre chose.

2006/10/12

Égocentrisme passager

C'est vrai, il y a toujours pire que soi. Des gens plus malheureux, qui sont vraiment dans la schnoutte sans l'avoir demandé.

Mais serait-il possible, s'il-vous-plaît, que je puisse me fâcher ou même me plaindre quelques instants sur mon sort, seulement parce qu'à ce moment-là, ce n'est pas la vie des "autres-qui-font-tellement-plus-pitié" que je vie, mais la mienne!

2006/10/11

Les frictions en trois temps

Moi avant
Rancunière au maximum, les conflits pouvaient s'éterniser jusqu'à n'en plus savoir la cause. L'orgueil menait le bal avec efficacité. Les blessures étaient pansées par des attaques et la convalescence se faisait en retrait dans un coin de ma tête et de mon coeur (mais surtout de ma tête). Le silence était mon arme de prédilection, car dans ma famille, jamais on ne criait, on boudait ou on se sauvait. Les guerres froides étaient ma spécialité.

Moi maintenant
La mémoire ne s'est pas affaiblie, toutefois, certaines personnes qui ont croisé ma route m'ont donné de grandes leçons de vie que je n'oublierai jamais. Je n'ai plus la résistance nécessaire aux longs combats et les cicatrices laissent des marques beaucoup plus profondes qu'avant. Le silence s'est transformé en un maladroit besoin de s'exprimer, d'éviter l'escalade. Je ne supporte pas davantage les cris, mais s'il le faut, je préfère les recevoir de d'être confrontée à l'indifférence. J'accepte légèrement plus facilement les mains tendues pour m'aider à guérir.

Moi plus tard
J'aimerais maîtriser davantage mes peines et mes colères, trouver le juste milieu permettant d'éviter tous les malentendus. je souhaite conserver ma mémoire, mais accroître ma facilité à pardonner. Je voudrais être en mesure d'identifier les bons moments, les bons endroits, les bonnes personnes et, par-dessus tout, les bons mots. Je souhaite que le recul devienne instantané, ne pas avoir besoin d'heures ou de jours pour décanter les événements et mes émotions. Au même titre que je demande à ceux que j'aime d'accepter mon écoute, mes bras ou mon coeur, j'espère que je saurai en faire autant.

Beaucoup de chemin effectué, mais tellement de travail à faire encore... Au moins, dans l'ensemble, j'avance même si je recule parfois de quelques pas...

2006/10/10

Communication déficiente

Déjà lu quelque part (bon, c'est très approximatif, mais ça sonnait dans le genre).

Il y a ce que je veux dire et ce que je dis.
Il y a ce que tu entends et ce que tu comprends.

Internet, c'est magique.
Économie de temps et parfois même d'argent.
Internet, c'est aussi un fléau terrible.
Intermédiaire à la source de tellement de conflits inutiles et stériles.

J'ai déjà tenu ce propos concernant MSN, et bien ce soir, j'ajoute le traditionnel courriel.

Comment "scrapper" des années de travail en quelques lignes? Je pourrais donner des cours à ce sujet...

2006/10/09

Bouffée d'air

Quand une phrase vient briser le mur.
Quand un geste fait fondre les barrières.
Quand un regard change les plans.
Quand un sourire anéantit les craintes.

La fraction de seconde qui fait chavirer le coeur.
La minute où le bonheur nous apparaît en plein visage.
L'heure pendant laquelle le temps s'arrête.
Quand, chaque jour, ces bouts de paradis nous sont offerts.

Quand chaque geste est motivé par le besoin de faire plaisir.
Quand l'ennui devient agréable, car il est porteur de retrouvailles.
Quand le silence est synonyme de bien-être.
Quand le rire est le symbole de la complicité.

C'est alors que l'amitié et l'amour prennent tout leur sens.
C'est alors que la vie explose en une pluie d'étoiles.
C'est alors que les rochers se transforment en cailloux.
C'est alors que je respire le mieux.

Mon amour, ma famille, mes amis, merci pour toutes ces bouffées d'air!

Incroyable!

Il y a des gens dont la vie, ou du moins certains épisodes, est digne d'un film. Scénario tiré par les cheveux, bande-annonce ordinaire, personnages à première vue sans intérêt et une finale caricaturale. Et pourtant, tout est vrai...

2006/10/08

Ti-plats pour les lunchs

Hier matin, j'étais envahie par la bonne volonté. Pour l'occasion, je me suis transformée, le temps d'un avant-midi, en parfaite petite reine du foyer. Ça m'arrive régulièrement, mais là, c'était différent.

Après une visite éclaire à l'épicerie, une demi-heure de recherche du chat à mon retour, le processus s'est enclanché. L'opération était nommée "ti-plats pour les lunchs". J'ai donc complété le tout avec succès, prenant même soin de préparer un pâté chinois pour ce soir, pâté dont les restants deviendront à leur tour "ti-plats pour les lunchs".

Bonne nouvelle j'imagine, les plats seront plus nombreux que prévus, car il fait beau...

Bref, je devrais être correcte pour quelques semaines avat de revêtir à nouveau mon tablier de confectionneuse de "ti-plats pour les lunchs".

Cher toi, cher moi, pâtes à la viande et pâté chinois au menu!

2006/10/07

Bon anniversaire!!!

Bonne fête petite soeur!
Tu franchis avec classe le seuil du quart de siècle aujourd'hui!

Je t'aime, petite soeur.
Pour les fous rires et les décrochages.

Je t'aime, grande petite soeur.
Pour ton écoute, ton empathie et ta sagesse.

Je t'aime, grande amie.
Pour la complicité, la confiance et le plaisir.

Je t'aime, belle maman.
Pour toute la tendresse qu'il y a dans tes yeux.

Lien de sang, lien de coeur.

Bon anniversaire ma grande!

2006/10/05

Un jeune de 60 ans!

Hier, j'assistais à l'entraînement d'une troupe de cirque amateur de la région dans le but d'en connaître le calibre. J'ai été très agréablement surprise!!!

La troupe rassemble des gens de tout âge, passant d'enfants d'une dizaine d'année à des adultes. Un de ceux-là est venu me parler et c'est là que j'ai appris que le monsieur en question venait de célébrer son soixantième anniversaire! Vous auriez dû le voir performer!

Les vieux d'aujourd'hui sont décidémment plus jeunes que ceux d'avant. Ma grand-mère avait à peu près l'âge de ma mère lorsque je suis venue au monde. Pourtant, je ne me rappelle pas d'une grand-mère aussi vivante que peu l'être ma propre mère.

Les vieux d'aujourd'hui font du sport, ont des intérêts. Peut-être est-ce parce que l'échantillon de "vieux" auquel j'ai été confrontée était plus sédentaire et conventionnel, mais je ne peux m'empêcher de trouver les vieux jeunes!

C'était de toute beauté que de voir le monsieur transmettre son savoir par la participation!

2006/10/04

Désir déserteur

Main pudique
Jeu fraternel

Regard aveugle
Séduction inutile

Mirage de proximité
Contact du bout des doigts

Éteindre le feu
Éviter les brûlures

Tendresse sincère
Désir déserteur

2006/10/03

Détachement

L'automne. Autrefois synonyme du retour de mes émissions favorites, des soirées passées sur mon sofa avec ma grosse couverture à observer des gens vivre la fiction.

Autrefois, car là, maintenant, cette passion n'y est plus. Non pas que la télé soit moins bonne, j'ai quand même quelques téléromans à mon horaire. C'est le temps passé devant l'écran qui me tanne. Le temps me semble long, que ce soit pour une émission de trente minutes ou un film de deux heures.

Avec un détachement étonnant, j'ai abandonné sans regret des histoires qui captaient mon attention depuis plusieurs saisons télévisuelles.

Manque de temps? Besoin de contacts humains réels? Je pense que la seconde option m'interpelle davantage...

2006/10/02

Retour

Après une semaine entière à m'occuper de moi, de mon couple, de ma famille, de mes amis, c'est maintenant l'heure du retour au bureau.

Je suis contente d'y revenir, j'ai vraiment l'impression d'avoir profité au maximum de ma semaine et je suis fraîche et dispose pour relever de nouveaux défis.

Évidemment, j'aurais retardé le réveil ce matin de quelques heures, mais c'est ce qui arrive quand on n'est pas raisonnable...